(NDA 1 : hésitez pas à réécouter la musique plusieurs fois vu qu'elle est plutôt courte
NDA 2 : message important à la fin)En rentrant chez lui, Fyodor eut l'impression que l'intégralité de son système digestif s'était transformé en une boule lourde tombée au fond de son ventre. Il se sentit vide et engourdi. Il n'avait que de fugaces souvenirs de ce qu'il venait de faire et dire.
Il ne portait pas de manteau, juste un veston anthracite ainsi qu'un pull à col roulé. Ses chaussures raclaient le sol, constellé de petits ronds rouges foncé espacés que provoquait le saignement de la lèvre de Fyodor. Un goût métallique avait envahit sa bouche pâteuse. Son gosier s'assèchait un peu plus à chaque inspiration.
Il sortit sur la terrasse, regarda autour de lui. Ce simplement mouvement giratoire de sa tête lui donna le tournis et il s'assit sur la première chose qui passa dans son champ de vision chamboulé ; un transat gris sombre. S'y affalant, il lâcha un long soupir.
Il aurait tant souhaité revenir en arrière, dans les folles années de ses vingt ans. Tout allait si bien.
Il eut le réflexe de tâter sa poche pour chercher son paquet de cigarette, mais ne sentant qu'une vague forme cartonnée et bossue, il comprit qu'il était à sec.
Trop fatigué pour se lever et en chercher, il resta là, ses jambes longues et droites repliées devant lui, les coudes posés sur les parties du prévue à cette effet.Ce ne fut qu'au bout de longues minutes à fixer le vide en cogitant sur l'intérêt de l'existence humaine qu'il remarqua le paquet de cigarette qui émergeait du bord de sa vision périphérique.
En levant la tête et plissant les yeux, il aperçu une chevelure hirsute couleur charbon qui déchirait le ciel uniformément blanc.
- Assied-toi.
Elle s'exécuta après que Fyodor se soit servit dans le paquet qu'elle avait trouvé dans un tiroir, puis pris elle-même une clope pour la câler entre ses lèvres. Les deux Russes se rapprochèrent pour partager la fébrile flamme qui jaillissent du briquet d'Iva.
Tirant tous deux quelques taffes, ils scrutaient l'horizon de leurs yeux froids.
- Ça fait un bail qu'on a pas parlé, commença Fyodor après un bref raclement de gorge.
- En effet. Du nouveau, dans ta vie ?
Petit silence dénotant d'une hésitation à mentir pour enfouir ses problèmes personnels, et ce des deux côtés.
- Ils me détestent tous, là-bas. J'ai mauvaise réputation, et depuis longtemps. Mais je m'en fous, je vaux mieux qu'eux. Je préférais avant.
Il tira une nouvelle fois sur sa clope, la consumant un peu plus.
- Tu es déjà au courant de tous les problèmes que j'ai, non ?
- Oui.
- C'est un peu angoissant, non ? les ciels blancs. Je veux dire... on dirait qu'on a mis un drap blanc sur le monde.
- En effet.
- Je dois manger.
- ...
- Je suis malade. Je suis malade, Iva. Je souffre d'anorexie, peut-être de dépression aussi, ou une merde du genre. J'ai que 28 ans, putain.
- ...
- Tu as l'air si... forte, toi. Toujours stoïque, toujours droite. On dirait que tu essuie tout sans broncher. Comme un grand mur, solide et immobile. Tu es impressio-
- Je me déteste.
Silence. Mal-aise. Déglutition.
- Depuis que j'ai 8 ou 9 ans environs.
Elle inspira une longue bouffée et la souffla par les narines.
- J'ai vécu pendant des années collée à une fille parfaite en tout points. Elle était jolie et drôle.
- Qui ?
- Ma sœur.
- T'as une sœur ?
- Sœur adoptive. Par contre c'était et c'est toujours une énorme connasse.
- Ah.
- Mais elle était tellement bien en tout que je me sentais minable en permanence. J'étais l'enfant vilaine ; laide et méchante avec une grosse balafre et un œil de travers. Donc je me suis détesté pendant longtemps et je me déteste encore. Donc voilà.
Fyodor se tut, hocha lentement la tête.
- Bienvenue au club, Ivava.
- Merci, Fedychou.
Nouveau silence.
- Plus de surnoms ?
- Plus de surnoms.
Fyodor jeta sa clope et se tourna vers son amie.
- T'en as d'autres ?
- Oh, ah oui !
Elle fouilla dans sa poche et lui dégaina le paquet.
Le danseur, en voulant prendre une cigarette, eut un déclic.
CHESTERFIELD
Sa main fusa alors et envoya le pauvre petit paquet de carton un mètre plus loin dans le gazon.
- Fyodor, ça va ??
- C'est des- c'est des Marlboro, que tu fumes, d'habitudes, non ?!
- Oui mais... il n'y en avait plus au magasin et-
- Pas de Chesterfield ! Pas de-..
Iva haussa les sourcils, mais compris vite que ce n'était pas de l'exagération en voyant le menton de Fyodor qui tremblait, ses mains secouée de spasmes et son regard de fauve courroucé.
Des souvenirs flashaient en masse dans son esprit tandis que son corps restait tétanisé, voûté, tordu.
Le silence devint vite insoutenable et Fyodor se leva brusquement pour rentrer à l'intérieur.
Bonjour, c'est l'auteur !
On m'a récemment fait remarquer que j'écrivais mal le personnage de Fyodor. Je n'ai finis ni le manga ni l'anime Bungo Stray Dogs mais je pensais avoir bien compris le concept du personnage. Désolée si je l'ai mal écrit. Je sais que de base, ce cher Fyfy n'est pas aussi sexualisé que dans mon histoire, JE SAIS. Je sais aussi que mon style est cru et souvent un peu degeu, désolée... je vais bientôt sortir une histoire sur un tout autre univers et j'essaierai d'y soigner mon style. Merci d'avoir lu jusque là !!
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L'Ange de Fer [Fyolai]
Hayran KurguJamais spectacle n'aura été autant attendu que le célèbre ballet flamand de l'Ange de Fer, composé de main de maître par Johannes Achtenberg. Jamais les salles ne seront plus remplis, jamais les prestations ne seront plus grandioses. Et pour les deu...