9-1-1 : Au-delà des Lignes du Destin

→ 𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟔.𝟑

Eddie marche dans les couloirs avec impatience. Il veut être à côté de Buck pour tout ce que le major lui dit en ce moment et veut tenir sa main s'il apprend qu'il est renvoyé. Peut-être lui proposera-t-on un travail de bureau – peut-être pourrait-il devenir l'encadreur pour le ROTC à l'Université du Texas à El Paso, former des cadets pour devenir des officiers de l'armée. Cela lui donnerait un but, non ? Ou peut-être vont-ils le faire recruteur – ses heures seraient bien meilleures, juste un travail régulier de 9 à 5, sans entraînements le week-end... Eddie sait que Buck n'accepterait jamais cela. Il ne survivrait pas derrière un bureau. Il doit être dehors dans le monde, à aider les gens.

Buck préférerait être renvoyé plutôt que d'être forcé à un poste de bureau.

Les minutes passent, et Eddie n'est toujours pas invité à revenir. Il s'appuie contre le mur et penche la tête en arrière, fermant les yeux. Il déteste être loin de Buck en ce moment. C'était déjà assez difficile de partir lorsque les heures de visite étaient terminées, et il n'avait pas d'autre choix que de retourner à l'hôtel. C'était bien de prendre une douche, de se rincer du vol et de l'hôpital. Mais lorsqu'il était loin de Buck, il ne pouvait pas chasser l'image de Buck dormant dans ce lit d'hôpital, allongé si incroyablement immobile et son visage si pâle qu'il aurait pu être mort s'il n'y avait pas le bip régulier du moniteur prouvant qu'il avait un rythme cardiaque.

L'image le hantait chaque fois qu'il fermait les yeux, et la seule chose pour la chasser était de sentir le pouls de Buck sous ses doigts, de voir ses yeux bleu brillant de vie. Cela semble une éternité avant que l'officier ne sorte finalement de la pièce.

"Diaz", l'homme le salue de la tête. « Je vais vous laisser un peu de temps. »

Eddie essaie de ne pas le fusiller du regard en marchant dans le couloir, reconnaissant de ne pas avoir attendu dans le hall. Dès qu'il contourne le coin, Eddie se précipite dans la chambre. Il s'arrête dans l'embrasure de la porte, observant Buck qui regarde fixement devant lui, le visage de marbre et la mâchoire serrée. Mais ses yeux le trahissent, rougis et humides.

Eddie traverse la pièce en un instant, prenant la main de Buck dans la sienne. Buck tourne la tête pour le regarder, sa lèvre tremblante. Leurs yeux se rencontrent, et l'expression de Buck se brise. Ses sourcils se lèvent en signe de tristesse et une larme glisse sur sa joue. Eddie veut tellement le réconforter, essuyer ses larmes et murmurer des mots d'amour sur sa peau jusqu'à ce que toute la douleur disparaisse. Puis, il réalise qu'il le peut. Il n'a plus besoin de se retenir, résistant au besoin constant d'être près de lui, une force magnétique qui a toujours maintenu Eddie dans l'orbite de Buck.

Il tend sa main libre vers la joue de Buck, essuyant la larme tout en caressant sa joue de sa paume. Depuis le réveil de Buck, il a souvent fait ce geste, car c'est la seule source de réconfort qu'il peut donner puisqu'il ne peut pas envelopper Buck dans ses bras. De plus, il aime la façon dont Buck se penche immédiatement vers lui, comme s'il cherchait toujours le contact d'Eddie.

« Que s'est-il passé ? » demande Eddie doucement, passant son pouce sur la lèvre inférieure de Buck pour la libérer de ses dents, l'apaisant avec le coussinet de son pouce.

"Je suis renvoyé", dit-il d'une voix tremblante. « Honorablement », ajoute-t-il avec un ricanement. « Comme si j'avais vraiment fait quelque chose d'honorable. Mais hé, au moins j'ai reçu une Purple Heart. »