chapitre 1 : une vie d'adultes non

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Dans l'incompréhension totale, je me suis mis à examiner la bague et soudain une voix plutôt douce m'a sorti de mes pensées. Mon amie Léa j ai reconnu sa voix. Elle a posé sa main gauche sur mon épaule droite et s'est approchée de moi en passant sa tête par-dessus mon épaule, me demandant d'un air curieux :

- Tu regardes quoi comme ça depuis 20 minutes ?

Je lui ai répondu en fronçant les sourcils :

- C'est une bague que j'ai trouvée par terre.

à son tour Léa fronce les sourcils et lâche :

- Et tu regardes ça sans avoir l'air de comprendre ce que c'est pendant 20 minutes, alors que ce n'est qu'une bague. Tu es bizarre, mon pote.

Je n'ai pas répondu à ce qu'elle venait de me dire et j'ai mis la bague dans ma poche. J'ai fermé les yeux, respire un bon coup, puis les ai rouverts. J'ai regardé la blonde et ai dit :

- On retourne jouer, on s'amusait bien.

Son visage a changé et elle s'est mise à m'annoncer :

- Écoute, on a attendu que tu sois parti en trombe pour se concerter. On est amis depuis longtemps et tu le sais, mais on n'est plus des gamins. Tu es le seul qui s'accroche autant à son enfance. On ne peut pas continuer à faire semblant d'aller dans ton sens.

J'ai froncé les sourcils et répondu :

- Alors si je comprends bien, vous ne voulez plus être mes amis à cause de mon côté trop enfantin ? dis-je en faisant les signes Guillemets avec mes mains.

Elle me  lâche :

- Plus tant que tu n'auras pas grandi. Ton imagination est débordante et parfois même trop. On dirait presque que tu crois à tout ce que tu racontes. Nous sommes dans la réalité, sors de tes rêves et vis ta vie d'adulte.

D'un coup, j'ai fermé mes mains et lui ai dit :

- Je ne sortirai pas de mes rêves et tu sais pourquoi ?
Parce que les adultes sont beaucoup trop cruels pour moi, c'est mort. Je me suis approché dangereusement d'elle et je l'ai vue reculer d'un pas, mais je n'ai pas arrêté. Je continuais à lui cracher :

- Je reviendrai dans la réalité quand je me sentirai prêt. En attendant, que ça te plaise ou non, je resterai comme je suis en ce moment. Et si cela ne te plaît pas, rentre chez toi et prends tes autres potes avec toi.

Elle Dégluti et s'en va.

Une fois hors de ma vue, je me suis effondré. Je n'en peux plus entre mes parents qui sont morts et maintenant les personnes que je croyais être mes amis me lâchent. On veut que je revienne à la réalité, mais ma vie d'adulte est nulle, complètement nulle. Je serre mes poings et commence à frapper sur un arbre, encore et encore. Je m'arrête et je me mets à crier :

-POURQUOI ÇA N'ARRIVE QU'À MOI ?

Les larmes coulaient encore et encore, rien ne va dans ma vie. Même si je m'accroche à mon enfance, rien ne va. Je ne peux plus vivre insi. Je suis allé dans ma poche et j'ai sorti un briquet que j'avais trouvé plus tôt. Je l'ai allumé,tout en Essuient les larmes sur ma joue, j'ai fermé les yeux, respire un bon coup et les ai rouverts d'un pas décidé. Je suis sorti de la forêt en me disant : "Le cache-cache, plus jamais. Tout ce qui me fait penser à un souvenir où l'on parle de ma vie d'adulte, je le brûlerai et n'en parlerai plus, plus jamais."

Une fois sorti de la forêt, j'ai pris une feuille et je l'ai mise à brûler pour provoquer l'incendie d'un feu de forêt. Heureusement, il fait chaud aujourd'hui, donc c'est logique qu'il y ait un feu de forêt. Les feuilles sur l'arbre, je les brûle aussi, et puis l'arbre prend feu. Tout de suite, je me suis mis à regarder la forêt prendre feu, mais je ne voulais pas m araiter là. Alors, je suis rentré dans la forêt en feu. J'inhalais trop de fumée et je me suis mis à tousser fortement. Mais contre toute attente, je sens un mouvement brusque, quelqu'un m'a pris par les hanches et une voix douce que je reconnais facilement, Yaëlle. Elle me chuchote :

- "Il faut qu'on sorte.

" Je la repousse en toussant fort. "

-Non... non, laisse-moi. Je vais rejoindre mes parents, je serai mieux là où ils sont", dis-je avec les larmes qui se mettent à couler sans que je ne puisse les contrôler.

Elle me répond en toussant fort à son tour :

-"Tes parents n'auraient pas voulu que tu les rejoignes, je me trompe ? Ils auraient voulu que tu face du mieux que tu peux et que tu vives une vie d'adulte meilleure que ton enfance."

-"Non... non, je ne parlerai plus jamais de ma vie d'adulte, c'est compris, plus jamais !" hurlai-je de toutes mes forces. "Je ne veux plus vivre."

-"Moi, je veux que tu vives, on a besoin de toi, Ben et moi", me dit-elle, les larmes aux yeux.

Suite à ces mots, je m'effondre une seconde fois. Yaëlle s'approche de moi et me dit :

-"Ça va aller, tout va s'arranger."

Elle pense que ces mots me rassurent, mais au contraire, cela ne fait que m'enfoncer. Je la laisse me porter et nous sortons de la forêt. Une fois dehors, nous commençons à entendre des sirènes de pompiers. Yaëlle m'aide à monter dans sa voiture. Une fois à l'intérieur, elle fait le tour de la voiture pour se mettre à la place du conducteur et fonce jusqu'à chez moi.

Éden et le monde magique Où les histoires vivent. Découvrez maintenant