𝐁𝐄𝐓𝐖𝐄𝐄𝐍 𝐊𝐍𝐎𝐖𝐋𝐄𝐃𝐆𝐄 & 𝐑𝐎𝐘𝐀𝐋𝐓𝐘

🌱𝟏𝟓. 𝐔𝐍 𝐇𝐎𝐌𝐌𝐄 𝐍𝐎𝐌𝐌É 𝐌𝐎Ï𝐒𝐄🌱

- Maman ! Maman, tiens-moi la main s'il te plaît ! Non ne me laisse pas ! Mamaaannn...

- Raïiim ! Non, s'il vous plaît ! Lâchez-la, lâchez ma petite fille, je vous en supplie ou l'emmenez-vous ? répliqua la jeune femme, tenant en main la jupe cuirassée de l'un des gardes qui emportait sa progéniture.

- Mamannn ! Mamaaann !!! Criait de plus belle la petite fille âgée d'à peine sept ans.

- Ecartez-vous ! Sales petites esclaves !! Tu ferais mieux de retourner à tes travaux, si tu ne veux pas recevoir quelque chose de pire, répondit agressivement le garde à la femme qui agonisait.

- S'il vous plaît ayez pitié, elle est mon seul enfant, pleura-t-elle.

D'un geste assez brusque suite à cette parole plaintive provenant de la femme, il la projeta vers le sol la poussant à retirer ses bras autrefois agrippés à sa jupe, avant de la gifler violemment. La jeune israélienne n'eut d'autre choix que de se résigner à arrêter sa lutte infernale. Elle qui était déjà en manque de force, faute de nourriture assidue, ne
trouva plus en elle-même la force de se relever. Et sous son visage inondé de larmes, la petite Raïm emportée contre son gré, vers elle ne savait où.

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Kemet mille deux cent soixante dix neuf ans avant Jesus Christ, début de la seconde moitié du nouvel empire. L'Égypte antique est à l'apogée de son élévation depuis lors, l'esclavage et le commerce d'humain avaient pris une proportion démesurée. Des constructions de volumes extraordinaires ne cessaient de voir le jours au fur et à mesure du temps. ce qui avait rendu ce pays d'autant plus
grand et beau. Ils étaient passés maître dans l'art de la construction, art qui n'avait plus de secrets pour eux.

Lorsque l'on ne se trouvait pas dans les rues de la cour royale à admirer les belles murailles parées d'or et de pierres précieuses, on était alors hors de ses murs, découvrant l'envers du décor derrière ces illustres monuments. Les coups de fouets se faisaient entendre de part et d'autre, étant la résultante de leurs effets, sur la peau rouée de coups du peuple israélite qui avait été capturé et mis sous la domination du dieu pharaon, qui en disposait comme bon lui semblait. La domination du souverain en cours était en décadence de celle de ses pères car bien qu'évoluant dans le même canevas, Ramsès deuxième du nom qui fut établi déjà depuis l'âge de quatorze ans sur le trône, se définissait comme celui qui avait percé des mystères que ces prédécesseurs n'eurent connus au niveau de la connaissance des sciences cachées et mystérieuses.

Les pouvoirs dont celui-ci se trouvaient doté faisaient partie intégrante des éléments qui constituaient l'élévation de sa renommée et du fait du pourquoi il était redouté aussi de tous, usant de charmes et de beaucoup de connaissances magiques sombres pour exercer sa domination. Entre ces nombreux murs si prisés, dans lesquels il était difficile d'habiter à moins d'appartenir au sang royal, se trouvait cependant un humain qui avait en particulier trouvé grâce aux yeux de la fille de ce pharaon. Elle s'était adonnée année après année à l'éducation de ce dernier qui était très cher à son cœur, qu'elle eut autrefois trouvé par hasard et contre tout attente dans une corbeille finement
tressé au fibre végétale virevoltant sur les légers courant du fleuve du Nil alors, qu'il y avait été abandonné depuis fort longtemps.

Particulièrement en ce jour-là, le jeune Bambin rempli de vivacité rentra chez lui dans une atmosphère inconnue de sa chère marâtre, elle qui le savait joviale en permanence ne comprenait plus la mine confuse de son petit protégé. Et il s'en fallut de très peu pour que ses soupçons ne se confirment avec la soudaine question qu'elle allait bientôt entendre.

- Mère, je peux vous poser une question ? questionna le jeune homme, la mine étant très éloignée du compte de la joie.

- Vas-y mon grand, répondit la femme à l'allure de déesse, portant ses boucles d'oreilles en or massif.