7. Aventures et expérimentations.

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Trois semaines, se disait Hermione. Trois semaines de chamailleries ou de véritables disputes, mais aussi de collaboration. Qui l'eût cru ? Elle travaillait avec Severus Snape, sur un article qui promettait de faire trembler les fondations du monde de la théorie de la magie. Et ils faisaient des progrès. Des progrès incroyables, vraiment.

Ils avaient les grandes lignes d'une théorie. D'une théorie prometteuse. La réputation de H.G. était si bien établie dans les sphères académiques qu'Edoras Griffiths avait répondu à son hibou rapidement et avec enthousiasme, promettant de relire lui-même l'article, quel qu'il soit, qu'elle lui enverrait pour la prochaine édition de la RLM.

Leur premier article était quasiment terminé. Elle était dans le bureau de Snape cette nuit-là, en fait, pour discuter avec lui des tous derniers détails. Ce qui expliquait certainement pourquoi ils étaient tous les deux debout, se foudroyant du regard et échangeant des insultes.

« Il est hors de question que j'avance une idée si hasardeuse, » cria Hermione. « Elle n'est fondée sur rien ! »

« Mais la théorie nous mène clairement à l'idée d'un transport indépendant, espèce de gamine stupide ! » Snape lui-même n'était pas loin de crier lui aussi.

« Ne m'appelez pas comme ça, espèce de bouffon pétri de certitudes, » répliqua-t-elle. « Que la théorie nous y mène ou non, nous n'avons aucune preuve expérimentale et je ne signerai pas un article qui ne contient que des conjectures infondées. »

« Et qu'est la théorie, d'après vous ? » demanda-t-il avec hauteur.

« Alors parlez-en comme d'une possibilité, espèce d'idiot, » répliqua-t-elle avec force. « Et pas comme de l'unique conclusion possible. Nous aurons le temps d'établir ça plus tard. »

« Je retire vingt points à Gryffondor pour vos insultes à un Professeur, » contra Snape, apparemment plus vexé d'avoir été traité d'idiot que par tous ses précédents noms d'oiseaux.

« Je vous hais ! » s'écria Hermione, fatiguée de cette dispute et se sentant prête à exploser tant elle était en colère. Elle se laissa tomber dans une chaise et fixa le bout de ses chaussures, refusant de lui accorder un regard de plus.

« Vous ne pensez pas ce que vous venez de dire, Miss Granger, » affirma-t-il calmement, toute colère dissipée de son côté.

« Oh. Que. Si, » articula-t-elle, les yeux toujours fixés sur ses chaussures comme si elle contenaient les réponses à tous les secrets de l'univers. « Vous m'appelez 'gamine ignorante' ou 'petite folle', et vous ne pensez pas que c'estma réputation que nous jouons sur cet article. C'est sur ma parole, que nous avons obtenu une place dans la prochaine édition du journal. » C'est moi qui ai blessé le sorcier le plus maléfique de notre temps, faillit-elle ajouter, mais elle se retint à temps. « Je suis seulement fatiguée, Professeur. » Hermione finit par le regarder, et fut surprise de voir dans ses yeux quelque chose qui ressemblait à du remords.

« Je... Euh... Je ne sais pas quoi vous répondre, Miss Granger. » Il remuait les mains, comme s'il cherchait quoi en faire, quoi triturer.

Elle sourit. « Vous pourriez essayer de vous excuser, Monsieur. »

Snape ouvrit la bouche, mais aucun son n'en sortit.

« Ce n'est pas si compliqué. Allez... 'Je suis désolé, Miss Granger', » lui souffla-t-elle.

Il continuait à la fixer.

Elle lui adressa un regard neutre, et sourit un peu en voyant combien il était mal à l'aise. Elle se sentait déjà mieux.

Snape soupira. « D'accord, d'accord. Je suis désolé, Mis Granger. Vraiment. Je n'avais pas réalisé que vous preniez tout ceci tellement à cœur. J'ai pour vous le plus grand respect. »

Des gens ordinaires - Sevmione (Severus Snape x Hermione Granger)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant