ALWAYS BY YOUR SIDE - A.D

11.

La nuit suivant cette révélation a été compliquée pour le demi de mêlée. Ce dernier ne cesse de ruminer les paroles de sa future femme sans savoir pourquoi. Il se lève, jetant un dernier regard à Lily avant d'enfiler rapidement un short, un t-shirt et ses chaussures de sport. Il se rend dans la cuisine pour avaler un petit déjeuner sur le pouce puis quitte l'appartement au pas de course. Musique dans les oreilles, il court le long de la Garonne dont les bords sont encore vides au vue de l'heure matinale. Il parvient tant bien que mal à ne pas penser à la photographe, mais son esprit se recentre sur celle-ci lorsque ses pas le mène à l'appartement de son meilleur ami. Il envoie rapidement un message à ce dernier qui lui ouvre la porte quelques secondes plus tard.

— Que me vaut ta visite matinale ?, questionne le blond en servant deux tasses de café brûlantes.

— Je... Je sais pas. J'ai eu du mal à m'endormir et au bout d'un moment, vu que j'y arrivais pas ben je suis allé courir pour me vider la tête, avoue le brun le regard perdu sur sa tasse.

— Oula, c'est rare quand ça t'arrive ce genre de chose.

— Je sais.

— Et qu'est-ce qu'il s'est passé pour que tu ne puisses pas fermer l'œil de la nuit ?

C'est à cet instant précis que la brune fait son apparition dans le salon, simplement vêtue de son short du Stade et d'un débardeur léger qui dévoile délicatement la naissance de sa poitrine. Les prunelles du brun parcourent la peau dénudée de la jeune femme. Il réprime un frisson et reporte son attention sur sa tasse de café qui est soudainement devenue beaucoup plus intéressante.

— Ok, j'ai compris, ricane Anthony avant de prendre une gorgée.

— Salut les gars, grogne la brune d'une voix roque et peu réveillée.

— Salut Emmy. Café ?

— S'il te plait.

— Et voilà miss.

— Merci Antho.

La jeune femme grimpe tant bien que mal sur le tabouret vide aux côtés d'Antoine et ce dernier sursaute lorsque le genou de la photographe rentre en contact avec le sien, provoquant une décharge électrique dans tout son corps. Alors qu'il ouvre la bouche pour demander à Emmy comment elle va, deux bras masculins enserrent la taille de la brune qui étire ses lèvres dans un sourire. Aussitôt, Antoine se referme comme une huître.

— Ça va mon amour ?

— Oui et toi ?

— Ça va. Mais qu'est-ce que tu ronfles !, rigole le Clermontois.

— Elle ronfle souvent quand elle est fatiguée, approuve le troisième ligne.

— Qu'est-ce que vous voulez, un avion de chasse ça fait du bruit !, réplique la photographe avant de boire une gorgée de café.

— Ouais mais là on se rapproche plus d'un bombardier de la Seconde Guerre Mondiale que d'un Rafale !, réenchérit naturellement l'amant de la jeune femme.

Cette dernière, ne s'attendant pas à ce que son homme réplique de la sorte, recrache sa gorgée de café sur son beau-frère. Elle se confond en excuses et l'essuie tant bien que mal avec une serviette. Celui-ci rigole, ne tenant pas rigueur à la jeune femme de cet incident.

— T'inquiète Emmy. Ce n'est pas grave. J'aurais réagi pareil, rigole le demi de mêlée en saisissant délicatement le poignet de la photographe.

Aussitôt, une décharge électrique se fait ressentir lorsque les deux peaux rentrent en contact. Ils s'éloignent subitement, gênés par la situation. Cet instant est totalement passé inaperçu par le Clermontois, trop occupé à se servir sa boisson chaude du matin. A contrario, le blond n'en a pas perdu une miette, grimaçant en apportant sa tasse à ses lèvres.