I'LL MAKE IT ! | BTS

17. l'Art de l'Alcool

I'LL MAKE IT !

A BTS ORIGINAL STORY

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PDV JOYCE

J'ai conscience qu'avouer ses erreurs peut être un vrai challenge pour certains.

— On voulait s'excuser pour la mauvaise blague de l'autre jour.

Après tout, on avoue qu'un comportement qu'on considérait légitime à une époque était en fait totalement inapproprié. D'autant plus qu'on doit le faire à la personne qui a subi notre erreur. Celle qui a enduré notre comportement et qui pourrait bien se garder de nos jolis mots.

Surtout quand ils ne sont pas sincères.

Comme c'est le cas aujourd'hui pour le groupe de filles se tenant devant moi.

— On aurait pas dû. C'était totalement... déplacé,         peine-t-elle à dire.

Ses dents mordillent sa lèvre inférieure et derrière elle, se trouvent ses complices, toutes plus mal à l'aise les unes que les autres.

J'imagine que le faire en public n'aide pas non plus.

Parce que oui, j'avais à peine eu le temps de traverser la salle de mon cours d'Art que je m'étais faite embarquée par ces farceuses. Et maintenant, une classe entière se tenait dans les différents coins de la pièce pour observer la scène.

— Ça n'arrivera plus.

La voix est plus déterminée cette fois-ci. Mes yeux se plantent dans les siens pour y voir de la frustration. Une partie de ses complices baissent les yeux et d'autres fixent un point derrière moi. Je me tourne évidemment, trouvant dans un coin ma nouvelle amie. Ye Rim fait aussitôt semblant d'être occupée quand je la surprends. Elle devait sûrement y être pour quelque chose et même si j'ai du mal à l'admettre, ça fait du bien de ne pas être celle à régler des comptes pour une fois.

Mais j'étais tout de même gênée de toute cette attention. Je pouvais sentir l'envie de drama et de divertissement des autres adolescents. Alors j'accepte les excuses forcées pour enfin commencer le cours.

Et celui-ci allait s'avérer éprouvant, je le sens.

Je m'avance vers un banc entouré de deux toiles vierges, bordé de livres massifs et d'autres matériaux artistiques en tout genre. Contre le mur se trouve notre toile. La combinaison bien trop parfaite de nos pensées qui hantent mon esprit depuis ce jour.

Vous avez deviné, je ne pouvais m'empêcher de remarquer que ce châtain grincheux avait la fâcheuse tendance à me cerner. Déjà le lendemain de la rentrée quand il a clamé que je détestais avoir tort. Ce qui est totalement faux, cette remarque n'a aucun fondement. Et il y a quelques jours quand il a terminé ma toile comme j'aurais voulu le faire.

Certains auraient déjà crié à la sorcellerie.

Donc sorry not sorry mais sa manie à lire en moi ne veut pas quitter mon esprit.

Et croyez-moi c'est loin d'être un compliment.

— Le voici,            dis-je en posant un sac en papier sur le pupitre.

Mon partenaire imposé lève la tête de son bouquin pour me dévisager comme à son habitude. Sérieusement, ses sourcils froncés et ses yeux ennuyés sont clairement son expression par défaut. Mais avec moi, il semblerait que ses traits soient plus durs et surtout plus vrais.