𝐁𝐔𝐑𝐍𝐈𝐍𝐆 𝐇𝐄𝐀𝐑𝐓𝐒

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐕𝐈𝐍𝐆𝐓-𝐓𝐑𝐎𝐈𝐒

Heyyy, comment ça va ??

J'espère que vous m'en voulez pas de ne pas avoir publier de chapitre...

Bref je vous embête pas plus !!

Bonne lecture,

Insta :
zohraomani

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CHAPITRE VINGT-TROIS

AURA

Je n'ai fermé pas l'œil de la nuit, trop excitée par ce qui allait se passer aujourd'hui. Mon esprit a tourné en boucle, rejouant le scénario du plan que j'avais soigneusement pensé. Derrière mes paupières, je m'imaginais le visage d'Ayaz, complètement déboussolé.

Ce matin, j'ai prétexté un mal de tête pour quitter le cours d'histoire un peu plus tôt. Le professeur n'a pas posé de questions. C'est l'un des avantages d'être une élève modèle : personne ne doute de toi.

Je vérifie l'heure sur mon portable. 08h59. L'heure de ma vengeance va bientôt sonner.

Je me dirige calmement vers le couloir des casiers, mais à l'intérieur, c'est une tout autre histoire. Mon cœur bat comme un tambour de guerre. L'adrénaline se propage précieusement dans mes veines, me maintenant dans cet état étrange entre le calme et l'excitation.

Quand j'ai expliqué mon plan à Raheem hier, il n'a rien dit pendant un moment, me fixant avec cette intensité déroutante. Puis, il a simplement hocher la tête avant de me dire :

— Je vais envoyer quelqu'un pour s'en occuper.

Et je l'ai cru. Aujourd'hui, Ayaz va tomber.

Je m'arrête à une distance prudente, feignant de fouiller dans mon sac, mais mon attention est focalisée sur lui. Ayaz marche nonchalamment au milieu d'autres élèves, les ignorant totalement. Il s'arrête devant son casier et saisit la combinaison. 0722.

Lorsqu'il ne faisait pas attention à moi, j'avais commencé à observer ses habitudes, ses gestes. J'avais même mémorisé des détails insignifiants, simplement parce que tout ce qui le concernait m'attirait inexorablement.

Le jour où j'ai découvert son code, ce n'était pas un hasard. Pour une raison que j'ignorais, j'étais persuadée que je devais connaître son code, je me disais que j'en aurais besoin un jour. C'était un matin, Ayaz était absorbé et n'avait pas remarqué que je m'étais rapprochée, c'était juste assez pour que mes yeux se posent instinctivement sur le cadenas qu'il manipulait.

Pourtant, je n'ai jamais osé l'utiliser. Je ne voulais pas franchir la limite que je me suis imposée, par respect pour mes propres barrières. Mais il a été trop loin. Et maintenant, je n'aurais plus aucune retenue.

Il commence à ouvrir son casier. Je retiens ma respiration, malgré mes efforts pour rester stoïque. D'abord, il ne se passe rien. Puis, il se fige. Je remarque ses épaules se raidir tandis qu'il examine l'intérieur. Je m'approche doucement et penche la tête pour constater le résultat de mon plan.

Du bruit émerge derrière moi, brisant le faible brouhaha habituel. Je me tourne et aperçois immédiatement le directeur du campus, flanqué de deux agents de police, qui avancent d'un pas assuré vers Ayaz. Raheem a vraiment tout le monde dans la poche, bordel.

— Monsieur Borhan, vous allez devoir nous suivre. Annonce l'un des policiers d'une voix grave.

Je détourne les yeux vers Ayaz. Ses yeux foncés sont grand ouverts, fixés sur le contenu de son casier. Les petits sachets hermétiques s'entassent sur l'étagère. Il a l'air paralysé, comme s'il cherchait à assembler les pièces d'un puzzle qu'il ne comprend pas. Une expression presque horrifiée passe sur son visage, et j'enregistre chaque détail avec une satisfaction cruelle. Mes lèvres s'étirent dans un sourire malsain, impossible à réprimer.