Les recherches que je mène depuis quelques jours sont intenses mais fructueuses. J'ai déniché la localisation de Benjamin il y a environ deux jours et j'ai discuté avec mon père. Il m'a donné son accord pour intervenir seulement si j'intensifiais mes entraînements pendant 5 jours, alors cela fait 4 jours que je m'entraîne matin et soir pour pouvoir partir. Je ne vois pas beaucoup Aly car je passe de nombreuses heures chaque jour dans la salle de sport, en revanche j'ai demandé à ma mère de passer du temps avec elle ainsi que de prendre soin d'elle.
Il ne reste plus qu'aujourd'hui et demain je pourrai enfin sortir Benjamin de cette forteresse, qui est excessivement bien gardé. Le plus dur sera de franchir toute la sécurité car une fois infiltrer cela devrait être légèrement plus simple, même si je me souviens très bien de ce soir où l'inconnu m'a battu. Malheureusement pour lui je me suis entraînée comme si ma vie en dépendait et je serais armée jusqu'aux dents. Je ne sais pas exactement si c'était un homme de main de Palazzi ou un de ses allié mais je me suis juré de le retrouver afin de lui faire payer.
J'ai passé toute la journée dans cette salle d'entrainement et je n'en peux plus, autant physiquement que mentalement. Les mensonges me pèsent encore plus depuis que Benjamin est absent, comme si une partie de moi avait été kidnappé avec lui. Toutes mes pensées, toutes mes réflexions se font sous la douche, là où personne ne peut me déranger. Je descends dans la cuisine histoire de manger quelque chose malgré que je me sente noceuse mais une fois à l'entrée de la cuisine je relève les yeux de mon portable et remarque Aly assis sur l'un des tabourets du bar. Nos regards s'accrochant mais aucune de nous ne prends la parole alors je m'assoie en face d'elle.
- Je crois que tu me caches quelque chose mais que tu ne souhaite pas m'en parler. Je me trompe probablement ou je suis peut-être paranoïaque, je ne sais pas. son visage semble fatiguée
- De quoi tu parles Aly ? Je ne comprends pas à quoi tu penses, tu m'expliques ? au plus profond de moi je souhaite qu'elle n'ait pas découvert ce que je fais pour mon père et sa mafia
- Est-ce que tu empoisonnes ou tue des gens ? les larmes lui montent aux yeux sans qu'elle ne puisse le contrôler et cette vision me déchire le cœur
Honnêtement je ne sais pas si je devrais lui dire ou non. Cela risquerait de la détruire elle aussi. Au bout du compte je détruis toujours mon entourage, je suis un poison.
- Je ne la fais pas par plaisir, je t'assure. je ne peux plus la regarder dans les yeux par peur de voir de la déception ou pire du dégoût
Elle se lève subitement du tabouret qui tombe au sol dans un fracas. Elle commence à prendre tout ce qu'elle trouve sous la main pour le balancer contre le mur. Le premier éclatement me fait sursauter mais je finis très vite dans mes pensées en faisait abstraction du monde extérieur. Les bruits de fracas s'arrêtent subitement ce qui me sort de mes pensées, au moment où mes yeux regardent l'entièreté de la cuisine j'aperçois le carnage sur le sol puis Aly qui pleure au sol dans les bras de ma mère.
- Bon sang Aria ! Que s'est-il passé ? mon géniteur se tient face à moi sans une once de sentiments au fond de ses iris
Les mots sont comme bloqués au fond de ma gorge, je n'arrive plus à respirer et mes battements de cœur s'accélèrent. Il faut que je prenne l'air ou cela sera à mon tour d'exploser.
Je saute du tabouret et commence à courir vers l'extérieur, je veux seulement de l'air. Mes poumons me brûlent et cela faisait un moment que cette sensation n'avait pas envahi mon corps. Je sens mes genoux percutés une surface dure et froide. Je peine à respirer et mes larmes se mêlent aux fines gouttes de pluie qui commencent à tomber. Je ressens la chaleur de deux mains sur mes épaules froides et trempées, au fond de moi j'espère que ce ne soit que mon imagination car je ne veux pas que quelqu'un me voie dans cet état. La personne me relève et se place en face de moi puis elle me prend dans ces bras, rien qu'à l'odeur j'ai reconnu qu'il s'agissait de mon père. J'ai eu quelques secondes de choc mélanger à de l'hésitation mais j'ai décidé de répondre à son étreinte, qui m'a toujours réconfortée car ce n'est pas souvent que cela arrive.
