fuck!ng love

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Le stade était en effervescence, une foule déchaînée s'agglutinait de toutes parts, créant un vacarme électrisant qui promettait un après-midi chargé d'émotions.

Nora, dans son manteau ouvert pour dévoiler le maillot de son équipe, déambulait entre les fans, son téléphone collé à son oreille en pleine discussion avec son père.

— Oui, papa, je viens d'arriver. Il y a tellement de monde, si tu pouvais voir ça.

— Fais attention à toi. Tu as acheté ton maillot ?

— Oui, je prendrai une photo pour te montrer.

Alors que son père parlait, elle eut du mal à l'entendre car un groupe de fans venait de sortir de nulle part en chantant haut et fort l'hymne de leur équipe avec les instruments nécessaires, apportant un peu plus de chaleur à l'ambiance déjà festive. Certains supporters rigolèrent à leur passage, d'autres levèrent leurs verres pour les encourager, ou encore les crièrent dessus à cause du bruit qu'ils faisaient, ou les insultèrent pour supporter la mauvaise équipe selon eux.

Nora appuya dans le creux de son oreille pour diminuer le bruit et s'éloigna un peu plus loin.

— Désolée, papa, les fans... Je dois y aller. Bisous.

— N'oublie pas de prendre mon autographe, lui rappela-t-il avant de raccrocher.

À quelques mètres d'elle, elle répéra Nikolaï et agita la main tout en l'appelant pour attirer son attention, même si sa voix avait des difficultés à se faire entendre avec tout ce tapage.

De l'autre côté, Nikolaï était en train de discuter avec Boris concernant le déroulement du dîner de gala qui avait eu lieu avant-hier soir, quand il crut entendre le prénom de son ami. Ses doutes se confirmèrent quand il vit Nora agiter sa main vers eux.

— Ce n'est pas Nora, là-bas ? lui demanda-t-il.

Nikolaï s'arrêta dans ses explications et se tourna pour voir Nora à qui il décrocha un sourire sympathique et lui fit signe de venir.

— Ruslan, devine qui est enfin arrivée ? lança-t-il à son frère, qui s'était retiré pour ne pas partager un même espace que Boris et regardait une vidéo sur son téléphone, sa casquette enfoncée sur la tête et ses lunettes de soleil pour ne pas attirer les regards sur lui.

Lorsqu'il se tourna vers son frère, il ne prit pas deux minutes pour constater la présence de la nouvelle arrivante dont il n'avait pas eu connaissance de sa venue. Si elle lui avait dit qu'elle venait, il aurait catégoriquement refusé, surtout avec Boris dans les parages, qui la mangeait de ses yeux bleus et avait déjà entamé la conversation.

" Mais quel enfoiré ! " Cracha Ruslan.

— Tu es très jolie dans ce manteau. Je vois que tu as décidé de supporter le Zénith comme moi, ça prouve que tu es une fille très sage, dit-il en lui montrant son maillot sous lequel il portait un sweatshirt à capuche rouge.

— Et qui est ton joueur préféré ? demanda la jeune femme.

Alors que Boris allait répondre, Ruslan fit irruption et, sans lui prêter un regard, manifesta son mépris pour le jeune homme, qui garda toutefois son calme.

Le boxeur sentait sa tension monter, son corps s'échauffer, et une sourde colère le ravager. Être près de Boris, respirer son parfum qui le révulsait à un haut point, le voir respirer, lui était pénible. Il avait des envies meurtrières.

Il serra férocement les dents pour se calmer, alors qu'il était à deux doigts de commettre un malheur, et décida de se concentrer sur la jeune femme qui prenait des décisions sans demander son avis. D'ailleurs, il fallait qu'ils aient une petite discussion là-dessus.