𝐁𝐔𝐑𝐍𝐈𝐍𝐆 𝐇𝐄𝐀𝐑𝐓𝐒

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐒𝐈𝐗

Heyyyy,

Voici un nouveau chapitre de BH ❤️‍🔥

N'hésitez pas à laisser un petit like et à commenter ça me fait plaisir de vous lire ✨

Bonne lecture,

❤️‍🔥

CHAPITRE SIX

AURA

La voix des docteurs qui ne cessent de jacasser dans le couloirs, les infirmières qui se marchent dessus à cause du manque d'espace, les chariots qui roulent d'un coin à l'autre, les enfants qui hurlent, les bip sonores, les vitres transparentes de la pièce qui me laissent tout apercevoir...Tout ça, me donne la migraine.

Je ne sais pas comment je suis arrivée ici. À mon réveil, j'ai trouvé ma mère près de moi en larmes et j'ai su que j'avais fait un malaise. Maintenant que je suis bien consciente, elle s'est calmée mais elle ne veut pas me laisser pour retourner au travail. Je n'ai pas essayé de la convaincre.

— Tu vas mieux ?

Ses yeux glissent dans les miens. Son marrons dans mon bleu.

Ça doit être la cinquième fois qu'elle me pose cette question sans que j'y réponde pour autant. Est-ce que je vais mieux ?

— Mon coeur bat.

Le mien bat mais pas celui de Lila. Je suis vivante, moi. Savoir si je vais bien ou non, n'est pas la question. Je ne veux pas aller bien.

Les portes coulissantes s'ouvrent et laissent un homme entrer. C'est notre médecin. Je ne savais pas qu'il travaillait aux urgences, le week-end. C'est assez particulier de le voir dans cet environnement, habituellement il est vêtu d'une chemise et il est assis derrière un bureau. La blouse blanche lui va à ravir, je suis presque jalouse.

Il sourit à ma mère avant de se concentrer sur moi.

— Bonjour, Aura.

— Bonjour. Je réponds, la voix rouée.

— Comment est-ce que tu vas ?

Je hausse les épaules.

— J'imagine que tu sais pourquoi tu es là.

Je sais mais je ne le dis pas. Mon silence exprime déjà ma réponse.

— L'infirmière de son école m'a appelé ce matin pour être sûre qu'Aura m'est tenue au courant qu'elle est aussi tombée dans les pommes en cours de sport.

J'entends le reproche à travers le ton qu'elle emploie et me crispe. Elle a osé l'appeler.

— Oui, ça ne m'étonne pas. Dit le docteur.

Il ouvre un dossier.

— Je constate qu'il y a une baisse de la glycémie et un début d'anémie. Quand est-ce que tu as mangé pour la dernière fois ?

— Hier soir.

Le doute se dessine sur son visage.

— Je vous arrête tout de suite, je n'ai aucun problème vis à vis de la nourriture. Je n'ai juste pas eu le temps de manger, ces temps-ci. Je mens.

Il sait que nous ne sommes pas riches mais je déteste admettre que nous rencontrons des difficultés pour manger. Je préfère mourir de faim que de mendier.