~Mackenzie~
Je me réveille en sursaut, croyant être encore dans cette pièce sinistre. En regardant autour de moi, je réalise avec soulagement que je suis dans l'infirmerie du club. En baissant les yeux, je découvre Mower à moitié allongé sur le petit lit. Je passe doucement ma main dans ses cheveux, et son beau sourire illumine son visage.
—Ne t'arrête surtout pas, ma douce.
Je continue silencieusement à caresser son visage pendant quelques minutes. L'envie de bouger me démange soudain. Je lui demande de se décaler et me mets au bord du lit pour me lever. Mes jambes, aussi molles que du coton, cèdent sous mon poids, mais deux bras puissants me rattrapent immédiatement.
—C'est bon, je vais y arriver.
—Tu devrais attendre que le médecin arrive.
—Non ! J'ai vraiment besoin de marcher.
—D'accord, mais laisse-moi au moins te tenir la main.
Avec son aide, je parviens à me lever et à marcher. Je lui demande de m'aider à monter les escaliers. En gravissant les marches, j'entends des voix et des rires d'enfants qui me rappellent ceux de mes amies.
Une fois en haut, tous les regards se tournent vers moi avec une surprise non dissimulée.
—Alors, on ne dit pas bonjour ?
Maisi et Paige me prennent dans leurs bras en versant une petite larme.
—Dis-moi que tu as faim, demande Maisi.
—Tu n'imagines même pas à quel point j'ai la dalle.
Elle rigole et part aussitôt dans la cuisine. Mon frère s'approche de moi et me prend dans ses bras.
—Ne me fais plus jamais peur, petite sœur, me murmure-t-il.
—Je vais essayer.
Après avoir mangé un bon repas et appris que mon frère et Mower avaient décidé que je resterais au club, je me rends dans ma nouvelle chambre pour prendre une douche et me changer, toujours accompagnée de Mower qui ne me quitte pas d'une semelle.
Je me rapproche doucement de lui, mon corps frôlant le sien.
—Tu veux m'accompagner sous la douche ?
—Ma douce, j'avais décidé de faire les choses dans l'ordre cette fois. Ne me tente pas, d'accord ?
—Mmm, dommage. Une prochaine fois peut-être.
Il grogne de frustration mais quitte la chambre pour me laisser un moment d'intimité.
Dans la salle de bain, je me scrute dans le miroir. La vue des ecchymoses sur mon corps ravive les souvenirs traumatisants. Une nausée subite me submerge, incontrôlable. Pour me détendre et me purifier, je prépare un bain moussant aux huiles essentielles.
Après une heure d'immersion, les yeux clos, j'entends la porte de ma chambre s'ouvrir, suivie d'un léger coup à celle de la salle de bain.
—Tout va bien, ma douce ?
Sans raison apparente, je fonds en larmes. Mower, m'ayant probablement entendue, entre précipitamment.
—Que se passe-t-il ?
Je le regarde, les yeux noyés de larmes.
—Je n'y arriverai pas, Mower. Je revois ses mains sur moi, ces hommes qui me maintiennent immobile. C'est insupportable.
Je le vois serrer les dents et les poings, sa mâchoire se crispe visiblement.
Il s'approche de la baignoire, retire ses chaussures et entre, tout habillé. Il me serre contre lui, m'enveloppant de sa chaleur réconfortante.
—Laisse-toi aller, ma douce. Je suis là pour toi.
Mes sanglots redoublent d'intensité, je ne retiens plus mes cris. Je suis anéantie, et il le comprend parfaitement. Sans me presser de questions, il caresse doucement mes cheveux, me murmurant des paroles rassurantes. Il me promet que ce monstre ne m'approchera plus jamais, qu'il éliminerait tous mes démons si nécessaire, mais que pour celui-là, c'était déjà fait.
Nous restons ainsi pendant une heure, jusqu'à ce que l'eau devienne glaciale. Mes lèvres bleuissent, alors Mower me sort délicatement. Il me dépose sur le lit et me sèche avec tendresse, son visage trahissant un mélange de tristesse et de colère contenue.
—Embrasse-moi, s'il te plaît.
Il me regarde, surpris par ma demande soudaine.
—J'en ai besoin, je t'en prie.
Il s'approche, s'agenouille devant moi et encadre mon visage de ses grandes mains calleuses mais chaleureuses. Ses lèvres effleurent les miennes, et instantanément, je retrouve cette sensation vitale de pouvoir respirer normalement. Il s'écarte doucement et m'invite à me recoucher. Obéissante, je m'allonge tandis qu'il reste à mes côtés, tenant ma main et déposant de tendres baisers çà et là. Peu à peu, le sommeil m'emporte, bercée par sa présence rassurante.
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Phamton Mc Mower & Mac
RomanceAprés son concour de Cowboy Mounted Shooting Mackenzie trouva une lettre de son frére ainé partie de chez eux depuis une dizaine d'année , elle decida du jour au lendemain de partir le retrouver en Arizona. La jeune femme ne se douter pas que les re...