14/ 3e année : Surtout les garçons

89 10 0
                                    

La fin de l'année avait été ennuyante et les examens très faciles. Même Peter avait été agréablement surprit, et Lily presque déçue de ne pas avoir pu mettre toutes ses connaissances à l'écrit.
Les vacances d'été passèrent avec une vitesse fulgurante, tant est si bien que la rentrée des maraudeurs en troisième année avait lieu le lendemain. Remus était très excité de retrouver ses amis et échapper à l'atmosphère pesante de la maison des Lupin. Dans sa valise, il emporta un grand nombre de livres moldus qu'il avait acheté dans une librairie de Londres. Il avait même acheté un recueil écrit par la main d'Arthur Rimbaud qu'il comptait offrir à Regulus pour Noël. Les deux garçons s'étaient envoyé quelques lettres durant l'été et ils s'entendaient à merveilles.

⋆⭒⋆

Voilà deux semaines que les maraudeurs étaient de retour à Poudlard pour une nouvelle année. Sirius avait prit quelques centimètres cet été mais James et Remus étaient de plus en plus grand et beaux. Bien entendu, l'aîné des Black avait un visage plus affiné, presque androgyne. Remus ne pouvait cesser de le regarder. Son attirance pour lui grandissait avec autant de ferveur que la beauté de Sirius. Ce jour là avait eu lieu le premier match amical de quidditch de la saison qui opposait les Gryffondors et les Serpentards. Regulus Black faisait ses essais en tant qu'attrapeur. Le match avait été un succès pour les rouge et or et Sirius avait organisé une fête dans la salle commune de Gryffondor. Tous dansaient et criaient. Même Remus semblait prendre goût à la fête.

Marlene avait beaucoup grandit et elle avait prit du muscle. Plusieurs garçons tournaient leur regards vers elle sur son passage et même quelques filles. Elle s'approcha finalement et Sirius avant de poser sa tête sur son épaule. Il l'attira alors contre lui et ils se mirent à danser, complètement collés. Sirius, qui avait réussi à infiltrer du whiskey dans la soirée, était pompette, voire presque bourré. Au bout de quelques minutes de danse endiablée avec sa meilleure amie, il l'entraîna vers les marches qui menaient aux dortoirs, et dans l'angle de l'escalier en colimaçon, il s'arrêta. Il la regardait dans les yeux et une lueur folle sembla traverser son regard. Ils semblaient hésiter à réaliser ce dont ils avaient tous deux envie.

«- Pour essayer ? demanda Marlene

- Pour essayer, affirma Sirius.»

Alors la blonde passa son bras autour du cou de son ami avant de l'embrasser. C'était un long baiser timide mais sensuel. Ils se cherchaient, rien n'était certain. Finalement, lorsqu'ils n'eurent plus de souffle, ils se séparèrent, le regard perdu. Puis Marlene se mit à rire. Un rire franc.

«- Pourquoi on a fait ça, demanda Marlene.

- Je sais pas c'était terrifiant, avoua Sirius, complètement déboussolé.

- Tu penses que j'aime les filles ?

- Pitié non parce que sinon ça veut dire que j'aime les garçons.»

En entendant son timbre de voix, Marlene le prit dans ses bras en appuyant sa tête contre son épaule. Les deux amis se serraient fort l'un contre l'autre, et Sirius se mit à sangloter. Aimait-il vraiment les garçons ? Pourquoi avait-il aimé le baiser de Remus et pas celui de Marlene. Tout était confus dans son esprit et il n'arrivait plus à réfléchir correctement. Comment son amie faisait-elle pour comprendre si vite son attirance pour le sexe féminin alors que lui ne comprenait pas. Il ne savait pas si il devait aimer les filles comme tout le monde ou écouter ses fantasmes les plus secrets dans lesquels il s'imaginait en train d'embrasser un beau garçon, Remus peut-être. Ce n'était que des trucs idiots d'adolescents, se disait-il. Pourtant, à chaque fois qu'il voyait James à moitié nu lorsqu'il sortait de la douche, il sentait quelque chose de bizarre dans son ventre. Lorsqu'il voyait Remus humidifier ses lèvres alors qu'il lisait, il ne pouvait s'empêcher de sentir le rouge lui monter aux joues alors qu'il s'imaginer en train de l'embrasser avec passion. Mais tout ça était ridicule. Ils étaient ses amis. Rien de plus. Malgré cela, il ne pouvait cesser de pleurer dans les bras de sa meilleure amie. Mais il mettait ça sur le compte de l'alcool. Quoi d'autre sinon ?

You drew stars around my scarsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant