Receuil De One-Shot | Haikyuu

🥀Envoie !🥀~{Bokuaka}

''ENVOIE''

Dans les moments critiques, on fait toujours la passe au champion. Ça, Akaashi le savait. Et ce moment critique était arrivé. C'était la ball de match des adversaire, aux portes des nationales. Akaashi hésita un instant. Devrait-il vraiment faire la passe au champion de Fukurodani ? Mais tout ses doutes disparûrent quand il entendit son champion lui crié de lui envoyer ce maudit ballon pour enfin marquer à nouveau. Alors il ne réfléchis plus et lui fît la passe. Mais une fois la balle repartie, il le vu. Ce block immense cachant entièrement de toute son ombre menaçante la lumière du champion. Ce dernier frappa et un grand fracas retentit avant que la balle se s'écrase sur le sol. Le block avait marqué, l'adversaire avait gagné. Les membres de l'équipe en face d'eux triomphaient de leurs victoires alors que Bokuto s'écrasait lourdement contre le sol, sa tête tournée vers ses pieds. Akaashi ne pouvait pas voir son visage, mais il savait. Il savait que leur attaquant préféré s'en voudrait pour ce point manqué. Mais pourquoi ? C'était la faute d'Akaashi. Il le savait. Il ne faisait que se le répéter en boucle. C'est de sa faute, sa faute, sa faute. Il aurait dû réfléchir, il aurait dû analyser. Si il avait fait la passe à quelqu'un d'autre, qui avait la vue dégagée au-dessus du filet, ils auraient marqué, ils auraient inversé le cours de la partie, ils auraient pu gagner. Mais rien de cela n'allait arriver, car Akaashi avait échoué. Tout était de sa faute.
Ils marchèrent vers le filet chacun serra la main d'un de leurs opposants. Akaashi n'osait regarder son meilleur ami alors que Bokuto ne cessait de chercher son regard. Keiji ne voulait croiser le regard de personne, trop honteux de son erreur. Par sa faute, Bokuto n'irait pas aux nationales avec leur équipe. Il allait être diplômé, Akaashi allait se retrouver sans son ami, et tout ça par sa faute. Il avait détruit le rêve de Kotaro, et il s'en voudrait toujours pour cela. Le passeur est le stratège lors d'un match. Il est celui qui réfléchis le plus. Ou ira le block ? Quel attaquant pourra marquer ? Devrait-il feinter ? Combien seront-ils au block ? Tout ça, c'était le passeur qui se devait de le deviner. Mais Akaashi n'avait pas réfléchis, et sa paresse a mené son équipe à sa perte. Sa paresse ? Non. Sa confiance. Il faisait éperdument confiance en son champion, tellement qu'il en oubliait son rôle de stratège. Sa confiance, son amour pour son meilleur ami l'avait mené à sa propre perte et à celle de toute son équipe.
Alors que les foules applaudissaient les champions de ce match, Fukurodani marcha lamentablement vers les vestiaires. Certains pleuraient, d'autres tentaient de ramener de la gaitée dans le cœur de ces joueurs démunis, mais tous le savaient. Une fois chez eux, les volets fermés, ce sont des larmes qui couleront.
Dans les vestiaires, ils commencèrent à se changer en silence. Kotaro connaissait son meilleur ami et remarquait bien qu'il allait mal. Cela se voyait sur son visage, mais il n'y avait pas que ça. Après chaque match perdu, c'est Akaashi qui venait remonter te moral à son cher ami déprimé. Et là, il ne lui adressait même pas un regard. Alors, Bokuto repoussa, pour une fois, sa tristesse et vain à la rencontre de son ami, à la surprise générale d'ailleurs. Les rôles s'inversèrent. Le plus grand déposa doucement sa lourde main sur l'épaule du passeur.

- Hey... Tu vas bien ?

Akaashi sembla surpris et croisa le regard inquiet du champion. Mais il détourna rapidement la tête.

- Je suis une peu déçu mais... C'est normal haha... Tout le monde l'est...

Il mentait. Il y avait bien plus derrière tout cela. Et Kotaro le savait bien. Mais devant l'équipe entière, il préfèra faire profil bas et attendre qu'ils soit seuls pour lui en reparler.
Akaashi se sentait pathétique. Il mentait ouvertement a son ami, ce qu'il n'avait jamais fait avant. Mais il savait que, si il parlait maintenant, il ne pourrait retenir ses sanglots et craquerait devant son meilleur ami. Alors il préférait se lamenter seul sur lui-même.
Une fois sortit des vestiaires, Keiji remarqua vite que la nuit était d'ors et déjà tombée. Il marcha lentement sur le chemin de sa maison. Il avait quitté les vestiaires sans attendre Bokuto. Ça non plus ça ne lui était jamais arrivé. Mais qu'est-ce qui n'allait pas chez lui ? D'abord il déshonorait toute son équipe, puis il mentait et évitait la seule personne qui le comprenne réellement dans ce monde ? Cette fois c'était sûr, il était pathétique.
Il s'apprêtait à tourner dans une autre rue quand une grande main humide lui attrapa le poignet.