Chapitre 23 : Ayden

17 2 0
                                    

Jeudi 18 octobre

Je me laisse tomber sur mon lit, suivi de peu par Romy.

-Tu penses que ce chat roux a quelque chose à voir avec Nélio ? lui demandé-je.

-Celui qu'on a vu hier ?

Je hoche la tête.

-En quoi il pourrait avoir un rapport avec notre rouquin ? s'étonne Romy.

-Ils ont le même regard et j'ai pu l'approcher alors qu'il semblait sauvage.

-C'est peut-être un chat errant qui fréquente souvent des humains. Et c'est assez courant les yeux brun orangé pour un chat.

-Je ne te parle pas de leur couleur, mais des flammes dorées qui les habitent, protesté-je.

-Je ne vois pas de quoi tu parles, Den.

-Tu n'as pas remarqué que ses pupilles pouvaient s'enflammer ?

-Tu sais bien que c'est impossible, frérot. Tu ferais mieux de dormir, t'es fatigué. Sors-toi un peu Nélio de la tête, ça te fera du bien.

-Je t'assure que c'est vrai ! Le chat avait exactement les mêmes flammes ! insisté-je.

-Arrête Den, va dormir, je te trouverai une excuse auprès de maman.

-Je te montrerai et tu seras obligé de reconnaître que j'ai raison, Rom !

Elle se lève et part en m'ignorant.

J'abas mon poing sur mon oreiller.

J'attends pas mal de temps avant que ma mère vienne vérifier les propos de ma soeur. Elle repart en étant persuadée que j'ai sombré dans le sommeil.

J'attends quelques minutes avant d'ouvrir ma fenêtre, de grimper sur le balcon et de la refermer du mieux que je peux.

Je saute sur le toit de la véranda puis me suspends à celui-ci pour atteindre l'herbe fraîchement tondue de mon jardin.

Je longe le mur puis sprint jusqu'à la grille et la saute agilement.

Je cours le long des rues puis m'arrête devant la maison de Nélio, essoufflé.

J'escalade le grillage puis grimpe dans un gros arbuste qui mène à une fenêtre. Je me hisse jusqu'à celle-ci et regarde à l'intérieur.

Un bureau, une armoire, des étagères contenant toutes sortes d'affaires. Au milieu le lit.

C'est forcément la chambre de Nélio mais il n'est pas là comme l'a prétendu sa mère.

J'observe la pièce. Mes yeux s'écarquillent soudain.

Là, sur son oreiller : son casque. Il ne lâche jamais pourtant.

Sur le sol, j'aperçois quelques poils roux clairs. Un frisson me parcourt.

Ce chat roux a-t-il vraiment un rapport avec Nélio ?

Je manque de tomber en redescendant l'arbuste.

Je sors dans la rue et cours le plus vite possible jusqu'au banc où j'ai aperçu le chat au regard enflammé.

Je m'arrête à l'endroit même où je l'ai caressé.

Je fixe l'orée de la forêt puis me décide à m'y engager.

Je suis les sentiers à la recherche de la moindre trace du chat roux.

                                  ~

Ça y est, je peine à avancer tellement l'obscurité a englouti les bois.

Je sors mon téléphone : il est bientôt minuit et mes paupières tombent de fatigue.

Ça fait maintenant plus de 3 heures que je marche dans cette forêt sans rien trouver.

Je m'assois contre un arbre, certain de ne pas retrouver mon chemin dans cette nuit sans lune.

La fatigue a raison de moi et le sommeil me gagne rapidement.

Nélio ou Linéo Où les histoires vivent. Découvrez maintenant