Katsuki avait estimé que c'était le moment opportun. Ils avaient remporté une victoire, passé un agréable moment ensemble, discuté sans se quereller ni s'invectiver. Ils avaient presque retrouvé leur relation d'autrefois, et il avait jugé que c'était le moment propice pour présenter ses excuses. Pour tout le mal qu'il lui avait causé, et dont il se sentait coupable aujourd'hui encore. Une culpabilité qui l'emprisonnait dans une boucle de remords et de regrets dont il ne voyait pas la fin, et qui ne s'arrêterait que lorsqu'il aurait tout avoué. Alors, après avoir passé une matinée avec lui, il s'était dit que c'était peut-être le moment. C'était également la seule occasion qui lui permettait de prendre son courage à deux mains, car il savait que plus tard, dans un autre contexte, il n'aurait pas pu. Il l'avait donc attendu à la sortie de l'école, espérant qu'il le rejoigne, et c'est lorsqu'il avait aperçu sa silhouette, puis croisé ses yeux verts, qu'il s'était rendu compte d'une légère panique qui semblait l'envahir. Puis, sans vraiment savoir pourquoi, il le vit fuir. Le pas rapide, et il ne put que le suivre des yeux, incrédule. Il ne comprenait pas pourquoi il le fuyait ainsi. Surtout qu'il devait lui dire ce qu'il ressentait, tout ce qui lui pesait sur le cœur à propos de leur histoire. Et le voilà qui s'enfuyait, sans qu'il ne fasse grand-chose.
Alors, d'un geste rageur, il préféra racler sa semelle sur le bitume en balançant sa jambe, et en proliférant un juron pour exprimer sa frustration. Immédiatement, une légère colère le prit également, ayant vu sa chance lui échapper sous le nez, et également pour le fait qu'il n'avait pas pu mettre en œuvre les conseils de sa fille, qui l'avait incité à se faire pardonner en lui présentant ses excuses. Jouant rageusement avec les clés de sa voiture, contenues dans sa poche, où se trouvaient ses mains depuis quelques minutes, il maugréa contre lui-même, avant de doucement rejoindre sa voiture, de couleur vive, rouge en l'occurrence, qu'il pouvait observer de loin, de là où il était.
Il ne mit donc pas longtemps avant de la rejoindre, sortit les clés de sa poche, avant d'appuyer sur le bouton pour l'ouvrir. Puis, d'une main, il ouvrit la portière, avant de s'installer sur le siège conducteur. Il appuya alors ses deux mains sur le volant, ayant bien refermé la portière auparavant, et poussa un long soupir, se maudissant encore d'avoir raté sa chance. Il releva alors la tête pour observer le toit de sa voiture, et laissa l'arrière de sa tête s'entrechoquer sur le repose-tête, tout en poussant un autre soupir. Puis se ravisant, il se promit qu'à la prochaine occasion, il lui dirait tout. Et même si Izuku le fuyait, il courrait après lui s'il le fallait. Reprenant un peu de contenance, il se redressa sur son siège, reporta son regard sur la route, et d'un coup de poignet, alluma le moteur de sa voiture. En l'entendant, il eut un doux sourire, car sa fille s'extasiait toujours devant ce bruit. Puis, il enclencha la marche arrière pour sortir de sa place, et fit le nécessaire pour prendre ensuite la route.
Pourtant, d'habitude, il aurait accéléré pour aller au travail rapidement, afin de ne pas être en retard. Or, au loin, il distinguait une silhouette qui semblait se battre avec sa voiture. De ce qu'il voyait d'ici, cette personne n'arrivait pas à ouvrir sa voiture, que ce soit avec le bouton sur ses clés, ou en essayant de l'insérer dans la portière. Plus il avançait sur la route, plus il reconnaissait la silhouette. Qui n'était finalement pas si difficile à discerner, car c'était la seule personne qu'il connaissait aux cheveux si verts. Évidemment, la personne concernée, c'était Izuku.
Alors, voyant là une chance de se rattraper et de se faire pardonner, il accéléra légèrement pour se retrouver à la hauteur de sa voiture et s'arrêta momentanément sur la route. Il abaissa alors la vitre de son côté droit, et ne manqua pas de voir Izuku qui s'était retourné face au bruit, et qui, à sa vue, s'était acharné un peu plus sur la portière de sa voiture. Cela confirma donc ses doutes : c'était bien lui qu'il avait fui. Ne comprenant pas pourquoi et voulant s'excuser pour clarifier la situation, il se pencha vers la fenêtre qu'il avait ouverte, une main sur le volant, et l'autre sur le siège passager pour prendre appui, et lui lança :
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Jamais trop tard
FanfictionIzuku Midoriya et Katsuki Bakugo, liés par une enfance marquée par le harcèlement, se croisent à nouveau à la rentrée des classes de leurs enfants, après des années sans s'être vu. Leurs retrouvailles seront alors glacées, chargées de rancœur et de...