Vis pour moi.

Chapitre 39

Ethan

Son corps est tout simplement divin et délicieux. J'ai rêvé de ce moment des centaines de fois, ce moment où je la goûterai enfin, et j'étais très loin de la réalité. J'ai longtemps résisté, jusqu'à aujourd'hui, je n'en étais plus capable. Je viens de lui faire l'amour. Pour la première fois, je viens de faire l'amour à une femme. D'habitude je baise, mais aujourd'hui c'était différent. Tout était différent, et c'était merveilleux.

Ma tête est posée sur sa poitrine, ses doigts dans mes cheveux, quand je relève mon visage vers elle.

—Est-ce que ça va ?

Ses yeux brillent, ses joues sont rouges et ses boucles sont éparpillées sur l'oreiller. Elle est tout simplement sublime.

—Oui, à merveille, répond-elle avec un sourire.

—Est-ce que tu as eu mal ?

—Un peu, au début, mais ça s'est vite calmé.

—Je suis désolé, je ne voulais pas te faire mal, mais on dit que la douleur part plus vite quand on y va d'un coup plutôt que lentement...

—Eh, ne t'inquiète pas, tout va bien.

Elle prend mon visage entre ses mains et dépose un baiser léger sur mes lèvres.

—C'était merveilleux, conclut-t-elle.

—Oui, ça l'était.

Et c'est sincère, c'était la meilleure partie de jambe en l'air que j'ai jamais eu.

—On ferait mieux d'aller à la douche, j'annonce en me levant.

—Oui, vas-y, je te rejoins.

En me retournant, Mia est assise sur le lit, un drôle d'air sur le visage.

—Est-ce que tout va bien ?

—Je... Euh... Tes draps...

Je m'approche d'elle et comprend la cause de son mal être.

—Eh, regarde moi, dis-je en posant une main sur sa joue. Ce n'est rien, c'est normal, d'accord ? Je vais les mettre dans la machine à laver et tout aura disparu, ok ?

Ses joues sont rouges, signe de sa gêne.

—Je te le promets.

—D'accord...

—Maintenant, file à la douche.

Elle se lève et se précipite dans la salle de bain pendant que jôte les draps tâchés de sang.

Dix minutes plus tard, je suis sous la douche, le jet d'eau coulant sur mon visage. Je respire l'odeur de cerise et je repense à ce qu'il vient de se passer.

J'ai couché avec Mia.

J'ai craqué.

—Merde ! je peste.

Mes doigts tirent sur mes cheveux, je me hais d'avoir succombé à mon plaisir, d'avoir laissé mes envies contrôler mon corps. Il ne fallait pas que je craque, je ne devais pas céder.

Et tu l'as fait.

Je termine ma douche, et enfile des fringues. Je mets mon blouson en cuir, attrape mon casque et je traverse le salon.

Il faut que je parte d'ici.

Mia assiste à la scène, assise sur le canapé recouverte d'un plaid.

—Où vas-tu ?

Pas de réponse, hormis la porte d'entrée qui claque derrière moi.

Elle vient de se donner à toi, et tu agis comme ça ?