Lui et moi, non impossible

Chapitre 2-Putain de paquet de farine

Cette migraine va me rendre folle, pourquoi j'ai bu déjà ? Ah oui c'est vrai, à cause de mon copai...ex, oui mon ex, et de cet imbécile d'acteur dans mon immeuble. Je m'extirpe de mon lit, en titubant , jusqu'à ma salle de bain et je fais peine à voir. Cheveux ébouriffés, remplit de noeux, maquillage séché sur mes joues, j'ai pleuré ? Et par tous les saints des poches de cernes à rivaliser avec ceux d'un mort. Je relève mes bras et hume ma propre odeur, on dirait presque celle d'un ogre.

Je m'avança vers la douche et l'eau brûlante déferla sur mes membres endolories. Le liquide se mélange à mes larmes déjà versée et mes sanglots emplirent la pièce. J'essaye de résister, de ne pas sombrer dans le néant vaste qu'est mon cœur emplit de peine, mais c'est trop dur. Il m'a fait mal 

A cette pensée, un torrent de larmes jaillit de mes yeux. Je suis passée par toutes les émotions négatives possibles chez un être humain. Enzo m'avait trompé avec ma petite sœur, elle a essayé de me joindre à plusieurs reprises mais quand la personne que vous aimez le plus et la fille que vous avez toujours protéger vous trahissent tous les deux c'est très dur. Dur de faire face à ce trou béant dans mon cœur. Mais je dois faire avec, je n'ai pas le choix. 

 J'utilise le peu de force qu'il me reste pour me relever, après mettre écroulée par terre, sous le poids de mes maux, m'habiller et m'affaler sur mon canapé recouvert d'un capharnaüm sans nom, et déprimer. Mais alors que je regarde tranquillement Grey's anatomy, le tintement de la sonnette retentit dans l'habitacle.

Je me lève à contre cœur de mon, si moelleux, sofa et me dirige vers la porte. Mon cœur fit un bond dans ma poitrine quand je vis, à travers le judas, qui est là. L'acteur. Que veut-il ? J'ai très envie de ne pas ouvrir cette porte, mais mon corps ne m'écoute pas. Ma main se pose sur la poignée et ouvre la porte. 

-Bonjour, j'espère que je ne vous dérange pas. 

-Pour le coup là si, j'ai la tête dans le cu, et une gueule de bois franchement agaçante. En plus que vous parlez beaucoup trop fort ! 

-Oh, désolé. 

-Vous vouliez quoi ? 

-Vous demandez de la farine. 

Il se fout de moi. Il doit être quoi ? Huit heures tout au plus, j'ai mal au crâne, mon appart' est en vrac, j'ai envie de lui casser le nez, et lui, il me demande de la farine. 

-Pourquoi faire ? me surprenai-je à demander. 

-Non pas que ça vous regarde mais je voulais faire un gâteaux pour fêter la fin de mon tournage mais je me suis rendue compte  que je n'avais pas de farine. 

-Arrêtez moi si je me trompe, mais vous êtes acteur, acteur égale riche, riche égale capable d'acheter un putain de paquet de farine au lieu de venir m'emmerder alors que je n'ai pas encore bu mon café. 

Il fronça les sourcils. Sa mine surprise m'arracha un rire que je garde bien aux fond de mes entrailles. Ce n'est pas le moment de rire. Son regard me fit vite comprendre qu'il ne lâchera pas l'affaire. 

-Attendez moi là.

J'entre dans mon appartement et fonce vers ma cuisine. J'entends la porte se fermer alors je me retourne et je le vois me détailler.

-Oui je porte un pyjama de licorne qui ont des chapeaux de Poudlard, et alors ?

Je tiens beaucoup à ce pyjama, c'était Fleur qui me l'avait offert quand mon premier patient est mort, c'était sa façon de me remonter le moral.

Il hocha la tête de gauche à droite et répliqua:

-Non, c'est juste très marrant.

Un demi-sourire vient prendre place sur son visage. Ma colère monte encore d'un cran. Mon visage vire au rouge tomate ce qui a le don d'accentuer son sourire. J'ouvre mes placards, avec une force que je ne me connaissais pas, à la recherche d'un paquet de farine. Ce que je trouve assez facilement. Je me tourne et le voilà sur mon canapé à...rien faire.

-Vous êtes comme ça tout le temps ?

-Comme quoi ?

Je le pointe du doigt, lui, et mon merveilleux canapé qu'il abîme en posant ces fesses de connard dessus.

-Vous vous pointez toujours chez les gens en leur demandant quelque chose, puis entrez chez eux, alors qu'ils vous on dit d'attendre dehors, vous vous moquez toujours de leurs pyjamas aussi ? Je prends une courte inspiration et continue.

-Vous vous asseyez toujours sur leurs canapés et attendez comme si vous étiez chez vous ?

Son visage s'emplit peu à peu de choc. Il ne s'attendait visiblement pas à entendre le fond de ma pensée, enfin la moitié seulement. Si je devais vraiment lui dire ce que je pensais, je lui dirai qu'il est intrusif, trop sûr de lui, pas organisé et terriblement char...non, terriblement lai.

Arrête de te mentir Thémis.

Il se leva et me tendis la main dans laquelle je glissa le paquet de farine

-Merci.

-Dégagez d'ici, vous avez votre farine.

Il tourne les talons, s'empare de la poignée mais avant de partir pour de bon, il se retourne.

-Je suis désolé d'avoir été si intrusif.

-Allez voir là-bas si j'y suis. Je pense que mon impatience se fait entendre dans ma voix mais il baissa les yeux et c'est seulement là que je remarque comment il est vêtu. Il porte un ensemble noir nike avec ses cheveux toujours attaché en demi chignon, et des air force one de la même couleur que son ensemble.

-Au revoir, prononça t-il avant de déguerpir.

-*Dios ya no te veo.

Après avoir attendu quelques minutes pour être sûr qu'il ne soit plus en train de rôder près de ma porte je m'empresse d'aller fermer la porte à clé. J'expire et j'inspire profondément pour que mon rythme cardiaque se stabilise. Je n'aime pas les confrontations comme ça. Avec les patients, tu ne leur demandes pas de partir parce qu'ils sont là pour de bonnes raisons, ils sont malades et ont besoin d'aide. Cet imbécile d'acteur était là pour un paquet de farine. Et puis les patients ne sont pas des stars. Et même si des fois on a des VIP je demande toujours à des collègues de me remplacer. Ils savent tous pourquoi je ne peux pas me saquer ces gens.

Je retourne sur mon canapé et m'emmitoufle dans les couettes, appuie sur play et regarde des organes humains en train d'être extrait du corps du patient. Mais je me distrais assez vite et mon esprit me renvoie assez vite à Ayden et à ses mains baguées. J'ai envie de les toucher. De les tenir dans mes mains, de sentir leur douceur. Et c'est avec cette pensée que je m'endors et me dirige vers mes rêves.

Putain de paquet de farine.

***

Et voilà le chapitre 2. J'ai galéré et est mis beaucoup de temps avant de le terminer, j'ai bloqué à plusieurs reprises. Dites vous que j'ai réussi à le boucler en cours. Avec une amie on s'est donné un défi, pour mon histoire rajoutés un mot en particulier et celui de ce chapitre est "chapeau", et on remercie le pyjama licorne avec des chapeaux de Poudlard :)

A plus.

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A plus les gars. 🙂 

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*Dieu face que je ne te vois plus.