Chapitre 16

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~Mackenzie~

La semaine s'écoula tranquillement, et les choses reprirent progressivement leur cours normal.

Toutes mes affaires avaient été transférées dans ma nouvelle chambre au club house. Mower faisait preuve d'une patience remarquable envers moi, ce dont j'étais profondément reconnaissante. Sa présence le soir, quand les larmes me submergeaient malgré moi, m'était indispensable. Au fil du temps, nous avons appris à nous connaître davantage, et l'homme que j'ai découvert a confirmé que mon choix était le bon. J'ai appris que Mower s'appelait Ezekiel et qu'il avait été abandonné enfant devant un orphelinat, où il avait vécu jusqu'à ses 14 ans, avant de s'enfuir. Il a proposé que nous partions en rendez-vous, ce qui a suscité les taquineries de ses frères. Ils plaisantaient sur l'influence positive que la petite Texane que je suis aurait sur lui. Cependant, ils ignoraient ce qui se passait dans nos chambres le soir, où c'était clairement lui qui exerçait une influence sur moi. Pour notre premier rendez-vous, nous avons organisé un pique-nique près de la rivière non loin du club.

—Je suis ravi que nous puissions passer du temps ensemble.

—Moi aussi, surtout que j'en avais vraiment besoin après tous ces événements récents.

—Mac, j'aimerais que tu deviennes ma régulière.

—Tu... tu es sûr ? Enfin, je veux dire, bien sûr que oui, je veux devenir ta régulière.

—Certes, c'est rapide, mais que je te le demande maintenant ou dans quelques mois, ça revient au même, non ?

Il me fit rire en étant mal à l'aise. Jamais je n'aurais pensé le voir rougir, lui, cet homme d'apparence si froide. Il effleura ma joue, là où se trouvaient encore quelques bleus, puis m'embrassa tendrement.

Je sentis son téléphone vibrer et il décrocha en voyant que c'était le président. Il fronça les sourcils puis me regarda avant d'acquiescer et de raccrocher.

—Il y a un problème ?

—Disons que nous avons de la visite inattendue, mais rien de grave. On va dire que nous n'étions simplement pas préparés.

—On nous attaque ?

Il laissa échapper un petit rire.

—Non, je n'aurais pas réagi aussi calmement si c'était le cas. Allons-y, tu comprendras rapidement.

De retour au club, j'entendis des éclats de voix familiers qui résonnaient distinctement.

—Où est ma fille ? Cela fait des jours que je n'ai plus de nouvelles d'elle. Qu'avez-vous fait, espèces de vauriens ?

—Papa, calme-toi...

—Rick Reed, tais-toi !

—Mackenzie est venue te rejoindre parce que tu lui manquais, même si on lui a dit de ne pas venir. Elle t'a préféré à nous qui avons toujours été là pour elle.

Rick m'aperçut et me fixa tristement. Ce que je venais d'entendre m'exaspéra. Je m'interposai entre mes frères et mon père, puis giflai Tobias.

—Je ne te permets pas de lui parler ainsi. Si je n'ai pas appelé dernièrement, c'est simplement parce que je n'avais pas le temps. Pourquoi t'en prendre immédiatement à ton frère ?

Ils me regardèrent, les yeux écarquillés, et mon père remarqua rapidement mon bleu malgré le maquillage. Son visage se ferma encore plus quand Mower vint se placer derrière moi, une main sur ma hanche.

—Et ton bleu, tu te l'es fait en tombant dans les escaliers, ou c'est lui qui te l'a fait ?

Je sentis la main sur ma hanche se contracter. En jetant un coup d'œil derrière moi, je remarquai que tout le monde était énervé à présent.

—Monsieur, avec tout le respect que j'ai pour vous, jamais je ne frapperais ma femme.

—Ta femme ? Laisse-moi rire. Hors de question que ma sœur soit avec toi.

Mower se plaça juste en face de mon frère, suffisamment près pour lui faire lever la tête.

—Ce n'est pas à toi que je parle, gamin. Déjà que vous êtes venus ici sans vous annoncer et que vous manquez de respect à mes frères et ma femme, ne m'énerve pas davantage.

Rick les sépara et se tourna vers notre famille.

—Je suis désolé d'être parti après le décès de maman, mais j'en avais besoin. Ce n'est pas pour autant que je vous ai oubliés. J'ai trouvé une autre famille, c'est vrai, mais vous en faites toujours partie malgré tout. Mower n'aurait jamais frappé Mac.

Pour la première fois, je vois mon père en colère, lui qui est toujours calme.

—Mackenzie, tu rentres avec nous.

—Pardon ? Non, je ne bouge pas d'ici, papa. Je suis désolée, mais je reste auprès de Rick et de Mower. J'ai besoin de lui pour me sentir en sécurité.

—Mackenzie, que s'est-il passé ?

Je me tourne vers le président qui me donne la permission de lui expliquer.

—Si tu veux, je vais tout te dire, mais dans le bureau de Storm et avec Mower.

Il acquiesce et nous suit à l'étage.

Près d'une demi-heure plus tard, après avoir tout expliqué à mon père, nous ressortons du bureau. On voit bien que j'ai pleuré, ainsi que mon père. Une fois avec les autres, il serre mon frère dans ses bras, lui murmure quelque chose à l'oreille, puis me serre dans ses bras à mon tour, serre la main de Mower et prend la direction de la sortie.

—C'est bon, elle vient avec nous ?

—Non, ta sœur reste ici avec ton frère et son homme.

—Quoi ? Mais papa, ce n'est pas vrai, tu ne vas pas la laisser avec ce type. Je suis sûr qu'il a fait de la taule.

—J'ai dit qu'elle reste ici. Maintenant, on y va. À bientôt, Mac. Je t'aime, ma fille.

—Je t'aime aussi.

On les observe partir, puis Rick prend la parole.

—Bon, maintenant que le calme est revenu, Mower, viens ici. Je vais te casser la gueule. Comment ça, ma petite sœur est ta femme ?!

—Elle a accepté de devenir ma régulière.

—Il ne me semble pas t'avoir donné mon accord.

—On ne t'a pas demandé ton avis, Rick. De plus, papa l'a approuvé, donc c'est réglé. Vous m'excuserez, mais je retourne dans ma chambre, j'ai un coup de fatigue.

Phamton Mc  Mower & MacOù les histoires vivent. Découvrez maintenant