Chapitre 14-Peur de l'amour.

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Qu'est ce qui vient de se passer bordel ! Je ne comprends rien. Mon esprit est chamboulé. C'est limite si je n'ai pas oublié mon prénom. Je tremble. Pourquoi il a fait ça ? Qu'est ce qui lui as pris ? Pourquoi j'ai apprécié ça ? Ces lèvres étaient si douces. Parfaites même. Je me déteste d'avoir accepter ce baiser.

Je dois...je dois. Je dois quoi merde ?! Je n'arrive plus à réfléchir donc je fais la seule chose dont je suis capable, j'empoigne un livre et je fuis la réalité aussi loin que mes yeux et mon imagination le peuvent.

Je fais défiler les pages, je colle des posts-its mais rien n'y fait. J'ai beau me sentir mieux ça n'arrange pas tout. Je ferme mon livre et décide de faire autre chose qui me détend. L'écriture. J'ouvre une nouvelle page et me mets à écrire sans m'arrêter. Au fur et à mesure que les lettres défilent, je me sens bien. À ma place. J'écris un, deux, trois chapitres et je prends une pose.

Je prend à emporter Mcdo, ma commande prend trop de temps à arriver à mon goût, je viens de la commander. Un hamburger plus tard, je continue mon chapitre. Celui-ci est dur, il aborde le deuil. Toujours la joie avec moi.

En général c'est ce que j'écris, des romans d'amour avec un peu de drame mais surtout drôle *pero j'en est ma claque de ça. Je veux un livre qui me ressemble. Je veux me découvrir mieux en m'écrivant moi même. 

Je pianote sur mon ordinateur et quand je regarde l'heure, il est déjà seize heures. Je me dirige vers mon placard et prend un pantalon de tailleurs noir, un haut à manche longue avec un décolletée plongeant au milieux, je passe une fine écharpe autour de mon cou, j'agrémente le tout avec un gros bracelet doré à la main droite. Je met des escarpins et un sac à main de la même couleur que le reste de ma tenue. 

Je me dirige vers un centre commercial en voiture et comme toute bonne lectrice je vais à la Fnac. Mon endroit préféré. Je vagabonde entre les rayons et m'arrête devant les nouveautés new romance.

Je regarde mais rien ne me tape dans l'œil donc je vais dans les rayons et mes yeux passent partout. J'attrape une quantité astronomique de livres. Mais surtout Altitude de Ema Dinkel. Je le prends juste pour une phrase "Tu n'as pas le droit à l'erreur, tu portes mon nom". Bien évidemment je ne résiste pas à la tentation et repart avec un livre de Morgane Moncomble, d'Océane Ghanem et d'Anita Rigins.

Je m'approche et les yeux du vendeur sortent de leurs orbites.

-Cela vous fera un total de 61 euros et 40 centimes s'il vous plaît.

Mon sac au bras, je vais prendre un café ainsi qu'un éclair au chocolat. Je paye ma note et marche dans le parking jusqu'à ma voiture. Arrivée au parc je m'installe et sort mon ordinateur de sa pochette que j'avais laissé dans ma voiture. Je me pose sur un banc et continue mon chapitre avec de la musique dans mes oreilles.

Avant je ne voyais pas ce que les gens trouvaient à la musique mais maintenant c'est une partie de moi. Je ne chante pas et je ne joue d'aucun instrument mais juste en entendre mes permet de me relaxer mais plus souvent de me concentrer. Quand j'écris elle me permet de me créer des images dans la tête et ses images je les écris.

C'est plus simple pour moi d'écrire que de parler de ce qui ne va pas. 

Je n'ai pas à réfléchir sur ce que je veux écrire, mes doigts le tape tout seul. Ecrire c'est montrer ses sentiments sans avoir peur d'être jugé.

J'ai apprécié ce baiser.

Pourquoi me mentir ? J'en rêvais depuis longtemps déjà je n'ai juste pas sauté le pas. Lui si. Il arrive à se laisser aller. Pourquoi moi je ne peux pas ? Il y a des fois où c'est compliqué de se cacher. Compliqué de vouloir échapper à ses sentiments alors qu'ils sont si puissants. J'ai peur de l'amour. J'ai peur de m'attacher et de devoir faire face, une seconde fois, à la douleur de perdre un être cher. Ou simplement d'avoir le cœur brisé. Je ne veux plus souffrir.

Je crois que j'ai peur.

Je ne hais pas Ayden. J'ai peur de l'aimer. Parce que ce que je ressens déjà pour lui, je le connais. C'est ce que je ressentais pour Enzo mais là c'est plus fort. Mon cœur bat plus vite chaque fois que je pense à lui.

Je ne l'ai jamais haï, j'ai juste la frousse. Je sens des larmes monter et je les laisse couler, en paix avec mes idées. Pour l'instant du moins.

Je sens le regard des passants autour de moi, mais je m'en moque. Je me repasse toutes les voix ou Ayden et moi nous sommes vus et un seul souvenir revient sans cesse. La première fois que je l'ai vu. Je ne savais pas qui il était. Je me souviens avoir bloqué sur ces mains si grandes, se sont ces mêmes mains qui se sont frottées à mon corps hier.

Je pleure plus fort, et sous les regards de tout le monde, je pars. Je prends la route et roule mais je m'arrête sur la bande d'arrêt d'urgence et frappe de toutes mes forces le volant, j'oublie la douleur de l'impact car seule ma souffrance au cœur persiste.

J'ai peur de l'amour.

Je sors du véhicule et tourne en rond. Je ne sais pas où je devrais aller.

Je sais.

Je reprends la route dans le calme sans musique.

***

Je frappe trois coups et m'acharne sur la sonnette. Ma meilleure amie apparaît, emmitouflée dans sa robe de chambre, cheveux ébouriffés.

-Je dormais, tu pouvais pas appeler !

-Tu dormais il est dix-neuf heures. Et non je ne pouvais pas appeler.

Je claque des dents et elle m'invite à entrer. Elle me sers un café et me donne un plaid. Elle allume la télévision et lance un film. Je me blottit contre elle et elle me sert dans ces bras qui finissent trempés. Fleur pose son menton sur ma tête et frotte mon bras dans un geste réconfortant.

Je passe la nuit chez elle et le lendemain je rentre chez moi, me change et vais travailler. Mon corps est à l'hôpital mais mes pensées sont dirigées vers Ayden.

****

Hello, je suis désoler d'avoir autant tarder à publier ce chapitre, la panne d'écriture est arrivé et les cours ont repris ce qui fait que je suis épuisée h24. Je ne suis pas fier de ce chapitre, mais pour moi je le trouve, il est important. 

Je voulais vous remercier aussi, de lire mon histoire et de l'aimer, je l'espère du moins. Merci d'être là parce que sans vous cette histoire ne serait pas la même. 

A plus. 

* mais

Lui et moi, non impossibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant