Chapitre 21

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Katsuki attendait à l'extérieur de son véhicule, devant la demeure d'Izuku. Leur week-end à quatre en montagne était enfin arrivé, et en ce samedi matin, ils devaient prendre la route pour seulement quelques heures. Ainsi, la veille, il avait convenu avec Izuku qu'ils utiliseraient sa voiture, et qu'il viendrait les attendre devant chez eux, afin qu'ils puissent charger leurs affaires, avant de reprendre la route sereinement. Maintenant qu'il se trouvait sur place, il attendait qu'ils sortent de leur maison depuis déjà quelques minutes, adossé contre son habitacle, et consultant sa montre à plusieurs reprises, s'impatientant quelque peu. Puis, alors qu'il regardait de nouveau celle-ci en poussant un soupir, sa fille, également impatiente à l'intérieur du véhicule, la porte de la maison s'ouvrit en grand. Un Izuku essoufflé en sortit, traînant laborieusement un sac manifestement lourd, et à ses côtés, Ren sortit également en courant, venant l'accueillir en le serrant dans ses bras. Puis, en le relâchant doucement, il lui dit :

- Tu peux aller t'installer dans la voiture, Yuki y est déjà. Je vais aller aider ton père.

Ainsi, il vit le jeune garçon contourner la voiture, qui était garée dans la cour d'Izuku. Puis, il l'aperçut grimper dans l'habitacle, se positionnant sur le rehausseur restant à côté de Yuki, dont il entendit immédiatement la voix engager une conversation avec lui, avant d'être interrompu par la porte qui se refermait derrière lui. Il se retourna alors vers Izuku, qui maintenant, faisait glisser cet énorme sac sur les marches devant sa porte d'entrée, d'une extrême lenteur pour ne pas être emporté avec. Cette scène fit ricaner Katsuki, qui l'observa encore quelques instants, se demandant ce qu'il avait bien pu mettre dedans pour seulement deux jours.

Quelques minutes plus tard, voyant Izuku bien transpirant et maugréant contre ce "fichu sac", Katsuki s'avança pour lui prêter main-forte. Il s'approcha de lui, le bousculant gentiment pour qu'il lui cède la place, et saisit à deux mains les anses du sac, le soulevant du sol. Il se tourna alors vers son véhicule, le portant ainsi à bout de bras sur les derniers mètres qui les séparaient, avant qu'Izuku n'ouvre le coffre d'une main, et qu'il dépose le sac à l'intérieur, là où il restait de la place. Une fois le sac déposé, il se tourna vers Izuku pour lui demander :

- Mais qu'as-tu mis à l'intérieur pour que ce soit aussi lourd ?

- Juste mes affaires et celles de Ren.

- Tu sais que nous ne partons que pour deux jours, il n'était pas nécessaire de ramener autant d'affaires.

- Oui, mais on ne sait jamais.

Katsuki se retourna alors vers Izuku, les mains sur les hanches et le regard légèrement réprobateur, essayant de lui faire comprendre qu'il l'épuisait déjà, avant même qu'ils ne partent. Cela eut l'effet escompté, car Izuku lui lança un sourire gêné et détourna légèrement les yeux. Puis, il les reporta sur lui, se voulant charmeur pour l'amadouer, pour ensuite s'approcher de lui doucement, de manière calme pour le convaincre, et facilement l'obtenir. Cela fonctionna, car Katsuki ne comprit pas immédiatement son petit manège, avant qu'il n'arrive devant lui et ne l'embrasse finalement sur la joue, et lui donnant une étreinte, alors qu'il l'avait un peu rabroué. La tête d'Izuku contre son torse, il l'entendit lui murmurer :

- Je n'ai même pas eu mon bonjour du matin.

Ricanant devant la voix enfantine qu'il venait de prendre, et touché par le fait qu'il avait besoin de ce contact, Katsuki resserra l'étreinte autour de lui. Ils ne se séparèrent que quelques secondes plus tard, trouvant qu'il était enfin temps de partir, et ne voulant pas, en prime, laisser les enfants trop longtemps dans la voiture. Ainsi, d'un seul regard et d'un demi-sourire échangé, ils se dirigèrent tous deux vers leurs sièges respectifs pour les quelques heures de voyage qui les attendaient, qui ne semblèrent pas durer si longtemps. Du moins, ils ne les virent pas passer, car tout au long du trajet, les enfants jouaient entre eux, ou alors Izuku lui faisait la conversation. Ils chantaient également parfois sur des musiques qu'ils appréciaient, diffusées à la radio. Ou bien encore, Izuku parlait aux enfants, et de temps en temps Katsuki. Finalement, toutes ces heures les menèrent à leur destination : un chalet.

Jamais trop tardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant