Chapitre 3: Lendemain de veille

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« Bonjour Lucas! »

« Tu n'es pas levé? »

« Lucas? »

« Lucas il est midi là! »

« Hey, j'ai un peu la gueule de bois... »

« Tu bois à ton âge? T'es pas bien dans ta tête? »

« Ne commence pas à m'emmerder maintenant s'il te plaît. Je fais ce que je veux. »

« Si tu le dis. »

« Alors, qu'est-ce que tu as fait de ta journée? »

« J'ai attendu ton message comme une conne. »

« Désolé. »

« C'est pas grave. T'es un alcoolique alors je vais devoir m'y faire. »

« Fais attention à ce tu dis. »

« Je pourrais très bien te retrouver et te faire payer pour ça. »

« Je n'ai pas peur de toi. »

« Dis moi tes trucs. »

« Comme quoi? »

« Chauffe moi. »

« J'en ai besoin. »

« Non Lucas. Je n'ai pas encore une totale confiance en toi... »

« (Photo) »

« Je suis dur en pensant à toi. »

« Lucas, arrête. »

« Chauffe moi et j'arrête. »

« Non Lucas. Essaie de me comprendre! »

« S'il te plait. »

« Fais le pour moi. »

« J'en ai besoin... »

« Une photo de quoi? Je n'ai jamais envoyé ce genre de message à quelqu'un Lucas... »

« C'est bon, laisse tomber. Je vais me branler sur internet. J'attendrai que tu me fasse confiance. »

« Ça pourrait prendre quelques temps... »

« Écoutes Lexy, je ne sais pas pourquoi tu ne me fais pas confiance. Je suis une personne fiable promis. Je ne te ferai rien... »

« Je te ferai confiance quand je serai prête. Qu'est-ce qui me dit que tu n'est pas un pédophile? »

« Si j'étais un pédophile, je t'enverrai tout plein de photos de ma bite. »

« J'ai putain de mal à la tête. C'était une putain de soirée hier. Si tu avais vu toute les filles qu'il y avait là bas, wow. »

« C'est fou comment j'en ai rien à foutre. Si tu savais à quel point c'est nocif pour ta santé de boire à ton âge, tu ne le ferais pas. Je trouves que tu es vraiment irresponsable. C'est mal. »

« T'es parents ne t'ont-ils pas élevés? »

« Mon père à foutu le camp quand j'étais très jeune alors ma mère à dû beaucoup travailler pour subvenir aux besoins de moi, mon petit frère et ma petite soeur. Je me suis élevé tout seul. Donc, désolé si je n'ai pas eu l'éducation de bourgeois que tu as eu. »

« Je suis désolée... Je savais pas... »

« Je n'ai pas eu une éducation de bourge. Mon père à foutu le camp après la naissance de mon deuxième frère. J'avais trois ans. Je ne l'ai pas revu depuis. Il appelle quelques fois pour parler à mon frère mais rien d'autre. J'ai été obligée de prendre de grandes responsabilités très jeune moi aussi. Je comprend ce que tu vis. »

« Bon bah... Maintenant, je ne suis plus bourré. Les sujets comme ça, c'est pas mon truc. »

« Encore désolée... Je ne savais vraiment pas... »

« C'est bon arrêtes de paniquer. Je m'en suis remis. »

« Comment tu vas? »

« Fatigué plus mal de tête. »

« Ah l'alcool et ses merveilleux effets! »

« Ta gueule. Je suis mort. À l'aide. »

« Est-ce que t'as vomi? »

« C'est quoi cette question de merde? »

« Je veux savoir, c'est tout. »

« Ouais. Je suis arrivé dans mon hôtel, j'ai titubé jusqu'à la salle de bain, je me suis agenouillé près de la toilette et j'ai attendu qu'un haut le cœur me prenne par surprise. Un long jet de matière inconnue est sorti de ma bouche jusqu'à ce que ça atterrisse dans la toilette. Ça te conviens comme description? Je dois mettre des détails? Attend un peu... Il y avait des carottes, du jus d'intestin et beaucoup d'alcool. C'est okay maintenant? »

« T'es dégueulasse. Je ne voulais pas de détails. Un simple oui ou non m'aurais amplement suffit. »

« Je peux te décrire comment je fais caca aussi, si tu veux. Avec tout les détails. Tellement de détails que tu sentiras l'odeur. Miam. »

« T'es un porc. »

« Je suis un porc que tu aimerais bien dans ton lit. »

« Nan. Les porcs, pas pour ma première fois, non. Les porcs, je les laisse pour les salopes. »

« T'es vierge? Me dit pas que t'es ce genre de fille! Tu es du genre: pas de sexe avant le mariage, j'attend mon prince charmant et ce genre de merde? »

« Non. Je suis plus du genre: personne ne s'intéresse à moi, tout les mecs que j'apprécie me fuient, bon bah, il ne reste plus qu'à me faire violer, c'est ma seule option. Je suis ce genre de fille. »

« T'avais qu'à être belle. T'es moche. C'est pas leur faute. Maigris, fais une chirurgie et maquille toi moins en salope. Peut-être que tu auras une chance. »

« Ah non, j'ai mieux. Deviens lesbienne. Les filles jugent moins que les mecs. »

« Ouais, ouais. Tu seras lesbienne alors toutes les lesbienne viendront vers toi parce que les filles aiment avoir des personnes moches à leurs côtés. Elles paraissent mieux. »

« Tu pourrais aussi arrêter de t'intéresser à la race humaine. Tu iras vivre avec des singes, tes semblables. Tu auras plus de chances qu'avec les humains. Les singes sont ta destinée. Tu auras tout pleins d'enfants singes. Ils te ressembleront. »

« Mieux! »

« Un singe lesbienne. Ce serait trop cool. »

« T'es toujours là le singe? »

« Tu sais quoi, Lucas. Vas te faire foutre. Quand tu comprendras ce que c'est de se faire intimider comme ça, tu arrêteras sûrement. Tu ne sais pas à quel points les mots que tu m'as dit me blessent. Tu ne réalises même pas tout le mal que tu causes au gens quand tu fais des trucs pareils. En bref, va te faire foutre, j'en ai finis avec toi. Être bourré n'effaceras pas ce que tu as dit. »

« Je suis désolé... Ce n'était pas voulu... Je suis une peu bourré... Je ne voulais pas t'offenser. J'ai tout foiré, non? »

« Lexy répond moi. »

« Je ne te lâcherai pas. »

« Je dois aller travailler dans une heure. Tu ne veux toujours pas me parler? »

« S'il te plait. »

« Je t'écrirai demain dès mon réveil. Je sais que ce que j'ai dit t'a blessé. Pardonne moi s'il te plait. Ne me laisses pas comme ça. Nous venons à peine de nous rencontrer... N'en finissons pas là. S'il te plait. »


Lucas IrwinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant