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Lorsque Neteyam retrouva la sensation de pouvoir bouger son corps, la na'vi avait déjà disparu dans la végétation dense tout autour de lui. Sa respiration lui faisait mal, et il eu la pensée qu'il venait de repousser la seule personne ici qui le voyait vraiment. Pas comme le fils de Toruk Makto, ni de l'ancien chef des Omaticiaya. Pas même comme le descendant des démons venu du ciel. Juste Neteyam. Et cette pensée le tourmenta alors que ses pieds courraient déjà à travers la forêt, cherchant à rattraper la na'vi. A rattraper le temps. A revenir sur ses paroles, à essayer de lui faire comprendre ses émotions. Comme elle lui avait demander, la main sur son bras, les yeux pleins d'inquiétudes. Déboulant dans une clairière, il tomba sur son frère qui semblait lui aussi le chercher.

- Net', t'étais où ? Rotxo et Aonung viennent de partir pour trouver chacun une grotte pour la pierre de feu, un truc par rapport à une tradition, j'ai pas trop compris. Tiens, elle est où Ni're d'ailleurs ? Observa Lo'ak en jetant un regard autour d'eux

Au nom de la jeune femme, Neteyam respira fort en posant sa main au niveau de son cœur. Il avait l'impression que sa tête allait exploser.

- J'ai fait une énorme connerie Lo'ak.


Aonung passa la tête entre les branches d'une plante très dense, essayant de repérer sa sœur. Il avait bien vu qu'elle cherchait à avoir une conversation en privé avec Neteyam. Celui-ci semblait s'être renfermé sur lui même, et s'exprimait parfois avec plus de distance, plus de sérieux. Il y avait toujours eu quelque chose chez Neteyam qui l'intimidait. C'était le fils aîné et le premier enfant de Toruk Maktoa et Neytiri, grande guerrière des Omaticiaya. Il avait une forme d'aura autour de lui qui vous donnait envie de prouver votre valeur ou courir à pleine vitesse vers la mer pour s'y cacher. Et Aonung aimait vraiment bien Neteyam. C'était un bon na'vi, un vrai guerrier, un bon grand frère et un ami. Même si Aonung avait eu des comportements douteux vis-à-vis de certains membres de sa fratrie comme Kiri et Lo'ak, il l'avait accueilli comme un na'vi digne. Et pour ça, Aonung savait qu'il lui en serait toujours reconnaissant. C'est pour cette raison qu'il trouvait le comportement de Neteyam étrange. Ça ne lui ressemblait pas. Et ne pas voir sa sœur de retour le questionnait d'autant plus. Ils étaient tous en pleine épreuve pour obtenir une pierre de feu, et voilà que tout le monde décidaient de disparaître. C'était l'un de ses rêves que de trouver son premier fragment d'arme de guerrier avec sa grande sœur.

S'avançant entre les arbres, il entendit une branche craquer derrière lui et se retourna, faisant face à sa sœur à quelques pas. La jeune femme avait le visage triste, mais les épaules droites. Fronçant les sourcils, Aonung s'approcha sans dire un mot et posa sa main sur son bras pour s'assurer qu'elle allait bien. Soupirant, elle lui fit un petit sourire pour lui assurer qu'elle n'était pas blessée physiquement avant de faire un signe de tête pour indiquer le chemin. Après un moment de silence à marcher côte à côte, Aonung pris la parole.

- Tu te souviens de la première fois où nous sommes allez voir papa s'entraîner ?

Souriant franchement cette fois à la question, Ni'reytha poussa une branche du chemin, s'assurant que son frère passe avant de la relâcher.

- Bien sûr. Tu devais avoir trois ans, moi tout juste quatre.

- Tsireya apprenait encore à respirer sous l'eau, et maman en avait assez de nous retrouver bloquer sur la plage après que nous ayons essayer de suivre en cachette papa. Poursuivit-il en riant

- Je me souvient que c'est toi qui était venu me réveiller à l'aurore en me suppliant de suivre papa. Se rappela Ni'reytha

- Et c'est toi qui a réussi à appeler les Ilus pour le suivre depuis la mer. J'étais incapable de faire ça. Mais oui, c'était mon idée. Reconnu t-il

Eywa a ses raisonsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant