Lui et moi, non impossible

Chapitre 7- Tout cassé

Le bruit strident du réveil me sort de mon sommeil. Je grogne. J'ai beau être celle qui met le réveil en pensant que ce n'est ni trop tôt ni trop tard, ça l'est toujours. Et après je m'en veux de l'avoir mis. J'en veux aussi au créateur de cet objet tout droit sorti des enfers. Malgré cela je me lève et manque de finir étaler comme une crêpes à cause d'un tee-shirt. J'ai vraiment la tête dans le cu. J'enfile mes chaussons hamburgers et vais manger mon pain au chocolat avec mon café après être aller aux toilettes puis mettre laver les mains.

Je suis de garde aujourd'hui alors je m'écris sur un post-it de penser à prendre mes crocs, j'en aurai bien besoin. Je le colle sur la porte d'entrée, là où je suis sûr que je le verrai avant de partir. J'ai tendance à tout oublier, heureusement j'ai toujours de quoi écrire sur moi. Imaginez un peu une infirmière qui oublie de donner les médicaments au patient et une chose en entraînant une autre il meurt. Ce serait vraiment bête.

J'allume le jet d'eau et le règle à température ambiante, j'étale sur mes cheveux un shampooing à l'odeur de vanille et utilise un gel douche à la barbe à papa. Je m'empresse de me sécher les cheveux ainsi que le corps. Je choisi de mettre un jogging gris simple avec un crop top noir à manche courte. Je rajoute à la tenue une paire de air force one blanche. J'attache mes cheveux en queue de cheval haute, attrape mon sac, prend mes clés, mes crocs et mets le tout à l'intérieur du sac.

Je prends la route et roule durant trente minutes environ. Je rejoins Fleur dans un vieux hangar. Nous l'avons achetée une semaine après mon anniversaire. Fleur m'a aidée et avec l'argent que mes parent m'ont offert j'ai pu y arriver. Depuis nous récupérons de temps à autre des assiettes, des verres que les gens ne veulent plus. On utilise les bouteilles qu'on a terminé et on utilise plusieurs outils pour tout détruire. Je lui fais la bise, et nous commençons. Elle me met un casque et je mets des lunettes protectrices. Elle me passe la batte, je l'agrippe et sent la colère m'envahir ainsi que l'excitation.

-Une série va être tournée dans mon hôpital !!

Un bruit de verre cassé remplit l'espace.

-Ton hôpital ?

Je me retourne.

-Oui mon hôpital, je travaille là-bas depuis des années, j'ai trouvé une famille, je t'ai trouvé toi, ma sœur de coeur, et là...là ( je sanglote ) des gens vont venir et tout sera toujours filmé. Des patients vont devoir être transférés dans d'autres hôpitaux parce que des acteurs prendront la place de vrais malades. Donne moi une bouteille.

Elle m'en tend une et je l'envoie valser au sol.

-Encore !

J'en casse une autre.

-Encore !

Je casse une assiette cette fois.

-Encore !

Elle me donne deux bouteilles et je les envoie au sol en une seconde. 

-Ça va mieux ?

Je hoche la tête pour dire oui et elle me prend dans ses bras, je m'écroule au sol et des torrents de larmes se déversent sur le tee-shirt de mon amie. Vient son tour, Fleur choisit de mettre sur un chevalet une toile encore vierge. Elle ouvre les pots, s'écarte et balance leur contenu sur le tableau en s'aspergeant au passage. Son visage s'illumine. Elle rayonne de joie. Aujourd'hui elle a opté pour du noir, du blanc , du gris, du marron, du violet foncé ainsi que du vieux rose sombre.

-Fleur, tout va bien ?

-Non, ma mère à replonger.

Oh non. Sa mère est accro aux jeux d'argent depuis pas mal de temps, je me souviens que quand Fleur m'en avait parlé elle avait beaucoup de mal à sortir de son de sa gorge. Cela avait été très dur pour elle, elle regardait sa mère devenir pauvre de jour en jour. Et quand Fleur à essayer d'aider sa mère en lui disant d'arrêter et qu'elle serait présente pour elle, sa mère lui avais hurlé dessus en lui disant " Je ne suis pas accros au jeux, en revanche toi tu es accros a ma vie parce que la tienne c'est de la merde.", ça faisait deux jours qu'elle n'était pas allez dans un casino. Fleur est arrivée chez moi et a dormi sur mon canapé durant la semaine qui suivait.