18. Les crocs qui vous mordent, les griffes qui vous saisissent...

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Hermione se réveilla quand Madame Pomfresh tira sur ses couvertures, laissant l'air froid saisir son corps chaud. Luttant pendant un moment, elle se détendit quand elle réalisa que Pomfresh ne faisait que de vérifier les pansements autour de ses blessures.

« Vous guérissez bien, Miss Granger, » déclara la Médisorcière. « En fait, je dirais même que si vous en avez envie, vous pouvez sortir de l'Infirmerie aujourd'hui. Je veux que vous reveniez pour que je puisse garder un œil sur vous, bien sûr, mais je sais que vous devez avoir envie de faire la fête avec vos amis. » Elle accorda à Hermione un de ses rares sourires. « Severus, lui, est sorti tout à l'heure, mais je me suis dit que vous préféreriez continuer à dormir. »

« Je peux sortir ? » demanda-t-elle, abasourdie. Pomfresh était célèbre pour sa tendance à garder les élèves bien plus longtemps que nécessaire. Ne tenant pas à remettre en question cette soudaine impulsion, Hermione se redressa prudemment, soulagée de sentir que son flanc ne protestait que très légèrement.

Pomfresh l'observa anxieusement, à la recherche de signes de douleur. « Rien de fatigant, attention. Vous pouvez descendre pour les repas, mais autrement, je veux que vous restiez allongée dans votre dortoir ou dans votre Salle Commune. Et s'il y a le moindre changement – si vous commencez à avoir la tête qui tourne, ou si votre blessure commence à suinter – je veux que vous veniez me voir immédiatement. Est-ce que c'est clair ? Si j'entends parler du moindre comportement sortant de l'ordinaire de votre part, je vous promets que je vous Pétrifie, et que je vous ligote à un lit, Miss Granger. »

Avec un sourire rassurant, Hermione balança ses jambes sur le côté de son lit. « Je vous promets d'être prudente, Madame Pomfresh, » confirma-t-elle, posant les pieds sur le sol, et appréciant paradoxalement le choc des dalles de pierre froide sous ses pieds nus.

Elle ne dût s'y reprendre qu'à deux reprises pour parvenir à se tenir debout. Elle fit quelques pas dans la pièce pour prouver à une Pomfresh qui ne la lâchait pas d'une semelle qu'elle le pouvait.

« Est-ce que je peux avoir mes robes ? » demanda-t-elle.

« J'en ai des neuves, mon enfant, » répondit Pomfresh. « Celles que vous portiez en arrivant ici étaient fichues. Laissez-moi vous aider... »

Avec quelques protestations de pure forme, Hermione laissa Madame Pomfresh la déshabiller et l'aider à passer ses robes. En fait, elle était plutôt contente de son aide. Elle aurait pu se débrouiller toute seule, c'était juste que ça lui aurait pris cinq fois plus de temps.

Faisant un pas en arrière, Poppy l'étudia d'un air calculateur. « Maintenant, ma chérie, je ne voudrais pas vous donner l'impression que je vous mets à la porte. Si vous pensez que vous avez besoin de rester... »

« Oh non, » répondit hâtivement Hermione. « Je me sens bien. Je veux dire, je n'ai pas l'intention d'aller gambader dans les couloirs ou quoi que ce soit, mais je ne veux pas passer encore une journée à compter les dalles du plafond. »

La surprenant, Pomfresh s'esclaffa. « D'accord, mais allez-y doucement. Le petit-déjeuner est dans un peu moins d'une heure, alors vous pouvez prendre votre temps pour y aller. »

Avec de sincères remerciements, Hermione quitta lentement l'Infirmerie, essayant de trouver la façon de marcher qui lui ferait le moins mal possible. Si Pomfresh remarqua qu'elle partait dans la direction exactement opposée à celle de la Grande Salle, elle ne fit pas de commentaire.

Severus devait être dans ses quartiers, se disait-elle. Et est-ce qu'il ne serait pas content de la voir sur pied ? Souriant pour elle même, elle concentra son attention sur le fait d'arriver à ses quartiers sans trébucher. Heureusement, les couloirs étaient merveilleusement vides, alors elle ne s'inquiétait pas de renverser qui que ce soit pendant qu'elle regardait attentivement où elle mettait les pieds, un pas à la fois.

Des gens ordinaires - Sevmione (Severus Snape x Hermione Granger)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant