Allô, Bye

Le 11 Novembre

Je suis menstruée...

J'ai tellement mal... Mon ventre est comme en feu, comme un volcan.

- Crépuscule !?

- Hum, que je réponds sans décoller ma tête de mon bureau. Le menton sur mon bureau, je regarde ma prof qui m'interpelle.

- Oh là, Crépuscule, tu n'as pas l'air bien du tout. Tu veux sortir un moment ? Tu as besoin de quelque chose pour te sentir mieux.

- Puisque tu demandes, j'aurais bien besoin d'un tampon et d'une Advil.

Il y a un petit moment de silence, puis elle demande à la classe : Quelqu'un aurait la gentillesse d'offrir un tampon et une Advil à Crépuscule ?

J'entends le grincement d'une chaise. Quelqu'un dépose un tampon et une Advil sur mon bureau.

- Merci, Astrid, dit la prof. Crépuscule, tu peux sortir de la classe quand tu veux.

- Hum, merci. J'avale l'Advil et repose mon front sur mon bureau, les bras croisés sur mon ventre.

Ça fait juste un an que j'ai commencé mes règles, donc je ne suis pas régulière, c'est abondant et douloureux. Cette fois, c'était un cycle de deux mois, plus le cycle est long, plus c'est douloureux. Je ne sais pas pourquoi, mais c'est comme ça.

On est mercredi, j'ai du cirque ce soir... Oh là là. Je réfléchis à la soirée de cirque à venir, me demandant comment je vais pouvoir y participer dans cet état.

...

J'ai froid et j'ai la douleur persiste malgré l'Advil. J'ai les bras enroulés autour de mon ventre, cherchant du réconfort dans la solitude de ma douleur. Alors que je suis assise dans le corridor, la tête dans mes bras, j'entends des pas approcher. Une douce odeur de lavande m'enveloppe lorsque quelqu'un s'assoit à côté de moi."

- Salut, dit-elle. Je m'appelle Astrid, c'est moi qui t'ai donné l'Advil dans le cours, j'espère que ça t'a aidée un peu, dit-elle avec une douceur réconfortante.

Je relève la tête et la regarde. Ses lunettes mauves encadrent des yeux d'un bleu profond, scintillant comme des saphirs. Ses cheveux, d'un blond presque argenté, tombent en cascades soyeuses autour de son visage C'est magnifique.

- Oui, merci, ça m'a aidé un peu.

Elle sourit et nous restons en silence un bon moment sans savoir quoi dire. Elle finit par sortir des jujubes et me tend son sac.

- Tu en veux ?

Je pige dedans. Le goût sucré et acidulé des jujubes fondait sur ma langue, une distraction bienvenue de la douleur.

- Miam ! que je dis.

- C'est moi qui les ai faits, dit-elle.

- Whatttt ! C'est trop cool.

Ses jujubes sont en forme d'oursons. Ils ont la texture parfaite et goûtent vraiment les fruits. J'adore les jujubes et ceux-ci sont proches de la perfection. Les jujubes d'Astrid sont comme de petites explosions de saveur, chaque bouchée un feu d'artifice de fruits.

- C'est les meilleurs jujubes que j'ai jamais mangés.

Un sourire éclatant illumine son visage, une fierté évidente dans ses yeux. Nous échangeâmes un sourire complice, une connexion silencieuse se formant entre nous.

En regardant Astrid, je me demandes comment elle peux être si gentille et attentionnée, même envers quelqu'un qu'elle connait à peine.

Nous restons assises dans le corridor, savourant les jujubes, jusqu'à ce qu'il soit l'heure d'aller en cours.

...

Merci d'être rendu aussi loin dans la lecture, bisous.