Chapitre 12

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Ethan

« Je vais la démolir » c'est ce que je me répète quand Mia danse au milieu de la piste, au milieu de toutes ces personnes. Elle est ivre, et se comporte comme jamais je ne l'ai vu auparavant. Elle n'a rien de la petite emmerdeuse de service, non, elle est sauvage, extravertie, libre. Vivante. Elle se déhanche comme j'ai rarement vue une femme le faire, sans être vulgaire, tout dans la sensualité, et je jure qu'elle danse pour moi. Sa façon de me regarder, de me sourire. Elle me provoque. C'est l'alcool qui lui fait cet effet, et bordel, j'adore ça.

Mais à un moment donné, elle s'arrête, et je pense qu'elle en est arrivé à la même conclusion. Elle se dirige en courant vers les toilettes, posant son verre sur la première table qu'elle croise. J'ai un petit rire, bois une dernière gorgée et je file la rejoindre.

Elle est là, son crâne repose contre le mur, elle est vraiment très ivre. Mais incroyablement belle au milieu de toutes ces personnes dépravées. Tout le monde se met à me reluquer quand je fais mon entrée, j'ai l'habitude. Mais je veux qu'elle me regarde, elle.

Alors je m'approche et pose mes deux mains contre le mur, encadrant sa tête. Si je m'écoutai, je lui roulerai la meilleure galoche de toute sa vie. Mais c'est la petite soeur de Sam, pas touche.

Elle relève brusquement la tête, et s'aperçois de ma présence. Elle semble intimidée, stressée. Elle ne dit rien, alors j'enclenche :

- A quoi tu joues Mia ?

- De quoi tu parles ?

Oh tu sais de quoi je parle.

Ne joues pas trop avec mes limites Clarks, tu vas te bruler.

Brûle toi.

Je la vois perdre pied.

- Ça ne risque pas Carter.

Qu'est-ce que j'aimerai que tu prononces mon nom en gémissant.

Mon sourire en coin fut ma seule réponse. Tout son corps est le contraire de sa bouche, elle est incroyablement sexy. Bandante. Elle se met à fixer ma bouche ; ses joues se mettent à rougir, elle a chaud à en croire la pellicule de transpiration qui apparaît sur sa nuque. Ses yeux brillent d'une excitation certaine.

Fais-le.

Au lieu de ça, elle me laisse en plan, et part tout droit dehors. Je la suis, son frère me fait signe et je comprends que je dois jouer au baby-sitter.

Génial.

Elle me chauffe toute la soirée et elle se casse en me laissant planté comme un idiot et je dois la ramener à la maison. C'est bien ce que je disais, complètement immature.

Quand je sors dehors, mon sang ne fait qu'un tour ; en l'espace de deux minutes, des sales types l'ont approché, et sont entrain de la toucher. Si moi je ne peux pas la toucher, alors personne ne le fera. Elle se débat, en vain, étant beaucoup trop petite face à l'autre porc qui la maintient contre lui, la forçant à l'embrasser. Je ne réfléchis plus et lui décroche la mâchoire d'un coup de poing.

- Elle a dit non espèce d'enculé, t'as pas entendu ?

- Oh ça va, on s'amusait juste un peu, me répond ce gros porc.

Elle est derrière moi, complètement apeurée, et elle s'amusait ?

- Je vais m'amuser avec toi.

Un autre crochet du droit.

- Non c'est bon mec, on se casse, me répond le mec en essayant de se sauver.

Je vois rouge. Je ne supporte pas qu'on s'en prenne à une femme, pour n'importe quelle raison, c'est inenvisageable. Et surtout pas elle.

Vis pour moi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant