J'ai un putain de rhume.
— Atchouuu !
Et quand le premier arrive, c'en est trois autres qui suivent. Des larmes perlent aux coins de mes yeux jusqu'à rouler le long de mes joues alors que mon nez continue de me chatouiller atrocement. Je me mouche un coup en espérant que les chatouillis s'en aillent, mais au lieu de ça, j'éternue encore deux fois de suite.
Les rhumes sont ce que je haïs le plus au monde. Je tombe rarement malade. Je n'ai jamais eu la grippe de ma vie. Les fois où j'ai eu la gastro se comptent sur les doigts d'une seule main.
Alors une fois par an, mon corps décide qu'il ne veut pas se battre contre les microbes et je chope donc un rhume absolument infernal.
J'ai envie de me tirer une balle dans la tête. Ou d'assassiner toutes les personnes en excellente santé en ce moment et ensuite, me tirer une balle dans la tête. Je déteste les gens qui n'ont pas eu le nez qui coule ce matin en se réveillant ou le mal de tête qui me lancine terriblement depuis tout à l'heure. Et que dire de ce putain de nez qui me chatouille horriblement ?
À deux doigts d'me le couper.
Je soupire lourdement en me jetant en arrière pour m'allonger sur mon lit. Cela me cause une quinte de toux affreuse et je faillis mourir étouffer dans ma propre salive.
Je vais pleurer.
De plus, grand-père n'est pas là ce matin. Il ne sera d'ailleurs pas là de la journée puisqu'il est parti travailler je ne sais où. J'en ai marre qu'il soit aussi têtu et qu'il refuse de se ménager. De mon côté, j'ai prévenu Tsumiki que je n'allais pas venir après les cours aujourd'hui. Enfin, c'est surtout elle qui m'a obligé à rester au lit parce que j'ai été déterminé à tout de même aller travailler. Elle m'a dit qu'elle ne déduirait pas mes heures de mon salaire si j'étais assez en forme pour venir demain.
Et j'espère vraiment l'être parce que j'ai trop besoin d'argent maintenant que mes tantes — les salopes — m'ont tout pris.
Je vais vraiment pleurer.
Être malade ne me va pas vraiment. Je suis chiante, je me plains tout le temps, je dis toutes les trois secondes que je vais mourir ou que je vais me suicider et j'ai la larme facile.
Je suis une horrible patiente. Le cauchemar des médecins.
Alors que je me lamente sur ma vie, mon téléphone vibre pour m'annoncer un message.
Mon portable est loin.
Flemme.
Mais il vibre une seconde fois.
Je me débats avec ma couverture en râlant de frustration parce que ça veut dire que je dois me lever de mon lit et je n'ai pas envie. Je vais assassiner la personne qui m'envoie des messages parce qu'à cause d'elles, je suis obligée de bouger de mon lit.
Je soupire. Encore. Je sors de mon lit et vais récupérer mon téléphone sur mon meuble avant de retourner m'allonger sur mon lit.
C'est sans conviction que je regarde l'écran pour voir qui m'a contacté. Je me redresse d'un seul coup quand je vois que c'est Megumi.
Lui, je ne le tue pas.
Gumi à 9h16 :
T'es où ?
Gumi à 9h17 :
Répond ou j'te bute
Je roule des yeux quand je vois qu'il ne s'est écoulé qu'une minute entre ces deux messages. Il est celui qui peut mettre plus de vingt-quatre heures à répondre à un message, mais il faut absolument répondre au sien à la seconde. Une patience à toute épreuve.
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𝐋𝐈𝐆𝐇𝐓 & 𝐒𝐇𝐀𝐃𝐎𝐖 ━ 𝐌𝐞𝐠𝐮𝐦𝐢 𝐅𝐮𝐬𝐡𝐢𝐠𝐮𝐫𝐨
FanfictionL'université est l'endroit où tout est possible. Où tout peut se produire. Les bons comme les mauvais moments. Les rires et les larmes. Les expériences enrichissantes ou bien, les plus dures à vivre. Évangéline Katsura rêve de cet endroit depuis qu'...