2

14.1K 476 1.4K
                                    

"Gabriel, entre."

Le président sourit, se décalant sur le côté pour laisser entrer son premier ministre, qui lui fit un sourire poli avant d'entrer dans son bureau.

"Bonsoir."

"Viens t'asseoir, ne reste pas là."

Gabriel hocha la tête, suivant le président jusqu'à son bureau avant de s'asseoir en face de lui tandis que celui-ci reprenait place sur son fauteuil.

"Je m'excuse encore de t'avoir appelé aussi tard, je sais combien tu t'investis déjà pour ton travail et je ne t'aurais pas appelé si ce n'était pas urgent."

Gabriel regardait l'homme, il est vrai qu'il était
complètement épuisé ses temps-ci. Avec l'approche des législatives, il n'avait plus vraiment de temps pour lui et lorsqu'il en avait, ses nuits n'étaient pas des plus reposantes.

"Ne vous inquiétez pas, je suis en pleine forme. Ça fais partie de mon travail."

Il esquissa un sourire, tentant de paraître le plus convaincant possible, même si les cernes présentes sur son visage le trahissaient d'elles même.

"Bien, si tu le dis. Si je t'ai appelé c'est, tu t'en doutes bien, par rapport aux législatives. Tu te débrouilles très bien pour le moment, ne pense pas le contraire. Le parti le plus menaçant pour nous actuellement est le rassemblement national. Leur management des réseaux sociaux est ce qui leur donne le plus gros avantage, le fait que Jordan Bardella soit présent sur Instagram et TikTok n'est pas un hasard."

Le premier ministre hochait la tête, comprenant parfaitement ou l'homme voulait en venir.

"Il sait comment manipuler les gens, et surtout les jeunes. Il ne fait que camoufler les véritables idées de son parti."

"Exactement, et puisque la majorité des jeunes s'informent sur tiktok et ne cherchent pas à se renseigner auprès de sources fiables, il parvient facilement à ses fins. Le peu d'amendements qu'il dépose au parlement est complètement à l'encontre de ce qu'il dis, mais ça peu de personnes sont au courant. Nous devons réfléchir à comment aller à l'encontre de ça."

"La manipulation est difficile à contrer monsieur le président, je suis pas sûr que nous puissions y faire quelque chose. Mais ça ne coûte rien d'essayer. Je mettrai un point d'honneur à citer ses positionnements au parlement lors de nos prochains débats, en espérant pouvoir toucher le plus de personnes."

Le président hochait la tête à son tour, validant les dires de Gabriel dans un soupir.

"Ça risque de ne pas être facile, mais nous sommes déjà au pouvoir depuis un moment, nous pouvons garder notre place j'en suis certain."

"Bien sûr, je ne vois personne d'autre que vous au pouvoir."

Gabriel sourit, regardant l'homme en face de lui se lever et s'approcher de lui, s'adossant sur son bureau en baissant les yeux pour le regarder.

"Je t'apprécie beaucoup Gabriel, tu es doué dans ton travail, et tu es loyal, c'est une qualité très importante."

L'homme observait son président, retenant un grand sourire en entendant les compliments sortir de sa bouche. Il ne pouvait expliquer la joie et la satisfaction qu'il ressentait lorsque qu'il le complimentait.

"Merci, monsieur le président, mais c'est tout à fait normal."

Emmanuel sourit légèrement, s'approchant un peu plus avant de glisser un doigt sous le menton de Gabriel, lui faisant légèrement relever la tête pour le regarder.

"Je t'ai déjà dis de m'appeler par mon prénom lorsque nous sommes seuls, as-tu déjà oublié ?"

Gabriel rit doucement, ne remarquant pas l'atmosphère étrange qui s'installait dans la pièce.

le poids du mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant