Crescendo - Une fanfiction Newtina

Chapitre 45

Tina fixait le plafond. Il devait être plus de minuit, et elle était toujours éveillée. Elle était incroyablement fatiguée, mais le sommeil ne semblait pas vouloir venir. Elle soupira, et attrapa la couverture de Newt pour en respirer l'odeur, espérant que cela l'aide à dormir. L'odeur familière et réconfortant l'apaisa, bien qu'elle se fut légèrement dissipée maintenant.

Tina se renfonça dans le canapé et se tourna sur le côté, se roulant en boule. Elle ferma les yeux et imagina une vague de sommeil la submerger et l'emporter comme l'océan. Après quelques minutes, elle rouvrit les yeux, un sentiment de frustration grandissant en elle.

Alors qu'elle se redressait dans l'idée de se faire un chocolat chaud ou même pour marcher un peu, un hurlement résonna dans l'air de la nuit. Tina tomba du canapé dans un enchevêtrement de draps et de couverture. La peur l'envahit, étant donné qu'elle était certaine que le son était venu de Newt. Après tout, il n'y avait personne d'autre dans la maison.

Sauf si il se fait attaquer.

Un autre hurlement résonna dans la maison, et Tina bondit sur ses pieds, attrapant sa baguette qui gisait sur la table. Elle courut vers la chambre de Newt comme si elle avait des ailes attachées aux chevilles.

Ne s'embarrassant pas de discrétion, elle ouvrit sa porte à la volée, la baguette dressée, prête à se défendre au premier signe de danger. À la place, elle ne vit personne d'autre que Newt dans la chambre. Un air de soulagement la parcourut, pour être balayé quand l'Anglais laissa échapper un nouveau hurlement qui déchira l'air en deux.

Tina se précipita vers son lit, les pires possibilités se bousculant dans son esprit. Peut-être qu'il faisait une crise cardiaque, ou une attaque, ou une hémorragie interne. Newt s'agitait dans son lit, ses mains repoussant aveuglément un ennemi invisible. Il secouait furieusement la tête, faisant voler ses cheveux. Il marmonnait sans cesse dans sa barbe, répétant quelque chose qui sonnait comme: « Non, s'il vous plaît, ne lui faites pas de mal, blessez-moi à la place, s'il vous plaît non! »

Tina réalisa qu'il faisait un cauchemar et soupira, reconnaissante que rien de plus menaçant ne rôde dans sa chambre. Elle s'assit doucement sur le bord de son lit et posa sa baguette sur sa table de chevet. Puis l'inquiétude l'envahit. Hésitant une fraction de seconde, elle se pencha et lui agrippa l'épaule, le secouant doucement mais fermement.

« Newt, » murmura-t-elle. « Newt, réveille-toi. Tu rêve, c'est un cauchemar! »

Newt sursauta et ses yeux s'ouvrirent brusquement, les orbes verts remplis de peur. Il fixa Tina comme si elle était un fantôme, et cria d'une voix forte: « Non, ne lui faites pas de mal! »

« Newt! » cria Tina. « Tu es réveillé, c'est fini. Ce n'était qu'un rêve. »

Newt continua de la fixer d'un air vide comme si elle n'existait pas. Il semblait être figé sur place, cloué au sol par une force que lui seul pouvait voir. Enfin, il cligna des yeux et leva lentement la main pour la poser sur la joue de Tina.

« Tu es réelle, » respira-t-il. « Tu es vivante... »

« De quoi parle-tu? » demanda Tina, surprise et désarçonnée. « Bien sûr que je suis vivante. Pourquoi penserai tu que je suis—»

La compréhension la submergea, et elle réalisa qu'il avait fait un cauchemar sur elle. Il avait marmonné et imploré. Quelque chose d'horrible a dû m'arriver dans ce rêve pour le faire supplier comme ça...

« Oh, Newt, » murmura Tina. « Je suis là. »

Ses doigts étaient toujours sur son visage, et ils étaient froids et moites. Newt tremblait, son visage était pâle. Des gouttes de sueur étaient apparues sur son front, et ses cheveux bruns y collaient par mèches désordonnées. Sa respiration était lourde et erratique, sa poitrine se soulevant à chaque respiration.