La nuit a été dure et mouvementée. Mon père m'a accompagné jusqu'à mon lit car je n'avais pas la force de me trainer jusqu'à celui-ci, je n'ai pas revu Aly depuis notre discussion ou plutôt notre dispute d'hier. J'ai vu toute la douleur dans ces yeux quand je lui ai enfin avoué la vérité et je regrette de lui avoir dit.
Le réveille ce matin était dure sans la présence d'Aly étant donné qu'elle a dormi dans une autre chambre probablement parce qu'elle ne supportait pas d'avoir une "assassin" dans la même pièce qu'elle. Le réveil était dur mais pour autant je suis rempli d'énergie et de détermination étant donné que c'est aujourd'hui que l'on va libérer Benjamin. Seuls quelques hommes de mon père se joignent à moi pour ne pas être en surnombre et se faire remarquer, mon père a refusé catégoriquement de nous accompagner puisqu'il estime cette mission trop "périlleuse" pour son statut de chef de la mafia italienne. Son comportement commence à me taper sur le système, il se croit au-dessus de tout le monde comme si c'était un être tout-puissant mais ce n'est pas le cas c'est un être humain qui est fait de chair et de sang comme nous tous. Il ne veut même pas accompagner sa propre fille afin de sauver son neveu, je ne lui demande pas d'être au cœur de l'action mais tout de même qu'il soit présent de près ou de loin m'importe peu je souhaitais simplement qu'il soit présent.
Je sors de la salle de bain et sursaute en découvrant ma mère de l'autre côté de la porte. Elle semble vouloir me parler mais aucun son ne sort de sa bouche alors je décide de prendre la parole.
- Bonjour maman, tu veux quelque chose ? je penche ma tête légèrement sur le côté pour examiner les traits de son visage
- Je voulais tout d'abord te parler des évènements de la veille et il faut absolument que l'on discute de cette mission suicide. elle relève enfin la tête vers moi et je remarque qu'elle a des cernes ainsi que les traits du visage tendus.
- J'allais prendre mon petit déjeuner, tu m'accompagnes et on discutera dans la cuisine ?
- Oui si tu veux.
Une fois dans la cuisine je prépare mon petit déjeuner puis nous nous asseyons l'une en face de l'autre. J'ai été surprise lorsqu'elle est a prononcé les mots missions suicide, elle ne sait pas que je me m'entraine depuis mes 13 ans et que j'ai commencé les missions à l'âgé de 17-18 ans mais elle a probablement dû être informée par Aly.
- Je tenais à m'excuser car je n'ai pas su te protéger de notre monde plein de noirceurs et de violence. sa voix se brise légèrement à la fin de phrase. Ton père ne m'a jamais parlé de tes entrainements sinon je me serais opposé à lui et il le sait. Je suis extrêmement déçu qu'il est fait cela dans mon dos mais surtout il ne m'en a jamais parlé pendant des années et j'étais tellement secoué quand Aly me l'a avoué que je n'ai presque pas dormi de la nuit, comme toi je suppose. les larmes lui monte aux yeux mais je n'arrive pas à déterminer si ce sont des larmes de tristesse ou de colère
- Comment tu sais que je n'ai pas dormi cette nuit ?
- Je suis ta mère mio caro, je te connais par cœur et puis tu n'as pas très bonne mine. je rigole légèrement et l'atmosphère se détend un peu
- J'aimerais que tu me racontes tout depuis le début Aria, s'il te plaît. son regard me supplie alors je souffle un bon coup avant de commencer mon monologue
Chapitre XI
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Bisous <3
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𝐒𝐏𝐄𝐑𝐄𝐍𝐙𝐀
RomanceC'est une jeune femme qui ne rêve que d'une chose, avoir le choix. Aria ne l'a pas toujours eu et c'est ce qu'elle regrette au fond d'elle, mais elle sait qu'à un certain moment elle devra faire un choix. Elle n'est que colère et déception quand il...