Chapitre 4.5

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Aloys sur son cheval traversait le bois, Mahaut l'avait suivi mais il ne voulait surtout pas la voir pour le moment. Qu'est-ce qui avait bien pu lui prendre ? Ils avaient un accord. Il lui avait fait confiance. Pourquoi bigre n'avait-elle pas tenu tête à Isabeau ? Il avait beau adorer sa mère, et sa mère adorer Mahaut presque autant que lui, elle avait de drôles d'idées par moment que seule Mahaut avait le pouvoir de lui retirer de l'esprit ! De plus, elle avait fait échouer son projet de forcer son père à écouter ses idées ! Il ruminait. En passant dans un lieu humide et boueux, près du palais royal du Roi Manassé, il crut apercevoir une jeune fille. Cette jeune fille qui ne fut plus là dans le centième de seconde suivant. Interloqué, il se dit qu'il avait dû...l'imaginer. Chose bien étonnante, cela ne fût pas dans ses habitudes que d'avoir quelque hallucination.

Il continua à avancer, perturbé et crut percevoir un cri perçant. Ce cri—il était près à le jurer—était celui de Mahaut. Il fit demi-tour en direction de la source du hurlement, le cœur battant d'une quelque nouvelle culpabilité illégitime.

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Mahaut poursuivait Aloys aussi vite qu'elle le pût. Elle hurlait son nom mais il ne répondait pas. Comme il n'était pas sourd, Mahaut en vint à la conclusion qu'il la fuyait. Cela ne pouvait être autrement. Elle hurlait à s'en casser la voix, à en effrayer les oiseaux et à en briser tous les vitraux qui auraient pu se trouver à quelques kilomètres d'elle.

Alors que son ami était entré dans la forêt, Mahaut avait été frappée par l'évidence et s'était élancée à sa suite. Maintenant, impuissante, elle ne pouvait que laisser cette humidité morbide envelopper son corps, la douleur s'insinuant et l'obscurité se faisant.

Umbria, le Royaume de l'Ombre [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant