𝐓𝐡𝐞 𝐌𝐨𝐨𝐧 𝐀𝐧𝐝 𝐌𝐞

15. Ma moon

New York - Manathan
University NCY
Lendemain

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« Parfois tout pleure en toi
Sauf tes yeux. »
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PDV : KAÏS

Aujourd'hui, la journée commence bien, le petit-déjeuner s'est déroulé dans un calme impressionnant.

Après la réunion d'hier, j'ai bien cru ne pas réussir à trouver le sommeil, mais étonnamment, j'ai passé une nuit sans agitation.

Ce matin, en arrivant sur le campus, les filles se sont directement éloignées de nous pour rejoindre Moon et son amie, déjà assises sur un banc.

Elles mangent avec nous et rien qu’à l'idée de savoir qu’en mangeant ensemble, nous allons aussi devoir lui demander des choses que je n’aurais jamais pensé faire, cela me tord le ventre.

Je m’imagine déjà lui demander qui est son tuteur, alors que nous avons passé presque toute notre adolescence ensemble, et que c’étaient ses parents.

En ce moment, je suis en cours de français et je ne connais personne dans la classe, enfin si, mais pas vraiment.

Depuis le début des cours, je n’ai pas cherché à me faire des amis dans ma classe, par simple manque d’ambition et d’envie.

La solitude est mon point fort.

Alors, pour passer le temps, je gribouille dans mon cahier.

Je suis au fond de la classe, mais du côté couloir, donc pas de fenêtre de mon côté. Et je me vois mal regarder la vue qu’offre la fenêtre de l’autre côté de la salle, le prof pourrait en profiter pour me coller.

Ce qui n’est pas dans mes projets, même si en Italie, les heures de colle, je les collectionnais.

Le cours touche bientôt à sa fin, et ça fait presque cinq minutes que je sens ma poche vibrer. Je me félicite d’avoir un vibreur discret.

Je ne sais pas pourquoi il vibre autant et j’ai très envie de le savoir, mais il y a aussi ce prof de français qui n'accepte absolument pas les téléphones pendant son cours.

Je ne veux pas me le faire confisquer, surtout maintenant alors que cela ne fait même pas un mois que nous sommes ici.

À peine ai-je le temps de me reconcentrer sur le cours que la sonnerie retentit. Le prof ne fait pas attention à nous et, en quelques minutes, la classe se vide.

Dehors, je retrouve la chaleur des couloirs malgré le léger froid de New York.

Je prends mon téléphone en main et constate que j’ai plusieurs appels manqués et des messages de Pablo, Julianna et d’un numéro que je ne connais pas.

J’appuie sur le numéro et lance l’appel. Qui sait ?

Ça sonne, j’allais raccrocher quand j’entends le bip qui signifie que la personne a décroché.