24/ 4e année : James le confident

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Mention de caractères sexuels.

⋆⭒

C'était bientôt les examens et les maraudeurs étaient partagés entre le stress et l'excitation des vacances. Cela faisait déjà un moment que Sirius avait quitté Emmeline Vance, mais cette dernière ne cessait de lui lancer des regards noirs et de chuchoter quelques paroles mesquines à son encontre avec ses copines. À son anniversaire, James avait eu un vif d'or mignature et il se cessait de jouer avec dans le dortoir, suscitant l'intérêt de Peter et Sirius, mais aussi l'agacement de Remus. Cette petite boule d'or volante l'avait percuté à plusieurs reprises sous les cris affolés de ses amis qui lui disaient de l'attraper.

Un après midi pluvieux, alors que les quatre amis espionnaient les élèves sur la carte du maraudeur, Sirius s'était levé d'un geste théâtral en tenant une poignée de ses longs cheveux noirs entre ses doigts.

«- Je vais couper un peu mes cheveux.»

Finalement, le brun était venu à la conclusion qu'il n'y arriverait pas seul, et James avait refusé de le faire, prétendant ne pas être assez minutieux. Peter, bien sûr trop maladroit pour ce genre de tâche, n'avait pas été envisagé comme coiffeur du cadet des Black. Le soir, en sortant de sa douche, Sirius se dirigea donc vers Remus d'un pas mal assuré, dans une posture beaucoup moins confiante qu'à son habitude.

«- Tu veux bien me coiffer Moony ?

- Oui bien sûr.»

Sirius lui tendit alors une serviette pourpre, une grande brosse et des ciseaux fins en argent. Remus, soudain pris d'une délicatesse qui lui était inconnue, entreprit de coiffer les beaux cheveux ébène de son ami. Il coupait quelques centimètres, laissant quand même une longueur raisonnable. Sirius aimait ses cheveux longs et Remus aussi. Tout le monde était content. Les deux autres garçons étaient sortis pour parler avec les filles au coin du feu de la salle commune, et ils avaient affirmé ne pas revenir avant minuit au moins. Sirius était terriblement gêné de sa proximité avec le lycanthrope, mais il ne pouvait s'empêcher d'aimer sa présence, frissonnant au contact de ses doigts qui effleuraient sa nuque pour attraper ses mèches noires. Ils étaient deux dans cette éternelle solitude et le silence laissait presque entendre le son du cœur de Black, qui battait la chamade. Remus était doux, délicat, il le touchait à peine, comme s'il était une fleur qui menaçait de s'envoler au moindre courant d'air, dont les pétales se décrocheraient au moindre contact.

Après de longues minutes qui semblèrent être des heures, Remus reposa les ciseaux d'argent, la brosse et la serviette. Il adressa un sourire à son ami en s'écartant de lui puis il lui rapporta le miroir mobile de la salle de bain. Sirius admira son reflet. Ses cheveux dépassaient toujours ses épaules mais ils ne tombaient plus vulgairement jusqu'à ses omoplates. Il le remercia et sortit de sa poche un paquet de cigarettes. Le lycanthrope le suivit et s'en alluma une aussi, et ils fumèrent ensembles à la fenêtre du dortoir, le vent frais fouettant leur visage, parfois accompagné d'une goutelette de pluie, détournée de sa trajectoire par la houle.

Finalement, après de longues minutes, les deux garçons allèrent s'asseoir sur un lit, l'un en face de l'autre, et ils continuèrent leurs lectures du moment. Remus était penché sur un manuel de potions avancées, gentiment prêté par Regulus, et Sirius faisait semblant de s'intéresser aux schémas du ciel représentés dans son livre d'astronomie.

Cela faisait une demi heure qu'ils lisaient, et soudainement, Sirius s'approcha du châtain pour l'embrasser. C'était un besoin, il n'arrivait plus à contenir cette envie. Remus le laissa faire, enjoué quoique surprit, et il reposa son livre pour plutôt poser ses mains sur les hanches du plus âgé qu'il colla aux siennes. Puis comme la première fois, leurs bassins s'étaient rencontrés, mimant l'acte sexuel, dans un supplice lent et nécessaire à leur faire prendre confiance en leurs gestes. Pressés, ils se déshabillaient, se découvraient encore un peu plus que le soir des vacances de Noël, et ils s'embrassaient cette fois-ci sans relâche, sans honte et avec toujours autant d'envie. Même dans ses rêves les plus fous, Remus n'avait pu imaginer autant de plaisir. Les lèvres de Sirius se posaient sur les siennes, sur sa joue, son cou, son torse, et son sexe. C'était divin, totalement différent de tout ce qu'il avait ressenti jusqu'à présent et ses mains ne pouvaient s'empêcher de s'entremêler dans les mèches ébène tout juste coupées du brun. Ils n'étaient que luxure.
Le temps, qui s'était arrêté spécialement pour eux, avait brutalement reprit son cours alors que les deux amis, dans les bras l'un de l'autre, totalement nus, avaient atteint l'orgasme. La suite de cet ébat fut totalement différente de celle de la première fois. Sirius ne s'enfuit pas. Ils allèrent ensemble prendre une douche dans le plus grand des silences, et ne purent là non plus retenir quelques débordements d'envie. Ils ne savaient pas ce qui les poussait à se jeter dans les bras de l'un de l'autre avec tant de ferveur, mais ils avaient ravivé une flamme qui ne s'était jamais réellement éteinte, et qui avait presque toujours existé.

