Chapitre 9

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Katsuki était de nouveau au sein de l'école. Hier soir, sa fille lui avait annoncé une activité en classe pour accompagner les enfants dans leur rentrée, en ce deuxième jour, parce qu'apparemment, celui-ci était toujours plus compliqué que le premier. Alors quand elle lui avait dit ça, son pyjama vert déjà porté sur elle, son doudou serré contre elle, et le regard suppliant alors qu'il était échoué sur le canapé à regarder une émission de cuisine, il n'avait pas résisté longtemps. Il avait simplement poussé un long soupir comme signe de réponse, et était reparti sur son émission, en pensant que son jour de repos le lendemain serait en partie consacré à sa fille. Puis finalement, les quelques minutes suivantes, alors qu'il était parti border sa fille dans son lit, il était revenu sur son canapé, pour regarder son émission qu'il aimait bien critiquer, et s'était finalement endormi devant. C'est pourquoi maintenant, il devait porter ses lunettes. Car il n'avait pas fait attention et était resté trop devant les écrans, ce qui lui donnait des migraines, qui tapaient contre ses tempes. Alors oui, il se retrouva de nouveau dans cette classe, debout au milieu, près de sa fille et d'autres parents, avec les tables repoussées contre les murs.

Les bras croisés sur son pull assez chaud, il regardait d'un œil peu appréciateur l'institutrice expliquer les règles du jeu. Elle passait près d'eux, pour être sûre de bien capter leur attention, et il ne pouvait que se renfrogner devant sa façon de se dandiner ainsi dans sa salle, ne montrant aucun regret vers Ren pour ce qui s'était passé la veille. D'ailleurs, quand il se penchait un peu sur la file qu'ils formaient tous, il pouvait très bien voir le vert, un peu plus loin, fusiller la femme du regard, à chaque passage devant lui, les yeux furieux d'éclairs, et les bras croisés, qui pour lui étaient toujours un signe de colère. Alors en se remettant droit correctement, il ne put que lâcher un fin sourire qui atteignit ses lèvres devant la situation assez loufoque. Puis il jeta un coup d'œil à sa fille, debout à sa droite, qui semblait totalement accaparée par autre chose, observant plutôt l'extérieur s'il suivait son regard. Alors il la bouscula légèrement sur le côté, pour se remettre droit ensuite, et lui jeta un regard en biais pour lui signaler qu'elle devait se concentrer un peu plus. Il n'avait pas vraiment envie qu'elle se déconcentre facilement comme Izuku le faisait aussi plus jeune. Ayant d'ailleurs chopé cette même manie à marmonner en lisant, il n'avait pas vraiment envie qu'elle lui ressemble plus que ça. C'était déjà beaucoup trop, et pour l'oublier, c'était déjà assez compliqué comme ça. D'ailleurs, en parlant de lui, il devrait trouver l'occasion pour aller s'excuser, et pouvoir en finir avec tout ça. Et pour ça, il devait trouver le bon moment. Qui n'était évidemment pas tout de suite.

Alors il se concentra plutôt sur ce qu'il se passait devant lui. L'institutrice dictait le jeu, et s'il avait bien compris, il serait en binôme avec sa fille, et avec un autre, qui serait pioché au hasard. Ils devraient tous lier leurs mains à l'aide d'un fil, et seraient également pris dans celui-ci, et devraient se libérer de leurs chaînes le plus rapidement possible par rapport aux autres familles. Et à ce qu'elle disait, elle leur réservait également une surprise dehors après ce jeu. Et il ne put que lever les yeux au ciel devant ce comportement de gamin qu'il n'aimait pas. Mais il devait prendre sur lui, car c'était tout de même une classe d'enfants. Alors il réajusta d'une main ses lunettes, et se racla doucement la gorge quand la maîtresse s'approcha d'eux pour leur tendre un papier pour qu'ils puissent écrire leurs prénoms. Il arracha alors ce bout de papier des mains de la femme qui s'attarda un peu trop sur lui, et poussa ensuite gentiment sa fille vers une table à proximité. Il s'y installa alors après l'avoir atteinte, sortit un stylo de la trousse de sa fille, qu'il sortit de son sac, et écrivit leurs prénoms et noms de manière assez visible, parce qu'on lui disait souvent que quand il écrivait, on n'y comprenait rien. Alors une fois cela fait, et après avoir ébouriffé les cheveux de sa fille au moins une fois, il redonna le papier à l'institutrice qui faisait le tour des tables pour vérifier s'ils avaient fini. Ils attendirent alors tous les deux, et pour combler le vide, Katsuki demanda à Yuki :

Jamais trop tardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant