Ad veela aeternam - Arc I : Le déclenchement

Chapitre III - Le père, le fils et le saint d'esprit

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Sirius avançait sous sa forme de chien dans les bois qui entouraient le manoir Malefoy.

Il était le seul à part les elfes marqués qui pouvait entrer sans déclencher toutes les alarmes, grâce à son sang, celui des Black. Il avait bien proposé que Misty l'emmène, mais l'elfe s'était probablement dévoilé en transplanant sans raison hors du manoir, c'était trop risqué, Bellatrix avait l'avada facile. Ça avait déjà été une purge de la faire entrer d'après Dumbledore.

Il dû faire de longs et frustrants zigzags, repérant à l'odeur les pièges physiques, et au talent les pièges magiques, arpentant un labyrinthe invisible dans le froid et le vent. Il marcha près d'une heure, la peur au ventre de se faire repérer et par miracle, parvient jusqu'à une fenêtre au rez-de-chaussée. Il se transforma à nouveau et vérifia le rebord, l'intérieur et les alentours, claquant les dents de froid.

Il ne savait pas exactement ce que prévoyait Bellatrix, Misty avait simplement rapporté que la mangemort avait annoncé à Rodolphus au détour d'un couloir que "Narcissa devrait mourir pour la cause, et elle allait l'achever elle-même à la nouvelle lune." Et cette lune avait lieu aujourd'hui.

Sirius n'avait pas douté. Si Bellatrix avait aimé sa sœur, elle était devenue une autre, à présent. Azkaban, dans toute sa cruauté implacable, lui avait brisé l'esprit et retiré le peu de compassion qu'elle aurait pu éprouver. Résister aux détraqueurs, il connaissait pour l'avoir fait douze longues années, et même pour sa cousine, il n'avait pas souhaité ça. S'il y avait une chose que les sorciers devaient revoir, c'était bien leur système juridique et d'incarcération, mais visiblement, ce n'était pas une question prioritaire malgré les bourdes et le panier percé que c'était. Toujours était-il que Bellatrix voulait une victoire sur Harry et Poudlard.

Mais pourquoi sacrifier Narcissa ?

Aucun sort malveillant, aucun piège, constata l'animagus. Bien. Gelé jusqu'à la moelle, il se hissa, et retomba lourdement de l'autre côté. Il était dans un petit salon, dans lequel les tableaux le regardaient de haut. Mais aucun ne semblait enclin à le dénoncer. Ils avaient plus peur de ceux qui étaient dans la demeure qu'ils n'avaient de dégoût pour Sirius.

Il avisa le portrait d'un illustre ancêtre Malefoy.

- J'ai besoin de savoir quelque chose ?

Le regard du sorcier du dix-septième siècle se posa sur un tableau face à lui. Sirius se tourna pour le voir et ouvrit grand les yeux de stupéfaction. Il était brûlé depuis son centre.

- La nouvelle maîtresse de maison n'aime pas le bruit, chuchota le portrait. Elle a l'ambition de contraindre ma descendance.

- Contraindre Lucius ? À quoi ? Comment ?