Ce soir-là, en allant se coucher, James remarqua la tension étrange entre les deux garçons mais il ne put en identifier l'origine. Dans leur lits, Sirius et Remus repensaient à cet échange intime. Quelque chose avait changé. Quelque chose commençait.

Le lendemain matin, la routine était de retour et James et Sirius courraient après un vif d'or miniature, presque invisible, dans toute la maison de Gryffondor. Il faisait un temps radieux et le parfum des fleurs printanière remontait jusque dans la salle commune. Lily avait revêtu une robe légère, pour le plus grand plaisir de James, et Marlene parlait avec Peter du prochain match des "Flèches d'Appleby" une équipe de quidditch britannique. Les filles s'en allèrent vers le parc pour profiter de la météo, et les maraudeurs décidèrent de faire de même en allant vite s'habiller dans leur dortoir. Tous sauf Remus qui préférait réviser ses leçons pour les examens qui avaient lieu dans une semaine.

«- Aller mec viens ! Tu liras là bas ! Mais suis nous au moins ! avait imploré James.»

Le lycanthrope, forcé d'accepter, s'était habillé non sans râler. Alors qu'il rassemblait quelques affaires dans son sac, James, enjoué de rejoindre Lily et les filles avait même entrepris d'enfiler les chaussures aux pieds de Remus.

«- T'as des grands pieds mec ! Et tu sais ce qu'on dit ? Grands pieds grande bite ! plaisanta le brun à lunettes en riant.

- Oh.. t'es lourd James c'est pas drôle, râla Remus quoiqu'un peu amusé face aux paroles crues de son ami.

- Mais c'est vrai ! C'est confirmé ?

- C'est personnel, rétorqua-t-il.

- Et confirmé, affirma Sirius à voix haute.»

Remarquant son erreur, l'aîné des Black avait levé la tête, les yeux equarquillés et la mâchoire de James s'était décrochée. Le cœur de Remus, qui avait raté un battement, tonnait maintenant avec force dans sa poitrine. Sirius s'était alors hâté vers la sortie, suivant Peter en direction du parc. Finalement, le regard de James s'était tourné vers Remus et il referma sa bouche en râclant sa gorge.

«- Comment il sait ?

- Rien d'important.»

Le visage de James était froissé et il semblait anormalement tendu. Il posa doucement sa main sur son épaule avant de le regarder avec bienveillance.

«- Tu sais, c'est un petit con arrogant parfois, il se croit tout permis. Je veux pas qu'il se serve de toi pour tester.. des trucs, parce que t'aimes les garçons. Tu vois ?

- Je vois. Je sais. Je pense juste qu'il ne comprend pas. C'est pas grave, vraiment ! assura Remus.»

Mais son visage trahissait le contraire. C'était peut être pas si grave, mais c'était dur. James remarqua son ton mal assuré et il comprit alors ce que Sirius faisait. Il allait aller lui parler et lui interdire de jouer ainsi avec les sentiments de Remus.

Une fois dans le parc, James s'avança d'un pas assuré vers Sirius, qui était assis plus loin que les autres dans l'herbe. Il se mit en face de lui, et lorsque son regard se posa sur les orbes bleutés de son ami, il referma instantanément la bouche. Il avait un regard insondable et explicite à la fois, où se mêlaient peur, incompréhension, tristesse et solitude. Alors, au lieu de le blâmer, James prit Black dans ses bras.
Sirius ne comprenait pas lui même ce qu'il se passait en lui. Il jouait avec les sentiments du lycanthrope sans vraiment en avoir l'intention, car il jouait avec ses propres sentiments. Ces deux là se regardaient avec tant de passion et de distance, et James détestait ça. Il détestait voir l'amour fou que portait Remus pour Sirius, et celui encore plus fort de Sirius pour Remus. Mais c'était encore trop tôt pour l'aîné. Et Merlin comme James détestait assister à la force de leurs passions destructrices.

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Désolée pour l'attente ! Je passais mes examens blancs ! Bonne lecture !!
✐ᝰ.ᐟ

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