ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝟙𝟙

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ᏞᎩᎪ

𝐿𝑒𝓃𝒹𝑒𝓂𝒶𝒾𝓃.

𝚃𝙷𝙴 𝙷𝙴𝙻𝙻 𝙶𝙸𝚁𝙻 𝙲𝙻𝚄𝙱

Sarah : Attend quoi ?! Tu es en train de me dire qu' hier, quand j'ai quitté le club, vous avez trouvé un cadavre baignant dans une mare de sang dans les toilettes des hommes ?! Et la source de cette putain d'assassinat, c'est Asan Marcello, mon putain de fantasme depuis genre trois ans ! Bon sang ! Pourquoi je manque à chaque fois les meilleurs moments ?

Je la regarde, choquée par sa réaction. Je pensais qu'elle allait être effrayée d'apprendre qu'un assassin rôdait dans le club hier soir, mais au lieu de ça, elle a l'air encore plus excitée que lorsque j'ai franchi le seuil de ce club en début de soirée. Je lui ai tout expliqué : ma rencontre avec le diable qui hante encore mon esprit et qui m'a empêchée de dormir cette nuit, et le cadavre que nous avons trouvé avec le symbole sinistrement marqué sur son abdomen. Moi, qui suis habituée à voir des choses horribles, je n'ai pas cessé de réprimer des hauts-le-cœur en repensant au sang qui dégoulinait des murs.

Moi : Donc ta seule réaction à cette histoire morbide, c'est que tu fantasmes sur l'assassin ? Sérieusement, Sarah ? Tu ne peux pas réagir comme une personne normale l'aurait fait ?

Sarah : Comment ça ?

Je me lève du canapé dans un coin des vestiaires et lève les bras en l'air.

Moi : Je sais pas, moi. En t'évanouissant, en criant d'horreur, ou même en étant choquée.

Sarah : Ouais, mais t'as vu à quel point il est sexy ?! C'est pas tous les jours qu'on croise un assassin aussi canon. Franchement, tu me racontes qu'il y a un tueur hyper sexy dans notre club et tu t'attends à ce que je m'évanouisse ? T'es drôle, toi !

Je secoue la tête, mi-amusée, mi-exaspérée. Sarah est vraiment incorrigible.

Moi : Je n'ai pas eu l'occasion de voir la soi-disant beauté de ce Asan Marcello. Je n'ai jamais entendu parler de lui, et tant mieux pour moi.

Sarah : Tu rigoles, j'espère ? Tout le monde connaît Asan Marcello pour ses nombreuses implications dans des affaires louches, pour sa richesse légendaire, et surtout pour son allure envoûtante. Son nom est murmuré dans les cercles les plus secrets, et sa beauté presque irréelle a fait de lui une figure aussi mystérieuse qu'historique. Et en plus, j'ai entendu dire qu'il baisait mieux que Michel Morrone.

Moi : Bon, écoute, la prochaine fois que tu fantasmes sur un meurtrier, essaie de ne pas perdre de vue le fait qu'il pourrait te tuer, ok ?

Sarah : Promis, je vais essayer de me rappeler ça entre deux rêveries.

Lorsque nous sommes rentrés hier soir, mon ravisseur ne m'a pas prêté beaucoup d'attention. Il a passé la nuit dans son bureau, essayant de comprendre pourquoi ce dénommé Asan Marcello s'en était pris à un innocent dans son propre club le jour de l'ouverture. Il est convaincu que c'était un avertissement et qu'Asan mijote un plan pour l'abattre. Moi, en revanche, j'étais enfermée dans ma chambre, interdite de sortie. La gouvernante m'a apporté de quoi manger sur un plateau, mais je n'ai rien pu avaler. Être enfermée dans cette pièce, loin de mon ravisseur, m'a quelque peu rassurée.

À cet instant, nous attendons que les autres femmes se préparent pour monter sur scène. J'ai une boule au ventre, et Sarah l'a remarqué. Elle essaie de me faire rire, et je me force à rire à ses blagues pour ne pas paraître désagréable, même si au fond de moi je brûle de tristesse, d'anxiété et de colère. L'idée de remonter sur scène une seconde fois accentue mon malaise. Je repense à la foule, aux regards lubriques et avides qui scrutent chaque mouvement. Et si l'homme d'hier revenait ? Et s'il était là pour moi cette fois, et non pour récolter des informations sur Lucky ? D'ailleurs, où peut bien être ce dernier ?

MarcelloOù les histoires vivent. Découvrez maintenant