"Je ne dois pas.."
Un bâillement échappait à Gabriel, l'heure tardive commençant à se faire ressentir.
Il mit sa main devant sa bouche, s'excusant juste ensuite.
Pourtant, cela n'empêchait pas l'homme en face de lui de le gifler, d'une force que Gabriel n'aurait pas imaginé.
Il sentait sa tête partir légèrement sur le côté, ses yeux s'écarquillants d'un mélange d'émotions, dominés par la surprise et la colère.
La douleur apparaissait petit à petit, sa joue devenant rapidement rouge sous la force du coup.
Il se levait vivement de sa chaise, faisant face à l'homme, les yeux remplis de colère."Non mais vous êtes complètement malade ?!"
Il n'eut même pas le temps de réaliser ce qu'il se passait que la main de l'homme s'écrasait à nouveau sur sa joue, bien plus fort que la fois précédente.
Gabriel dû poser la main sur le bureau non loin, pris d'un soudain vertige.
Il fronçait les sourcils, s'apprêtant à répliquer lorsque l'homme l'attrapa par le col de sa chemise, ramenant son visage proche du sien."Je t'ai dis de répéter cette putain de phrase alors tu vas le faire. Ne m'obliges pas à m'énerver Gabriel."
Le plus jeune le regardait comme si l'homme était fou. Il n'avait pourtant jamais montré une once de violence envers lui, jamais.
"Mais enfin Emmanuel qu'est-ce qu'il se passe ? Vous êtes devenus fou !"
Le regard de l'homme s'assombrit, fixant Gabriel quelques secondes avant de l'envoyer contre le mur, son dos heurtant la pierre, provoquant une grimace de douleur à l'homme.
Il n'eut pas le temps de répliquer, l'homme qui venait d'être nommé président s'avançant vers lui avant d'agripper ses cheveux, forçant son regard dans celui de Gabriel."Ne me parle plus jamais sur ce ton là Gabriel. Je suis ton président désormais, si tu veux rester à mes côtés tu vas devoir te discipliner un peu plus que ça."
Les mots sortaient de sa bouche avec une violence telle que Gabriel n'osait pas répondre, ses yeux fixant avec horreur la personne qu'il admirait le plus se transformer en quelqu'un qu'il ne connaissait pas.
"Crois-moi que si tu ne te comportes pas mieux ce n'est pas seulement ta carrière que tu vas perdre. Je ferais en sorte de tout te prendre. De ta carrière, que je t'ai offerte, jusqu'à ta liberté."
Gabriel savait très bien ce que l'homme sous-entendait.
Il n'avait encore jamais parlé publiquement de son homosexualité. Ce n'est pas qu'il n'osai pas, mais l'occasion de s'était jamais présentée.
En revanche, il voulait être celui qui l'annoncerait.
Et au ton que l'homme employait, il ne prévoyait pas seulement de lâcher la bombe, mais bien de faire de sa vie un enfer."J'attends une réponse Gabriel, et elle a intérêt à ne pas me déplaire."
Gabriel avait peur.
Pour la première fois, il ressentait cette sensation qui le suivrait malheureusement un bon bout de temps.
Cette sensation de peur profonde, le forçant à s'effacer pour ne pas souffrir encore plus.
Il prit une légère inspiration, la main libre de l'homme s'élevant déjà, se préparant à lui porter un troisième coup.
Il finit par chuchoter, sentant les larmes lui monter au yeux, la phrase dont il ferait des cauchemars pour le reste de sa vie."Je ne dois pas décevoir mon président."
Gabriel se réveillait en sursaut, se redressant immédiatement dans son lit, sa respiration saccadée.
Il savait très bien de quoi il avait rêvé, et il n'aurait voulu ne jamais y repenser.
Sa respiration ne voulait pas se calmer, il était en sueur, les draps lui collant à la peau.
Il se levait en précipitation, se dirigeant dans sa salle de bain avant d'entrer dans la douche, ne prenant même pas la peine d'enlever ses bas, allumant l'eau froide.
Il ne put retenir un soupir de satisfaction en sentant l'eau réveiller tout son corps, sa respiration se calmant enfin, la froideur de l'eau l'aidant à y voir plus clair.
Il ne savait combien de temps il avait passé sous l'eau, mais il savait que c'était assez pour qu'il se fasse insulter par un écologiste s'il venait à l'apprendre.
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le poids du monde
Romancede la haine à l'amour, il n'y a qu'un pas, ou qu'un seul débat. cette histoire contient des sujets sensibles et matures, je suis responsable de ce que j'écris, pas de ce que vous lisez, s'il vous plaît faites attention.