The Mute Wolf and the Sarcastic Teen

L'Amour Rend Bête

Miara essayait de se convaincre qu'elle n'avait pas de sentiments pour Christopher. Après tout, il était un loup-garou, et l'idée même de tomber amoureuse d'un être surnaturel semblait ridicule. Pourtant, malgré ses efforts pour l'ignorer, son attirance pour lui devenait de plus en plus évidente.

Chaque matin, elle se réveillait avec une pensée pour lui, et chaque nuit, elle rêvait de ses yeux dorés et de son sourire rare. Miara secoua la tête, essayant de chasser ces pensées perturbantes. Elle avait d'autres choses à faire, comme étudier pour ses examens et éviter de se ridiculiser devant Christopher.

Un jour, alors qu'elle se rendait chez lui pour lui apporter de la nourriture, Miara trébucha sur une racine d'arbre et renversa tout le contenu du panier. La viande crue, les légumes et le pain roulèrent sur le sol, créant un désordre épouvantable.

« Génial, vraiment génial, » grogna-t-elle, se penchant pour ramasser le tout.

Christopher apparut soudainement à ses côtés, sa forme humaine lui permettant de s'accroupir et de l'aider. Il la regarda avec un mélange d'amusement et de tendresse, ses yeux dorés pétillant de malice.

« Tu trouves ça drôle, hein ? » bougonna Miara, les joues rouges de honte.

Christopher hocha la tête, un sourire se dessinant sur ses lèvres. Il ramassa un morceau de viande et le tendit à Miara, qui l'attrapa avec une moue boudeuse.

« Je n'ai pas besoin de ton aide, tu sais, » dit-elle en se relevant.

Mais Christopher continua de l'aider, et bientôt le panier fut de nouveau rempli. Ils se dirigèrent vers la clairière où il vivait temporairement. En chemin, Miara ne put s'empêcher de remarquer combien Christopher était attentif à ses moindres gestes, comme s'il essayait de comprendre ses émotions.

Une fois arrivés, Miara s'assit sur une souche d'arbre, essayant de reprendre ses esprits. « Pourquoi est-ce que tu es si gentil avec moi ? » demanda-t-elle soudainement.

Christopher, toujours muet, la fixa avec une intensité qui la fit frissonner. Il ne pouvait pas parler, mais ses yeux exprimaient tout ce qu'il ressentait. Miara se sentit stupide de poser la question, car la réponse était évidente dans son regard.

Les jours suivants furent remplis de moments embarrassants pour Miara. Elle essayait de garder ses distances, mais chaque tentative se terminait par une situation hilarante.

Un matin, elle décida de ne pas aller voir Christopher. Elle s'assit à son bureau pour étudier, déterminée à se concentrer sur ses livres. Mais ses pensées continuaient de dériver vers lui, et elle finit par jeter son manuel de biologie à travers la pièce.

« C'est ridicule ! » s'écria-t-elle, frustrée.

Sa mère entra dans la chambre, alarmée par le bruit. « Miara, tout va bien ? »

« Oui, maman, » répondit-elle rapidement. « Je suis juste... stressée par les examens. »

Marie hocha la tête avec un sourire compréhensif. « Prends une pause, ma chérie. Va te promener, ça te fera du bien. »

Miara soupira et obéit, se retrouvant une fois de plus dans la forêt. Elle se dirigea instinctivement vers la clairière de Christopher. Lorsqu'elle arriva, il était en train de couper du bois, son torse nu brillant de sueur sous le soleil d'automne.

Miara sentit ses joues rougir à nouveau. « Salut, » dit-elle maladroitement.

Christopher se tourna vers elle, un sourire éclatant sur son visage. Il posa la hache et s'approcha d'elle, tendant une main pour lui toucher la joue.

« C'est pas juste, » murmura-t-elle. « Tu ne dis rien, et pourtant tu parviens toujours à me faire sentir comme une idiote. »

Christopher haussa les épaules, son sourire s'élargissant. Il la regarda avec une telle tendresse que Miara sentit son cœur fondre.

Elle tenta de reprendre le contrôle de ses émotions. « Je voulais te dire que... je ne peux pas... enfin, ce n'est pas... »

Christopher fronça les sourcils, essayant de comprendre ses balbutiements. Miara se prit la tête dans les mains, frustrée par sa propre incapacité à s'exprimer clairement.

« Laisse tomber, » finit-elle par dire. « Je suis juste... fatiguée. »

Christopher la prit dans ses bras, la serrant doucement contre lui. Miara se détendit, sentant ses défenses s'effondrer. Peut-être qu'il n'y avait rien de mal à admettre ce qu'elle ressentait, même si c'était compliqué.

« D'accord, » murmura-t-elle contre son torse. « Peut-être que... je ressens quelque chose pour toi. Mais ça ne veut pas dire que je vais... enfin, tu vois ce que je veux dire. »

Christopher hocha la tête, un sourire satisfait sur les lèvres. Il la relâcha doucement, la regardant avec une affection évidente.

Miara se sentait toujours confuse, mais une partie d'elle acceptait enfin ce lien spécial avec Christopher. Peut-être que l'amour rendait bête, mais elle était prête à embrasser cette folie, du moment qu'elle pouvait être à ses côtés.