You drew stars around my scars

8/ Été 1972

Brève mention de violences parentales.

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Le printemps avait été court. Après l'anniversaire de Remus, les garçons avaient reprit le rythme des cours et les devoirs devenaient de plus en plus long et difficiles, en raison des périodes d'examens qui arrivaient. Puis il y avait eu les vacances, dont Sirius était revenu vide. Encore une fois, les discussions nocturnes dans le lit de James avaient été d'une grande efficacité, et au bout d'une semaine, tout était revenu à la normale. Les examens étaient un jeu d'enfant pour les maraudeurs, mise à part pour Peter qui semblait dépassé par ses révisions et qui cessait de se plaindre et de se morfondre en affirmant qu'il raterait toutes ses épreuves. Mais contrairement à ce qu'il avait pensé, il avait obtenu de très bons résultats, quoique bien en deçà de ceux de ses amis. Remus avait été agréablement surpris en remarquant qu'il avait eu les meilleures notes devant celles de Sirius et James. Lily l'avait dépassé de peu, mais il se promettait d'un jour l'égaler, voire même la battre.

C'est ainsi que l'année avait prit fin. Les quatre amis s'étaient fait le serment de s'écrire, et James leur avait offert du parchemin à lettres afin de s'assurer qu'ils n'y manqueraient pas. Il avait même harcelé Lily afin qu'elle lui donne son adresse pour lui envoyer des lettres, mais la jeune fille avait refusé. Le brun à lunettes s'était alors promit de la trouver avant la fin de l'année suivante.

Sur le quai de la gare, tous les parents attendaient, et comme à chaque fois, Sirius s'en alla à contrecœur. Deux mois. Il allait avoir tellement de mal à tenir tout l'été chez ses parents.

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«- La pleine lune tombe demain, avait annoncé Lyall Lupin.»

Remus avait prit l'habitude de ne presque pas parler en présence de ses parents. Ceux-ci n'étaient plus très bavards, surtout son père qui se parlait presque jamais à son fils, à part pour lui annoncer les prochaines pleines lunes, comme si il se sentait responsable de son sort. Sa mère n'était juste pas très éloquente. Quelquefois, le soir, elle lui racontait des histoires. Elle lui parlait de sa rencontre avec son père. Elle souriait en expliquant sa surprise lorsqu'elle apprit qu'il était un sorcier. Puis son sourire s'évanouissait, comme si elle était coupable de ce trop plein d'émotions, et elle bordait le jeune garçon avant de le laisser seul. Seul. Remus était très souvent seul. Et malgré la compagnie de ses nouveaux amis à l'école, il se sentait encore très seul. Lorsque Sirius et James agissaient tels des meilleurs amis, il se sentait seul. Quand il se retrouvait enfermé dans la cabane, il se sentait seul. Quand il croisait le regard envoûtant de Sirius Black il se sentait seul. Parce qu'il était le seul à être différent. Sirius aimait les filles, comme tout le monde. De son plus lointain souvenir, Remus n'avait jamais aimé. Bien sûr, il avait déjà trouvé des filles jolies. Mary était jolie. Lily aussi. Marlene également, maintenant qu'il y songeait. Mais Sirius était magnifique. Il était si différent. Tout était différent.

Alors qu'une semaine de vacances s'était écoulée, deux hiboux majestueux vinrent se poser sur le rebord de sa fenêtre. L'un était gris et adorable, Remus avait même pu le caresser. L'autre avait un plumage d'encre, et il le toisait avec arrogance. Il détacha les lettres de la patte de chaque oiseau. Les deux enveloppes étaient signées. La première venait de James. Il l'ouvrit avec soin, ne voulant gâcher les jolis motifs représentant des vifs d'or en mouvement.

Cher Remus,

Comment vas tu ? Ici, il fait très chaud. Peter et moi passons nos journées à nous baigner. Mon père nous a construit une cabane dans le jardin, et avec un sort d'isolation, elle nous abrite de la chaleur. Le toit est en verre, alors la nuit, nous observons les étoiles. Et la lune bien sûr ! On ne t'oublie pas !
En fait, on s'ennuie pas mal, et on espère que l'été prochain vous pourrez venir passer quelques jours à Godric's Hollow, Sirius et toi.