Allô, Bye

Le 29 Août

-Bonne fête!!

-Merci!!

Son anniversaire a été célébré le premier août. Aujourd'hui, Margot et moi sommes aux glissades d'eau. Le parc aquatique est un véritable paradis estival. Les glissades d'eau brillent sous le soleil éclatant, et les rires des enfants résonnent dans l'air. L'odeur du chlore flotte légèrement, se mêlant à celle de la crème solaire et des hot-dogs du stand de nourriture à proximité. Il faut en profiter au maximum, car c'est notre dernier jour de vacances.

Je m'amusais comme une folle, jusqu'à l'arrivée de Miriame, accompagnée de quatre autres filles. Miriame est une fille de taille moyenne avec des cheveux blonds bouclés qui tombent jusqu'à ses épaules. Elle a un sourire narquois qui semble toujours collé à son visage. Aujourd'hui, elle porte un bikini rose avec un motif qui semble faire référence à une sirène ou des écailles de poissons.

-Hé! Quel hasard, Crépuscule et Margot! Je suis chanceuse de changer d'école. Je ne verrai plus vos visages, dit-elle en gloussant avec son groupe de filles.

-Crépuscule, ne l'écoute pas. Elle ne vaut pas la peine que tu te mettes en colère, dit Margot d'une voix douce me tirant le bras pour s'éloigner.

Je laisse échapper un 'Petite bitch!' entre mes dents

-Oh, Crépuscule, toujours aussi dramatique. Tu devrais vraiment apprendre à te détendre, dit Miriame d'une voix moqueuse et arrogante. Toi t'en es une et un vrai garçon manqué. T'aurais juste à enlever ton top et tu serais en short comme tous les garçons.

Les cinq adolescentes se mettent autour de moi, poussent Margot par terre et commencent à me retirez mon haut de maillot de bain. Je dois donner de bon coups de points et de coudes, car il y en a une qui pleure et une autre qui saigne beaucoup du nez. Malgré tout, cinq contre un, c'est pas juste. Je me retrouve exposée devant une foule, mon amie en larmes à mes pieds. Je me sens humiliée. Je trouve pas ca drôle du tout. Riez fort les petites connes, mais un jour ce seras le contraire.

Je cours jusqu'aux toilettes. Je m'enferme dans une cabine. La colère monte en moi comme une vague, submergeant toute autre émotion. Mes poings se serrent involontairement et mes dents se crispent. Je commence à donner des coups de poing dans la pauvre porte rose... Mais de toutes mes forces et jusqu'à ce que la porte s'ouvre sur... Margot ! Elle me tend ma serviette. Je la mets comme quand je sors de la douche, prends la main de mon amie, puis marche vers nos choses.

-Margot, on s'en va, MAINTENANT !

-Oui... dit-elle d'une petite voix.

Après quelques minutes, la mère de Margot arrive. Je reste en silence pendant que mon amie raconte ce qui s'est passé. Une boule s'est formée dans ma gorge, la honte et l'humiliation me rendant presque muette. Margot continue à pleurer et moi, je broie du noir.

Je laisse mon regard se perdre dans le paysage qui défile devant moi.