- Tu as réussi ! Tu es vraiment le meilleur...
- Ah oui ?...
- Eh bien !? Comment ça "Ah oui" ?... Comment peux-tu encore douter de toi ?
- Eh bien ! je ne sais pas... C'est peut-être parce que mon ami était là et qu'il m'a filé les réponses en douce juste avant que je réussisse.
- Il ne t'a pas filé les réponses, il t'a seulement donné des conseils pour réussir.
- Si je ne les avais pas appliqué, je n'aurais pas réussi. Le mérite lui revient.
- Mais enfin, c'est toi qui a gagné !
- Oui mais...
- Mais quoi ? On dirait... On dirait que tu n'acceptes pas cette victoire, que ru n'acceptes pas qu'elle est tienne.
- Je le sais que c'est moi qui ai gagné... Je le sais que j'ai travaillé pour en arriver là. Mais il y'a ce sentiment, ce sentiment qui me dit que j'ai beau avoir donné, ce n'est pas moi qui mérite les applaudissements, j'ai beau avoir accompli des choses, traverser ce parcours difficile, j'ai beau m'être battu, ce n'est pas moi qui mérite d'être acclamé, c'est comme si ce qu'il m'arrivait était simplement grâce au hasard, à une chance qui par chance est entré dans ma vie.
- Tu es capable de beaucoup.
- Peu importe. Vous me le direz une fois, deux fois, trois fois ou peut-être quatre fois, cinq fois. Peu importe. Je n'y croirais pas. Je chercherais une excuse, une explication pour prouver que cela ne vient pas de moi. Pourquoi je me déteste à ce point ? Pourquoi je n'ai pas cette confiance en moi qui m'assure que ce sont les fruits de mon travail, le prix de mes efforts.
Pourquoi je ne crois pas en moi même quand les faits montrent et démontrent mes capacités.
Je ne sais pas d'où cela vient.
Mais j'ai ce syndrome. Le syndrome de l'imposteur. Ce foutu syndrome qui ne me laisse pas, partout où je vais, il néglige ma réussite, je ne peux entreprendre parce que je l'aurais sur le dos, il me dira que j'ai besoin des autres parce que moi, parce que moi seul je n'y arriverais pas.
Il me rend malade, il est maladif. On croit aux autres plus qu'en nous même. On croit seulement quand il s'agit des autres. Les autres, eux, nous assurent que nous sommes intelligents, capable de beaucoup plus, que l'on réussira plus tard, qu'il faut croire en nous, que c'est là que se trouve notre vrai force.
Mais peu importe. Le problème vient de l'intérieur. On croit aux autres, ils croient en nous, mais nous-même...Nous-même nous ne sommes plus là quand il s'agit de croire que nous pouvons faire les choses, par nous-même.
En revanche, Nous sommes là quand il s'agit de croire que c'est une question de temps, que c'est le temps qui fait bien les choses, que dans d'autre circonstances, nous n'aurions pas réussi. Je me sens... Je me sens comme un imposteur quand je vois ces gens fier de moi, je comprend le nom de ce syndrome. Je me sens comme un trompeur, comme quelqu'un qui dupe les autres pour essayer de se valoriser et puis même comme ça, ça ne marche pas. On se sent comme les maîtres du monde mais seulement un vif instant, l'instant d'après on ne comprend pas pourquoi on se sent comme cela.
On ne mérite pas de se sentir comme cela. La réussite est pour les autres. Pas pour nous. Nous, nous n'avons jamais réussi alors pourquoi maintenant on aurait le droit de réussir ? C'est grâce à toi, c'est grâce à vous, c'est grâce à eux, c'est grâce à ça. Toujours la grâce aux autres. Jamais à nous. Nous n'en voulons pas. Nous ne l'accepterions pas. Nous n'accepterions pas la gloire. Ou alors nous l'accepterons mais nous n'accepterons pas le fait qu'elle soit nôtre. Ce syndrome détruit.- Vous vous interdisez de grandir, d'évoluer. Vous restez condamné dans une cage, vous vous limitez, vous vous auto-saturez. Pourquoi ? Pourquoi vous infligez-vous tout ce mal ? Est-ce que tu t'aimes ?
- Bien sûr que je m'aime attend !
- Non... Tu ne t'aimes pas. Ou alors pas assez. C'est de là que provient ce syndrome. Tu as peur de t'aimer, de te faire confiance et d'enfin reconnaitre que tu peux réussir. Tu peux réussir comme ils réussissent, pourquoi pas toi ? Qu'as-tu de différent par rapport à eux ? Rien. Juste peut-être le fait que tu ne t'aimes pas assez pour reconnaitre ce que tu vaut et ce dont tu es capable.
- Je ne sais pas d'où provient cette maladie qui m'empêche après tout d'être heureux et de jouir de moi-même comme les autres, mais je sais qu'elle me tue. Elle me tue à petit feu. Et plus je réussi, plus je me meurs. Plus je réussi, moins j'ai de confiance en moi. Plus j'ai réussi, moins j'ai envie de réussir. Plus j'ai peur de réussir. Mais c'est horrible.
- Je te propose quelque chose. Réalise un projet ou fais quelque chose dont tu es sûr de réussir, sans le dire à personne, sans l'aide de personne, surprend toi. Et Réalise. Voilà la meilleur étape. Réalise ton potentiel.
- Même si je le réalise, même si je réussis par moi-même, il suffit simplement qu'une prochaine fois je réussisse avec un peu d'aide ou un appui et, c'est reparti.
Tu sais, même quand on essaye de le faire fuir, par tout les moyens, même quand on se rend compte qu'on y est parvenu seul, il est là, il revient d'une manière ou d'une autre, même dans les toutes petites choses, ce sentiment est là, on se sent responsable de rien lorsque tout va bien mais responsable de tout lorsque tout va mal, je ne sais pas d'où provient ce sentiment, mais il est en train de me tuer, en effet, je me meurs à l'idée de parvenir à le faire fuir...Le syndrome de l'imposteur
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À tout ces lecteurs...
ContoÀ tout ces lecteurs qui aiment la littérature, À tout ces lecteurs qui aiment se retrouver dans ce qu'ils lisent, À tout ces lecteurs qui cherchent des réponses et des conseils... À tout ces lecteurs qui ne savent pas à qui se confier, qui ne sav...