À tout ces lecteurs...

J'ai fais le choix de partir

Lettre au monde :

J'ai fais le choix de partir, vous m'en voudrez sûrement, ce n'est pas grave.

Moi je ne m'en veux pas, c'est le plus important.

Alors certes, je pense à ces verres d'alcool que je n'ai jamais fini, à ce plat que j'ai toujours voulu goûter, à ce voyage que j'ai toujours voulu faire, à cette personne qui a toujours voulu apprendre à me connaitre, à ce rendez-vous romantique que j'aurais pu avoir si j'avais assez de courage, à ce livre dont je n'ai lu que le début par peur de la fin.

Je pense à tout ça.

Mais est-ce que ça valait la peine de rester ?

Je ne le saurais jamais, je suis parti. L'humain est une créature mauvaise. Il m'a tué. J'ai toujours cru qu'il y'avait une once de bien en cet animal, suis-je trop naif ?

Je pensais que l'humain avait le même coeur que moi.

De jour en jour, il m'a dégoûté, il est si hypocrite, il est bon à mentir, bon à vous faire croire qu'il tient à vous, qu'il vous aime alors que quand vous n'êtes plus là...

Quand vous n'êtes plus là, et bien vous n'êtes plus là, alors à quoi bon rester loyale, pourquoi vous restez fidèle ? Vous n'êtes plus là.

Vous ne le reconnaitriez pas si vous le voyez en votre absence. Mais c'est ce qu'il est vraiment. Ce n'est pas ce qu'il est à cause de ses traumatismes, de son passé, de ses relations, ou dans ces conditions là ou à cause de si ou à cause de ça Non ! Non ! Non ! Aucune excuse ! C'est sa nature, mais le plus dur maintenant, c'est de le comprendre et de s'en éloigner.

Il veut aussi que vous l'aimiez mais attention, il ne vous aimera pas en retour, sinon ce ne serait pas amusant.
Il vous regardera intensément, vous dira qu'il vous aime, vous fera sentir unique dans un monde rempli de gens qui vous ressemblent, il rougira quand on lui parlera de vous mais attention... Il ne vous aime pas. Sinon ce ne serait pas amusant. Et quand vous partirez il vous retiendra, il dira qu'il vous aime, non, il aime le fait que vous l'aimiez, il aime votre attention, ce que vous l'apportez, c'est tout l'être humain. Et quand vous accepterez de revenir, vous vous sentirez idiot parce que vous ne verrez aucune différence, parce qu'il ne vous aime pas, il vous le fera comprendre sans le dire, c'est à vous de le devinez et gare à vous si vous ne le comprenez pas le plus vite possible, il vous dira que c'est de votre faute.

Il manipule. Il sait qu'il manipule. Il continue à manipuler. Même lorsqu'il sait que ça fait mal, même lorsqu'il voit que ça fait mal. Rien ne l'arrête. L'humain est bel et bien la pire créature qui existe sur Terre.

Je n'ai pas réussi à me séparer de vous mais vous me causiez trop de malheurs, mes larmes sont le prix de vos actions. Alors, je suis parti. C'était plus facile à faire qu'à dire. Je ne voulais pas vous prévenir que je partais. Vous m'en auriez empêcher et je vous aurais encore plus détester. Pourquoi me retenir ?

Pourquoi me retenir ? Je souffre moins dans ma tombe que dans l'ombre de ma petite chambre. Les cris et les larmes ne s'entendent pas à l'intérieur. Elles sont captives. Et c'est bien le plus beau cadeau que la mort ai pu me faire.

Ne pleurez pas, pensez plutôt à tout le mal que vous m'avez fait. Ne pleurez pas, ce serait hypocrite car quand j'étais encore en vie et que je pleurais seule dans ma chambre vous n'étiez pas là. Vous n'étiez là qu'en esprit dans mes pensées car vous étiez la raison de ces larmes sur mes joues. L'humain est bel et bien la pire créature qui existe sur Terre.

Alors oui, j'ai fais le choix de partir, ne m'en voulez pas. Et si je n'étais pas parti, si j'étais encore ici physiquement parmi vous, je serais quand même parti, vous m'auriez quand même perdu, mais je serais encore là. Vous auriez oubliez mon sourire et mon rire. Ils n'existeraient plus. Ils ne reviendraient plus. Même si vous auriez fais tout les efforts du monde, même si vous auriez employé tout les moyens possible et inimaginable, cela ne serait pas possible car...

J'ai fais le choix de partir.