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Assise près du hublot, Nora contemplait les nuages d'un blanc éclatant qui se perdaient dans l'immense ciel argenté agrémenté d'un soleil aussi doré que ses cheveux, qu'elle espérait pouvoir la réchauffer.

Hier, elle avait bouclé sa valise et avec Asia,elle avait prit la direction de l'aéroport où elle avait prit son vol pour Saint-Pétersbourg,cette ville regorgeait tant de merveilles et elle avait promis à son amie de prendre un peu de temps pour la visiter.

Vingt heures de vol et son dos était en compote, elle avait des fourmillements aux fesses et si dans trente minutes elle ne quittait pas cet engin, elle ferait sûrement une crise de claustrophobie .

Elle bailla comme un ours mal léché et se rattrapa vite, morte de honte en posant sa main près de sa bouche, par chance son voisin sur lequel elle avait flashé dormait et il n'était pas prêt à se réveiller.

La descente n'étant pas pour maintenant, pour passer le temps, elle fouilla dans son sac à main et récupéra le livre sur lequel elle avait jeté son dévolu pour le moment, Les Misérables de Victor Hugo , elle se laissa glisser dans la peau du personnage de Cosette, vivant un amour passionné auprès de Marius Pontmercy. Il ne lui fallut pas très longtemps pour établir le décor, entrer dans l'intrigue et se laissa emporter par les écrits de l'une des plus belles plumes françaises de tous les temps .

L'histoire était d'un tel regal qu'elle ne se rendit même pas compte du temps qui venait de passer et qu'ils approchaient de leur destination, c'est seulement quand le pilote fit entendre sa voix dans le combiné, leur demandant d'éteindre leurs appareils électriques et d'attacher leurs ceintures pour la descente qu'elle redevint Nora Adams,une fille sans histoire, sans amour.

Une fille dont la seule passion était les romans d'amour ceux qui finissaient bien surtout, les tragédies n'étaient pas sa tasse de thé, autant dire que c'était une vraie horreur quand elle devait étudier les auteurs tels que Shakespeare, le roi de la tragédie, son cœur se serrait toujours quand elle terminait ses ouvrages, " un sale briseur de coeur ", pensa t-elle hargneuse.

L'avion atterrit et elle récupéra sa valise avant de sauter de l'appareil ne pouvant plus y rester une seconde de plus.

Elle fit passer naturellement comme tous les autres passagers sa valise au scan, sans comprendre pourquoi, elle se sentait nerveuse et si on y découvrait quelque chose d'illicite? Ce n'était pas son genre de faire de telle transaction mais elle aurait pu confondre sa valise avec une autre. Le doute s'infiltra en elle et elle se mit à trembler de peur, se rongeant les ongles pour faire passer le stress, Asia avait raison, elle était trop fleur bleue.

Elle récupéra sa valise et un soupire de soulagement quitta sa gorge. Son pouce appuya sur le bouton en haut de sa valise pour déverrouiller la poignée pour la faire rouler aisément sur le sol carrelé.

Ses yeux se perdaient dans tout l'intérieur de l'aéroport à la recherche de l'homme qui était censé venir la chercher, normalement, il devait tenir une pancarte avec écrit le nom de Asia.

Dans la foule de personnes qui attendaient leurs proches, elle remarqua un homme coiffé d'un képi et vêtu d'un uniforme, sans aucun doute un chauffeur. Il avait le visage fermé presque distant et dans ses mains, il tenait une ardoise avec écrit à la craie Asia Parks sans doute doute, c'était lui.

D'un pas hésitant, elle se rapprocha de lui et tout au long de la courte seconde qui lui avait fallu pour se retrouver à ses côtés, elle c'était demandée ce qu'elle allait lui dire si il lui demandait qui elle était, le plan de Asia en théorie était génial mais en pratique il était assez bancale de quoi la faire mourir de peur .

- Euh... bonjour, lança t'elle d'une toute petite voix la panique à la gorge.

L'homme tourna de façon mécanique son regarda vers elle et l'interrogea de ses yeux froids sur la raison de sa présence.

fuck!ng loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant