Chapitre 8- Souvenirs

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-Tu fais quoi ?

-Bonjour à toi aussi revenant.

Jacob pouffe. Il m'as manqué ce con.

-Je ne suis partie qu'une semaine. Qui plus est pour aller voir ma soeur. N'oublie pas que je viens d'être tonton !

Il sautille de joie partout. Il n'as que ça à la bouche mais sincèrement cela ne me dérange pas. Je sais que Marie à toujours rêvé d'être mère alors je suis ravie qu'elle puisse accomplir son rêve tout comme moi j'aimerais réaliser le miens pour ma sœur.

-Allez viens là ducon.

Il m'étreins fort et je fais de même.

-T'arrêteras jamais de me charrier hein ? souffle-t-il.

-Non jamais.

-Bon faut que j'y aille.

-Oui va y, moi aussi j'ai du boulot, je lui adresse avec un demi sourire.Je continue ma marche dans l'hôpital, je n'ai pas encore terminé ma journée. Chaque recoin de ce bâtiment je le connais. Ils regorgent tous de souvenirs. Douloureux comme heureux. Je suis ici depuis tant d'années que tout le monde est ma famille. Les plus jeunes sont comme mes frère et soeurs. On a vécu tellement de choses ensemble. Quant au plus âgé que moi je les considère comme des mentors. Mais les internes. Je ne sais pas quoi penser d'eux à part qu'ils sont chiant à mourir et qu'ils ont deux mains gauches. Je passe devant la chambre de Madame Gol. Je lui change sa perfusion et augmente le débit.

-Vous pensez que je pourrai bientôt rentrer chez moi. Mes enfants me manquent.

-Je ne suis pas votre médecin mais je vais lui demander de passer.

-Merci.

Je sors de la pièce et vérifie si c'est bien le docteur Gale qui est en charge du patient. Je la bippe. Normalement elle devrait arriver dans peu de temps. Cette chambre a une grande signification pour moi. C'est ici que j'ai eu mon premier patient à moi toute seule. J'étais tellement heureuse ce jour-là. Et au bout du couloir à droite il y a la réserve. Je la connais bien celle-là. Je me suis envoyée un tas de médecins et d'infirmiers/ d'infirmières. Et bizarrement c'était tous des bons coups. Mais c'est aussi là que j'ai pleuré après avoir perdu une patiente à qui je m'étais attaché. Quelqu'un m'avait entendu d'ailleurs, un proche d'un patient. Il était beau comme un dieu, il avait une barbe de trois jours, il avait un style digne des années quatre-vingt. Enfin surtout son pantalon qui était délavé. Quand j'y pense je savais qu'un truc clochait quand j'ai croisé son regard et ça n'as pas manqué vu qu'ils m'as trompé. Enzo. Un red flag ambulant. J'aurai du m'en douter il a le même prénom que Enzo dans un printemps pour te succomber de Morgane Moncomble.

Il me manque et je me déteste rien que d'y penser. Je ferme mes yeux un instant, ravalant mes larmes et continue ma marche. Je me revoie pleurer dans les escaliers quand j'avais appris que ma cousine avait succombé à son cancer, je me revoie sauter dans les bras de Fleur quand ma sœur m'a dit qu'elle avait réussi un casting pour lequel elle avait beaucoup travailler.

Ma sœur...

Sa voix me manque tellement. Sa façon de me rassurer quand j'avais peur. Ses câlins, son odeur. La façon qu'elle avait de me sourire. Tout d'elle me manque. Je chasse rapidement ces pensées de ma tête et les oblige à aller au fin fond de ma mémoire, mais ça ne marche pas. Un nouveau souvenir me vient. On se croirait dans Vice Versa. Tristesse à pris le contrôle.

Joie magne toi le cu.

***

2 mois après le drame

Lui et moi, non impossibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant