Deux de mes hommes portent Benjamin à travers la maison pour atteindre l'extérieur pendant que j'assure leur arrière. Nous sommes désormais dans le hall de cette immense demeure lorsqu'un coup de feu retentit, suivi d'un bruit d'explosion. Je me retourne et tire sans réfléchir mais je remarque que le tireur nous a manqué étant donné que la balle a explosé un vase. C'est le même garçon qui était là au bal donc Noam Palazzi mais j'ai compris cela seulement lorsqu'il m'a parlé devant le bureau de son père et ces yeux me rappellent celui de mon agresseur, qui s'est introduit chez nous.
- Partez et ramené le intacte ! je regarde Benjamin dans les yeux pendant à peine quelques secondes car de nouveaux tires retentisses
- Non, Aria tu vas te faire tuer ! Je refuse, tu n'as pas le droit ! C'est moi qui suis censé te protéger... ces paroles sont étouffés lorsque les hommes qui portent Benjamin ferment la porte
- Je savais que quelque chose tournait pas rond
Il tente de nouveau de me tirer une balle mais il n'a plus de munitions. Il balance donc son arme à l'autre bout de la pièce et je fais de même. Alors cette fois-ci nous allons nous battre et je suis plus entrainée que jamais. Je refuse qu'il s'en sorte pour l'humiliation qu'il m'a fait ressentir mais surtout pour ce qu'il a fait à mon cousin.
Je commence par lever mon pied mais il le retient avec sa paume pour venir me fait virevolter contre le mur. Je me relève juste à temps et esquive son coup de poing qui vient s'écraser dans le mur. Je lui fais une clé de bras puis lui enfonce mon coude dans le dos avec force, il met peu de temps à me faire de nouveau face et m'asséner un coup de tête qui me fait saigner du nez. Sans crier gare il sort un couteau de sa ceinture pour venir me l'enfoncer dans le bras mais je le retire et retiens mon cri pour de ne pas paraître faible. Je lance le couteau qui lui arrive au milieu de la taille puis je reprends mon arme et lui tire une balle dans la jambe pour réussir à m'enfuir pendant qu'il est au sol.
En sortant je tire sur les gardes qui me font face, certes certains gardes sont épargnés mais j'arrive à sortir de la maison sans balle dans le corps, malgré que l'une d'entre elles m'ait bien éraflé et que le sang coule à flots. Les voitures de mes hommes sont partis, je me fais donc un garrot à l'épaule ainsi qu'à la jambe avant de prendre le volant. J'ai perdu beaucoup de sang et d'énergie mais je ne peux pas me permettre de m'arrêter pour reprendre des forces car les hommes de Palazzi pourraient me suivre. Je conduis sur différentes routes pour ne pas que mes poursuiveurs trouvent notre base.
Après 6 heures de route j'arrive enfin devant le grand portail de la maison qui s'ouvre seulement lorsque j'ai été identifiée. Je gare la voiture dans le garage souterrain où se trouve l'entièreté des voitures du gang. En descendant de la voiture j'ai l'impression de ne plus pouvoir tenir debout et d'être vidée de toute énergie vitale, le garrot a bien tenu durant toute la durée du trajet. Je décide de prendre l'ascenseur et non les escaliers comme je l'aurai fait habituellement car même si ce n'est pas grand chose je sens que les dernières ressources vitales qu'il me reste je compte les utiliser pour prendre une douche, me faire soigner puis me coucher jusqu'à demain matin.
Une fois la porte du garage ouverte je tombe face à face avec mon père qui n'est pas de nature inquiet d'habitude. Il m'observe quelques secondes avant de prendre son téléphone, de souffler un bon coup et d'appeler ce qu'il semblerait être notre médecin.
Je vais dans ma chambre afin d'attendre le médecin pour mes soins et bien évidemment je ne croise personne car il est presque 3 heures du matin. Il n'y a que mon paternel qui m'attendait pour avoir un rapide contre rendu de la mission et je pense que même s'il ne voulait pas le montrer il était inquiet.
Quelqu'un toque à la porte pendant que je suis dans la salle de bain, je l'autorise donc à entrer mais ce n'est pas la personne que j'attendais qui rentre dans la pièce. Je ne comprends pas immédiatement que ce n'est pas la médecin mais quelqu'un que je connais extrêmement bien. Je sors de la salle de bain puis je retire mon haut pour pouvoir avoir accès à ma blessure, je m'assois sur le lit et remarque qu'une silhouette dans un fauteuil se tient dans l'encadrement de ma porte. J'enfile aussitôt un tee-shirt puis un jogging pour être plus à l'aise.
VOUS LISEZ
𝐒𝐏𝐄𝐑𝐄𝐍𝐙𝐀
RomanceC'est une jeune femme qui ne rêve que d'une chose, avoir le choix. Aria ne l'a pas toujours eu et c'est ce qu'elle regrette au fond d'elle, mais elle sait qu'à un certain moment elle devra faire un choix. Elle n'est que colère et déception quand il...