Dernière séance

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C'est parti! Le tout tout dernier chapitre de ce Todomomo. Je me suis donnée pour l'écrire, j'espère que vous apprécierez autant que moi à l'écriture. Merci à Jagoda971, NiamSacko, 0_idees et bien d'autres pour tout. Mais les remerciements se font tout en bas, après votre lecture ! Alors profitez !

Si jamais je devais décrire ce qu'est la perfection, à mon âge naïf et idiot, ce serait simple. Je n'aurai qu'à dépeindre le magnifique tableau qui se profile sous mes yeux ébahis. Le vent glacial d'hiver fouette mes cheveux , mais je ne prends ça en compte que pour un détail insignifiant, tout comme mes orteils rendu gourds.

Assis presque au bord de cette falaise, nous embrassons le paysage de cette ville en un simple battement de cils, nos mains posées l'une sur l'autre. Le dégradé de rose et d'orange, qu'il n'est possible de voir qu'à cet heure particulière est à couper le souffle. Les étoiles les plus téméraires ont déjà commencé à clignoter dans le ciel et la pâle silhouette de la lune est perceptible au loin, faible croissant sur la ligne d'horizon. Mais, malgré ce paysage saisissant qu'il m'est donné de voir, mes yeux ne cessent de revenir à son corps élégant. Ne cesse de revenir sur... Elle.

Le noir onyx de ses yeux est moucheté de turquoise, du au scintillements de son collier, qui repose sur son manteau. Ses longs cils sont recourbés au dessus de ses paupières à demi fermées et quelques mèches rebelles, d'un noir brillant se faufilent un chemin jusqu'à ses sourcils fins. Ses courbes gracieuses, sculptées par la main d'une déesse, sont harmonisées dans tout son corps à la limite de la perfection. La magnificence de cette beauté d'ébène résume à elle seule le concept de joliesse. J'ai du mal à me dire que parfois, elle est là tristesse et le malheur incarné. C'est presque inimaginable quand je la vois comme ça, souriante et tellement épanouie.

- Momo?

Son joli minois pivote vers moi, ses si beaux yeux noirs empreints d'innocence.

- Qu'y a-t-il Shoto?

Le souffle de sa voix s'envole avec la brise frigorifique qui soulève respectivement nos cheveux. À travers les kilomètres de souffle invisible qui nous sépare tout en étant si proche, sa voix m'est aussi claire comme de l'eau de roche.

- Je pense qu'on devrait tout mettre à plat. Dire tout.

Elle me regarde, étonnée mais surtout perdue.

- Pourquoi donc ? Veut savoir Momo.

J'ouvre la bouche mais aucun son n'en sort. J'avoue que je sèche sur la question, je n'en ai aucune fichtre idée. Plutôt comme une sorte d'intuition, du genre de celles qui prennent aux tripes. Une assurance que je me dois de lui partager. J'opte à lui offrir de l'honnêteté, plutôt qu'un beau mensonge fielleux.

- Je ne sais pas. J'ai juste une impression que ça pourrait nous faire du bien. Ça fait un bout de temps que toi et moi nous sommes rapprochés mais... Il y a ce petit quelque chose qui empêche cette transparence de s'établir. Pas que je ne sois pas ravi de notre relation, au contraire ! J'aime chacune des secondes que nous passons tout les deux et j'espère du fond du cœur que tu t'en rends compte mais, il y a toujours ce mais qui persiste.

Sa paume se porte à ma joue et je me rends compte avec surprise que je suis en train de pleurer. Oui, vraiment. Des gouttes impromptues , que je ne savais même pas libérées de mes glandes lacrymales. Des gouttes que je n'aurai jamais pensé verser, et surtout pas dans une situation comme celle-ci ,nageant dans le bonheur même.

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