-Marmotte réveille-toi. Debout allez!
Mes yeux sont lourds. Je suis fatigué et triste. La tristesse est un sentiment affreux. Qui détruit des vies. Vous fait perdre la tête, vous fait devenir fou mais dans mon cas on devient froid et distant. On s'écarte des gens. De nos parents parce qu'on a besoin d'un coupable pour justifier notre peine. Cette sensation omniprésente d'avoir un trou béant dans le cœur. J'ai peur de ressentir à nouveau ce sentiment. Je ne veux plus être triste. Je ne veux rien ressentir. Sa a beau faire deux ans, je n'ai pas tourné la page.
Je reconnais cette voix.
-Fous moi la paix Fleur.
-Je pense que tu ne veux pas dormir.
Elle m'intrigue. Elle le sait. Je suis très curieuse, ce qui peut être un atout mais surtout un désavantage. Je fourre mon nez partout et je ne m'arrête pas. C'est Fleur qui le fait. Elle me stoppe quand je vais trop loin. Elle me fait croire qu'on a une urgence et me tire de la situation.
-Dis moi ce qui se passe au lieu de tourner autour du p... ça sent le café.
Je lui arrache le café qui est dans sa main et le boit d'une traite. Ses yeux s'arrondissent de stupéfaction.
-Et bah dis donc, t'avais soif ma parole !
-Oui. Mais on s'en fout. Pourquoi je n'aurais pas envie de dormir ?
-Tu as bien fait de boire autant de café. Un ferry a pris feu, tout le monde est sur le coup. Il y a plein de traumas.
Mon cerveau se réveille d'un coup, j'oublie tout et je me concentre. Je bondis sur mes jambes si vite que ma tête tourne pendant quelques secondes. J'attrape le bras de ma meilleure amie et coure à grande enjambés vers la mine, là où je sais que je serais utile.
-Thémis, j'ai besoin d'aide !
J'adore ce médecin. Le docteur Frank est un médecin très réputé. Je me précipite vers lui. Il est au-dessus d'un gamine de sept ans environ. Elle a une entaille assez profonde à la jambe droite. Elle perd beaucoup de sang. Trop de sang. Ses constantes sont mauvaises. Elle peine à respirer. Je devine qu'il veut un laryngoscope et une sonde endotrachéale. Je lui tends les deux outils, et il l'intube. Une fois fait, je le préviens que les constantes remontent puisqu'il est dos à l'écran, une sourire l'envahit et est si contagieux que mes lèvres se arque sans même que je m'en rende compte.
-OK, ça va être un véritable carnage, tout le monde va courir partout et crier. Ce qui veut dire qu'on va avoir besoin de médecin, pas d'interne ni de résident. Je veux des médecins, c'est clair ?!
Tous acquiescent avec une mine effrayée. Le docteur Mckee est terrible, dès son arrivée ici en tant que résidents de troisième année, j'ai su qu'elle serait respectée mais aussi aimée. Je suis ravie de pouvoir travailler à ses côtés. Elle a un don. Elle déduit tout à la perfection. Elle est impressionnante et tous les autres internes et résidents ont peur d'elle, même ceux qui sont en cinquième année comme elle. Elle deviendra une chirurgienne phénoménale.
-Maniez-vous ! Au boulot !
Je ricane mais me reprend quand on me demande d'aller chercher des kits de sutures à la réserve. Une fois fait je cours chercher des poches de A positive, pour le bloc deux. Puis je retourne en trauma deux à la suite qu'un chirurgien demande de l'aide.
Sa main droite est recroquevillée sur sa main gauche et placée au centre de la poitrine du patient.
-J'ai besoin d'un chariot de réa ! Chargez les palettes à cents, je veux une ampoule d'adré' et une d'atropine ! On se dépêche !!
Je m'exécute avec d'autres de mes collègues et arrivons, après l'avoir choqué à plusieurs reprises, à sauver ce patient.
