Like nothing was, but I saw it.Jenha
Les mains enfouies dans mes poches, mes pieds écrasent les feuilles craquantes étalées le long de la rue. L'écharpe que j'ai posée négligemment autour de mon cou produit néanmoins une chaleur réconfortante.
Le lycée n'a pas changé, pourtant ma perception de ce qu'il contient a frugalement changée elle. Son physique reste indemne pendant que son intérieur a moisi, peut-être que j'ai, moi aussi, changé durant ces derniers jours.
La vérité n'est pas toujours bonne à révélée. J'ai déterré un trésor qui ne contenait rien de ressemblant à de l'or. Au lieu du rêve humain, j'ai trouvé le cauchemar de tous : son passé.
Les choses sont encore fraîches, et je n'ai pas pris le temps de tout repasser dans ma tête. C'est encore trop douloureux.
Je traverse les couloirs qui s'animent quand la sonnerie retentit. J'ai l'impression de ne plus interagir avec mon propre corps, qui se déplace robotiquement, car tout le monde attend cette attitude de moi.
Un pied après l'autre, je prends la place du fond, et choisi à mon habitude le côté fenêtre. Je place dès le début du cours ma tête entre mes bras.
J'ai l'impression de me noyer, d'essayer de respirer de l'oxygène manquant. Et sans réponse, je continue à vivre. Je suis peut-être morte, depuis cette soirée. J'ai cru mourir tellement de fois, rien qu'au cours de ma vie. Tout comme un serpent je me lasse d'une peau pour en revêtir une autre.
Quand est-ce que je pourrais vivre, moi aussi ?
Quelqu'un s'assoit à côté de moi et je ne prends pas la peine de regarder qui.
— Hey.
Mon cœur se serre, sa voix résonne dans ma tête et me remémore un des souvenirs que j'essayais d'effacer.
— Par rapport à la dernière fois...,commence-t-il.
Je ne bouge pas, les yeux pourtant ouverts, je fais semblant d'être endormie.
Je veux oublier cette soirée, et toutes les soirées précédentes, car elles sont maudites quand je suis présente.
– Je suis désolé si c'était brusque, c'était pas mon intention, je le jure, avoue-t-il.
Les souvenirs et les regrets, je déteste quand ils s'harmonisent en un "Pardon" si faux à entendre.
Il n'était pas désolé hier, quand il a pris mon visage et volé un baiser.
***
Hier soir.
Il se décale, l'homme aux yeux noisettes, celui qui a tué mon frère mais aussi celui qui était au musée, ils ne font qu'un. Ma tête va exploser, tout est dramatiquement relié et je suis épuisée de réfléchir. Il se décale, me laissant partir de ce labyrinthe indemne, mais la voix de cette inconnue me freine dans mon élan.
– N'oublie pas ton cadeau, pour m'avoir trouvée, dit la blonde.
Je me retourne alors qu'elle me tend une boîte. Je ne la prends pas, évidemment. Son sourire cache une ruse. Laquelle ? Je n'en ai aucune idée. Mais maintenant que je sais qu'elle est liée à lui, ma méfiance s'est dupliquée.
– Tu sais, si je voulais ta perte je ne serais pas là à discuter avec toi, affirme-t-elle.
Elle déballe par la suite son soi-disant cadeau, qui n'est autre qu'une arme à feu.

VOUS LISEZ
DECEITFUL
RomanceAprès avoir beaucoup déménagé sur la côte des États-unis, Jenha Barnes se retrouve maintenant à Boston pour sa dernière année au lycée. Habituée à l'absence de sa mère et au passé douloureux, elle n'allait pas se douter que cette année allait se pas...