Chapitre 54

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Tina se leva quand elle entendit un choc sourd, suivit d'un grognement, lui parvenir de la chambre de Newt. Elle se hâta dans cette direction, inquiète. « Newt, est-ce que ça va? » appela-t-elle.

Il y eut une série de bruits, et il dit à la hâte: « Je vais bien! N'entre pas! »

Tina pensait personnellement que Newt n'avait pas l'air d'aller bien du tout, et hésita avant de regarder par sa porte ouverte. Ses sourcils se haussèrent quand elle repéra Newt par terre. Un tiroir de son bureau avait été ouvert, et les papiers qui s'y trouvaient normalement étaient répandus sur le sol.

Hoppy se tenait d'un air innocent à côté de ça, et il miaula doucement quand il vit Tina. Elle soupira, ne se laissant pas avoir par son jeu d'acteur. Newt s'était remis debout et s'accroupissait sur le sol, rassemblant hâtivement une pile de papiers.

« Hoppy te donne du mal? » demanda Tina, amusée.

« Il semblerait, » dit Newt d'un air occupé, essayant toujours de remettre ses papiers en ordre.

« Laisse moi t'aider, » offrit-elle, se penchant.

« Non! » lança-t-il, puis il baissa la tête, d'un air coupable.

Tina se figea et le fixa, choquée de son ton sec. Puis elle s'éloigna, ayant l'impression d'avoir surestimé son importance. Elle était sur le point de s'excuser quand Newt l'interrompit.

« Je suis désolé, » dit-il, paraissant abattu. « C'est juste — c'est embarrassant... »

Tina observa les papiers qui étaient pressés contre son torse. Elle ne voulait pas espionner, mais un parchemin corné lui révéla sa propre écriture familière et nette, et elle hoqueta. Elle aurait reconnu son écriture n'importe où, mais même plus que ça, elle aurait reconnu ces mots n'importe où.

C'était les lettres qu'elle avait écrites à Newt. Chacune d'entre elles. Elle s'était demandé quoi dire quand elle les avait écrites, se demandant si elle était trop amicale ou familière, et elle était sûre qu'elle y était allé trop fort. Mais elles étaient là, coincées dans les bras de Newt.

Newt la fixa, ses yeux s'agrandissant d'embarrassement et d'anxiété. « Je — euh... j'ai gardé tes lettres. Elles étaient... elles étaient agréables, » finit-il à voix basse, bégayant sur toute la phrase.

Le regard de Tina passa des lettres au visage rougissant de Newt. « Ça ne me dérange pas, » répondit-elle timidement, bien qu'elle soit toujours surprise de la vue des parchemins.

« C'est... c'est vrai? » demanda Newt d'un air incrédule.

Tina pensa que son étreinte sur les lettres avait faibli, et son être entier semblait se détendre de soulagement. Il cligna des yeux, et déglutit. « Cela ne me dérange vraiment pas, » assura-t-elle.

En fait, d'un autre côté, elle se sentait assez honorée. Elle n'avait jamais pensé que ses lettres signifiaient autant pour Newt pour qu'il les garde. Sa tête s'éclaira à cette pensée, et elle ne put empêcher un sourire heureux de se répandre sur son visage.

« Tes lettres étaient vraiment réconfortantes parfois, » admit Newt, ses oreilles brûlantes. Il laissa tomber son regard sur le sol, s'éclaircissant timidement la gorge. « Je les aimais bien. »

Tina rougit, mais elle sentit son coeur battre plus fort dans sa poitrine. « J'ai gardé tes lettres, aussi, » murmura-t-elle à vois basse.

Les yeux de Newt se redressèrent brusquement pour rencontrer les siens, la surprise brillant en eux. « C'est vrai? » demanda-t-il.

« Oui. »

« Oh. »

Newt parut aussi désarçonné qu'elle s'était sentie, bien qu'un sourire se répande sur ses traits, et semblait illuminer ses taches de rousseur. Alors que Tina le regardait sourire, le sourire de son propre visage s'illumina encore.

Crescendo - Une fanfiction NewtinaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant