Fugitif de mon coeur

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Si j'avais été informée que, lors de mon réveil, je serais dans un jet privé avec mon géniteur et que la nourriture serait en illimité, j'aurai sûrement fait une syncope de joie.

Pour moi, cette vie nouvelle est à la fois le pire des cauchemars et le fruit d'un rêve devenu réalité.

J'avais l'espoir de revoir Darkoff, néanmoins, j'aurai préféré que cela advienne après une victoire éclatante plutôt qu'à la suite d'un moment de faiblesse où je n'ai pas su me tirer d'affaire.

Je me sens honteuse et des pensées noires viennent brouiller mon cerveau.

Sur une table éloignée, on peut voir onze armes de calibres différents disposées, ainsi que...

- N'envisage même pas cette option, je t'en empêcherai avant que tu sois capable d'en atteindre une, déclare l'homme à l'oreille de l'hôpital.

Il s'installe sur le siège en face de moi et allume son ordinateur portable, je le fixe sans saisir comment il aurait pu deviner mes réflexions.

- De quoi parles-tu exactement ? L'interrogeais-je

- De toi et de ses armes.

Je fais de grands yeux, est-ce qu'il m'avait observé les admirer ?

- Je peux très bien être fasciné par les armes sans pour autant avoir de mauvaises intentions.

- Je ne suis pas sûr de ce que tu peux bien avoir en tête, mais nous avons tous reçu un compte-rendu à ton sujet, et cela inclut des détails de ce genre. Nous sommes donc chargés de te surveiller, dit-il toujours absorbé par son écran.

Je garde le silence et finis par fermer les yeux en poussant un soupir, il est crucial que je me prépare pour leur prouver que je serai prête à temps pour combattre Stanislas, c'est mon combat.

Ma victoire.

Il nous reste moins de deux heures et demie de vol, mais j'ai déjà du mal à supporter ces longues heures.

Je n'arrive pas à fermer un œil, et mon voisin dans face ne cesse de surveiller chacun de mes mouvements.

Mon estomac crie famine, mais je suis incapable de me déplacer jusqu'au buffet sans ma chaise roulante.

Et je ne compte pas demander de l'aide à cette personne qui se prend pour le héros de la situation.

Je préfère mourir de faim que lui devoir quoi que ce soit.

On dépose des couverts devant moi, une deuxième assiette suit, des desserts et des verres s'ajoutent.

Je lève les yeux pour découvrir qui a répondu à mes demandes silencieuses que je me répétais depuis plus de une heure.

Un homme brun aux yeux marrons m'adresse un sourire tout en me dominant de sa haute stature.

- Merci. Lâchais-je tout simplement

- Ton ventre gargouillait jusqu'à mes oreilles, et je dois admettre que j'avais moi-même un petit creux. Justifia-il son action en s'asseyant à mes côtés récupèrent l'un des plats.

Je réponds à discussions et à sa sympathie en étirant mes lèvres, car je ne suis pas très doué pour ça, alors je préfère me taire pour ne pas donner l'impression d'être trop froide.

Je prends une bouchée de ce hamburger et je saisi une frite pour la dévorer dans la foulée.

Putain, ça fait du bien !

Les sièges que je partage avec ces deux garçons sont disposés en carré de deux places, ce qui entraîne une réduction de 86% de mon espace personnel.

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