*Oh joder. Le bruit d'une nouvelle ambulance me parvient aux oreilles. Je fonce sur elle, avec le chirurgien traumatologue et écoute attentivement le personnel soignant.
-Tommie Anderson, treize-ans, accident de voiture, les autre passager arrivent, un arrêt cardiaque sur le chemin, deux ampoules d'adré'. choquer à trois reprises, glasco a 11.
-OK, on l'enlève en trauma une, appuie le chirurgien.
Tommie est dans un état grave. Il doit avoir au moins une hémorragie interne, alors j'anticipe, je cours chercher un échographe portable. Du sérum physiologique, et du Oneg. Je ramène tout en trauma une, à peine arriver le chirurgiens récupère tous les outils, me remercie, et les constantes chutent, puis plus rien. Il fait un arrêt. Je me rue dans les couloirs, prends un chariot avec moi, et aide le docteur Parks à réaliser le protocole de réanimation.
La ligne du moniteur est toujours plate. Allez du nerf tu dois te réveiller petit. Tes parents ont besoin de toi. Accroche-toi.
-Si quelqu'un croit en Dieu, c'est le moment de prier. Parce que là je vais le choquer une dernière fois et si les constantes ne remontent pas, ce serait fini. Je ne torturerais plus son coeur.
Tout le monde se regarde, quelques secondes passent pendant laquelle certains chuchotent. Moi j'attend.
-Chargez à deux-cent-cinquante.
Ses yeux sont remplis d'un bleu de mer. Il est dévasté. Je trouve ça normal. Il a deux adolescents chez lui. Il doit être vraiment...oh mon Dieu, il repare ! Son coeur repare ! Des cris de joie envahissent la pièce. Et je m'assois presque au sol, les mains sur les genoux et je souffle. J'expire tout l'air qu'il y a dans mes poumons. J'inspire, j'expire et ça à plusieurs reprises. Rien ne m'avait autant procuré de joie depuis Enzo, ça fait beaucoup de bien. J'ai l'impression de planer même si en réalité je ne connais pas vraiment cette sensation. Je pourrais comparer cette joie à flotter sur un nuage ou alors quand on vous emmène dans un endroits des plus merveilleux du genre Disneyland, mais réussir à sauver une vie ça n'as rien à voir. C'est magique, somptueux, improbable, miraculeux.
-Bien mesdames et messieurs, remettons-nous au travail. On l'emmène au bloc.
***
Alors que je marche vers le bureau des infirmières, quelqu'un m'interpelle. Sans réfléchir j'accoure, sur la porte il y a un écriteau disant "ordre de ne pas réanimer" mon coeur s'emballe.
-Arrêter le massage. C'est terminé. Le patient ne veut pas être réanimé !
-Gus à des enfants, une femme, une famille et...et un chien qui tiennent tous à lui ! Il n'a pas le droit de mourir !
Il tremble et sanglote. Il va lui casser les côtes s' il continue. J'aperçois une collègue que j'appelle, je lui demande de bipez un supérieur. Elle hoche la tête et je me (re)concentre sur le résidants qui a l'air d'avoir perdu la tête.
-Arrêtez ce massage maintenant, allez.
*****
Hola les gars, comment ça va ? Je suis vraiment heureuse de publier ce chapitre 4. Je ne sais pas si vous voyez quand je fais des modifs sur les chapitres mais sachez que ça risque d'être assez fréquent. Je fais des fautes, je confonds des conjugaisons, des temps et c'est pas grave, l'erreur est humaine.
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A plus les gars :) 🙂
*Oh putain.
*Entre 10 et 14, l'état de conscience est altéré
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Lui et moi, non impossible
RomanceLui est un acteur, et elle est une infirmière. Ils n'ont rien à voir mais pourtant il y a quelque chose entre eux, c'est indéniable. Mais Thémis ne veut pas de lui. Ayden est un acteur reconnu de tous et s'il avait une copine qui n'était pas une st...